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Histoire des idées politiques
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Histoire des idées politiques
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Histoire des idées politiquesAfin de comprendre le système politique et le fonctionnement de notre économie et de la
société contemporaine, les idées des politiques en sont le fondement.
Chronologie : L’Antiquité est la période qui court de très loin à 476 (chute de l’Empire romain
d’occident). M-A du Ve au XVe (chute Constantinople 1453). Période moderne jusqu’au
XVIIIe.
Partie 1. La pensée politique Antique
L’influence de ces pensées est considérable sur toutes les pensées occidentales. En dépit
de l’oubli ou de la perte des textes eux-mêmes, car au MA le grec est perdu, il faudra
attendre le XIIIe-fin du MA avec Aristote pour retrouver la pensée grecque. La pensée
d’Aristote va ériger toute la pensée occidentale (toutes les personnes qui s’intéressent à la
pensée politique ont lu Aristote).
Chapitre 1. L’héritage d’Athènes
Avant-propos : Les institutions de la Grèce Antique
On ne peut pas comprendre ce dont parle Platon et d’Aristote si on ne sait pas de quoi il
parle. Si on ne sait pas ce qu’est la démocratie chez Platon et Aristote, on ne peut pas
comprendre les critiques qu’il va y avoir.
Ce qui caractérise la Grèce Antique est le fonctionnement en cité, qui est très ancien. Ce
modèle va se diffuser dans tout le contour méditerranéen. La cité = l’unité politique (la ville
et les terres environnantes, avec des institutions spécifiques par villes, cité). Ce qui
caractérise la cité, ce n’est pas la ville, ni le territoire, c’est l’appartenance, en plus
d’autres critères comme la nationalité. Par exemple Aristote a vécu très longtemps à
Athènes mais n’était pas athénien (On compte à peu près 750 cités grecques). La politique
en Grèce concerne très peu de monde, par exemple Athènes au sommet de son histoire, à
la taille de Luxembourg, Athènes et ses territoires. Et le territoire n’est pas extensible, pas de
conquêtes, que par le biais de traités contrairement à Rome. Athènes c’était 60 000 citoyens,
60 000 personnes appartenant à la cité.
Tout le monde dans la cité, n’a pas de droit politique. Les seuls droits politiques sont
consacrés aux citoyens. Les femmes n’ont pas de droit politique. Il y a deux autres
catégories de population que les citoyens :
Les esclaves (ils ne sont pas exploités comme à Rome, ils appartiennent au groupe
familial mais n’ont pas de droits politiques et civils)
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Histoire des idées politiques
, Les métèques (celui qui est loin de sa maison, celui qui vient d’une autre cité, vit à
Athènes et qui n’est pas citoyen comme Aristote. Ils sont 2/3 des habitants)
Exemple de 2 cités :
Sparte : le modèle spartiate va avoir de l’influence à la fois sur Platon, et sur les
penseurs jusqu’au XVIIIe. Ce qui est caractéristique de Sparte, c’est la primauté de la
collectivité et de la cité, sur l’ensemble des membres qui la compose. Système fondé
au XVIIIe avant notre ère et qui va perdurer, va durer presque 6 siècles.
Caractéristiques du modèle
- Égalité entre les citoyens (en grec « les égaux »)
- Une communauté de biens
La C° de Sparte est attribuée à un législateur mythique qui est Lycurgue.
Les institutions sont complexes, Sparte serait classée comme une oligarchie et non comme
une démocratie, même au sens grec. Ce qui est le plus frappant et ce qui frappera les
esprits c’est l’éducation. Pour éduquer les enfants des citoyens, les enfants sont arrachés
à leur famille dès 7 ans car l’enfant est rattaché à la cité, il reçoit une éducation collective
jusqu’à 18 ans, puis éducation guerrière et puis peuvent se marier. Education intellectuelle et
culturelle réduite. Société orientée par sa propre survie, essentiellement par sa propre
défense. On ne peut pas comprendre Rousseau dans le contrat social car il se réfère à la
cité, à Sparte.
Sparte = soumise à l’intérêt collectif.
