Lecture Linéaire OBJ1 Texte 1 – Acis
VII, Livre V
Introduction
La Bruyère est un moraliste du XVIIe siècle célèbre pour son œuvre Les caractères ou les Mœurs de ce siècle,
publiée entre 1688 et 1696. Cet ouvrage typique du classicisme, met en avant un style concis et travaillé,
efficace et plaisant, et vise à instruire son lecteur sur les vices de la société en vue de les corriger.
Ce texte est