Athènes : on a l’invention d’un modèle qui est inédit, inouï. Traditionnellement, la
plupart des cités qui soient grecques ou romaines, les cités se forment sur un modèle
oligarchique, càd qu’un petit nombre qui a le pouvoir. Classiquement, dans ces cités
méditerranéennes, on aura un pouvoir partager entre les familles les plus puissances (qui
ont les terres et richesses) et cela se manifestera par une assemblée très sélective, maitrisé
par l’oligarchie. Or, Athènes qui est au départ fondé sur ce model là ; va évoluer au 6 e
siècle dans un modèle démocratique, càd le pouvoir du peuple. Model unique, il se met en
place progressivement. Il va falloir un bon siècle pour cela acquiert une forme qui n’est pas
encore définitive.
Caractéristiques du modèle :
- On essaye de supprimer la solidarité familiale ou clanique (comme éviter de siéger
ensemble dans les assemblées les personnes de même famille ou même tribu)
- On va donner le pouvoir politique à l’assemblée de tous les citoyens. On l’appelle ec-
clésia (=assemblée). C’est cette assemblée de tous les citoyens qui détient le pouvoir
politique, c’est pour cela qu’on parle d’une démocratie (pas représentative). On
pense que 3000 à 6000 personnes venaient en moyenne. Il y a des réunions tous les
9j. Cette ecclésia a énormément de pouvoir, elle est à l’origine du pouvoir, elle a
le pouvoir législatif
- Tout le monde à la parole et tout le monde peut faire des propositions de décisions.
Tant que tout le monde n’a pas parlé, on n’arrête pas. Tout le monde peut faire une
proposition. Il y aura 400 décisions par an. On va fonder l’espace démocratique
comme un espace de décision, puis délibération commune.
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Histoire des idées politiques
, Il y a une autre assemblée, qu’on appelle la Boulè, qui est composée de 500
membres, et qui détient une forme de pouvoir exécutif, càd qu’elle veille en permanence, et
se charge de la gestion quotidienne de la cité.
C’est un organe permanent de la cité. Le mécanisme caractéristique de la démocratie,
c’est le tirage au sort. C’est ce qui fait l’égalité entre les citoyens. Et en plus, un
mandat d’un an.
Elle contrôle la troisième institution, les magistrats, qui sont toutes les fonctions
publiques, spécifiques. Les magistrats sont les charges publiques. Ils sont chargés de la
guerre, de la construction… Les magistratures sont de ppe collégial, et désignés par tirage
au sort pour un an. Les fonctions tournent, tout le monde peut être impliqué. Certaines
magistratures sont sélectives comme concernant la guerre, on n’ignore pas le ppe de
spécialité mais règle quand même tirage au sort.
3 institutions à Athènes : ecclésia + Boulè + magistrats.
La justice est populaire à Athènes, ou les gens sont désignés aussi par tirage au sort. Tous
les titulaires d’une fonction publique (magistrat) peuvent être en permanence accusés par un
citoyen de mauvaise gestion, on leur fait un procès, et à la fin ils doivent rendre des comptes
à la Boulè car ils sont responsables pour leur compte et peuvent être mis en accusation s’ils
ont mal exercé leur fonction. Contrôle par le peuple car on fait tout pour que l’intérêt de
la cité prévale.
L’âge d’or, le siècle de Périclès c’est le Ve avant notre ère, correspond à des périodes
plus troubles, puisqu’à la fin du Ve siècle, il y a deux tentatives de renversement de la
démocratie qui ont échoué : La révolte des Quatre-cents et la Tyrannies des Trente =
tentative de retour à l’oligarchie. C’est à la suite de ces événements, que Platon pensera à la
démocratie, c’est à l’issue de ces mouvements que Socrate sera mis à mort, Aristote viendra
après. Ce qui explique que les philosophes sont assez en défaveur de la démocratie
athénienne. C’est ainsi que la démocratie athénienne a mis en place de mauvaises
décisions.
Ce qui est à l’origine de la Révolte des 400 est l’expédition de la Sicile. Le projet d’expédition
de Sicile fait l’objet d’heures de discussion devant l’ecclésia, puis on vote en faveur de
l’expédition qui va être un désastre en Sicile et conduit à la défaite d’Athènes face à Sparte.
La démocratie n’est pas vu dans un bon jour par nos philosophes dans ce contexte.
PRÉSENTATION DE PLATON
Platon est né en 428, il a vécu toute sa jeunesse pendant la guerre Péloponnèse et les
tentatives du retour à l’oligarchie. Il se dit l’élève d’un penseur, Socrate, qui lui-même n’a
laissé aucune trace. Socrate, dont on sait qu’il a été condamné à mort par Athènes en 399
pour avoir corrompu la jeunesse athénienne notamment pour les avoir déterminés de leurs
devoirs civiques et religieux. Cette mise à mort va toucher Platon.
La forme des écrits de Platon est caractéristique, car ce sont des dialogues. Il y a une
forme discursive où on met en scène des personnes avec une présentation au préalable
de la scène. On voit Socrate dialogué avec des interlocuteurs divers comme des membres
de sa famille, des personnalités d’Athènes, des hommes politiques en devenir ou des
personnes invitées… Cette forme de dialogue est spécifique de la forme de Socrate. Cette
méthode permet d’aboutir progressivement à poser des questions naïves mettant en
difficultés ses interlocuteurs, et les mettre en contradiction. C’est en forçant les interlocuteurs
à renoncer à des positions auxquelles ils croyaient au départ qu’on parvient à une forme de
vérité, de connaissance véritable Méthode de la maïeutique (science de faire accoucher).
La pire ignorance pour Platon, c’est celle qu’on ignore nous-même. Il va démontrer qu’on ne
sait rien, les dialogues peuvent être très humiliants.
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Histoire des idées politiques
, Une des ppales critiques de Platon contre la démocratie Athénienne est qu’on donne le
pouvoir à des gens qui ne savent pas. L’idée de pouvoir est d’arriver à une bonne
décision. Platon à la science politique, c’est la science d’arriver à la bonne décision, l’intérêt
de la cité. Or, le pb de la démocratie, c’est qu’on va donner le pouvoir à des gens qui n’ont
aucun savoir, aucunes compétences en la matière.
= c’est une critique en compétence. Si la démocratie arrive à une bonne décision, c’est par
chance, par hasard. La démocratie ne permet pas d’être sûre à chaque fois de la bonne
décision pour la cité.
Exemple dialogue du mais non, un voyageur voit un paysan et lui demande son chemin :
soit le paysan le connaît et va lui indiquer la bonne réponse, soit il ne la connaît pas : soit il
lui indique par chance le bon chemin, soit la mauvaise direction. Pour Platon, la démocratie
se résume à cela.
Section 1. La cité idéale selon la République de Platon
Le dialogue de Platon : La République, on voit une éducation aux biens, à la science de la
bonne décision, à la philosophie en général qui arrache la cité au hasard. Le titre originel est
politeia qui veut dire constitution de la cité (forme juridique). C’est un dialogue assez ancien,
qui date de 384 ou 397 av. notre ère.
Dans La République, il y a 10 livres, ce qui est en réalité une division récente, le texte
originel n’était pas divisé en 10 livres. La question au départ par La République n’est pas
politique, mais relative à la justice, càd savoir ce qu’est le juste, la justice. De cette
question, on va dévier rapidement à la question juridique. La République sera considérée
comme la dialogue politique par excellence de Platon, même si ce n’est pas le départ qui
est la justice.
Au début du Livre 2, « Mais, Socrate, quoi de tel vois-tu dans la recherche du juste ? (…) ».
Si on s’intéresse à la cité dans La République, c’est pour avoir un agrandissement de la
justice. On regarde ce qui est juste dans la cité, puis on reviendra sur l’individu. Lien entre
microcosme et macrocosme.
I. L’organisation de la cité idéale
Au fil du dialogue, Platon va évoquer la question de l’origine de l’organisation sociale et de la
répartition progressives des tâches. On se posera la question de pourquoi les hommes se
regroupent et pourquoi ils se donnent une institution.
La question de l’organisation de la société, et du pouvoir, sont deux questions
intimement liées. La question n’est pas de prime abord politique, mais l’organisation sociale
(la forme dont s’organise les hommes en société) a un lien avec le pouvoir de la société.
A. L’origine de l’organisation sociale
L’origine de la société dans La République, « ce qui donne naissance à une cité, c’est je
crois, l’impuissance dans laquelle se trouve chaque individu de se suffire à lui-même et le
besoin qu’il éprouve d’une foule de choses … ». Ce qui fonde la cité de Platon, c’est le
besoin que nous avons les uns des autres. Il nous faut quelqu’un qui soit capable de
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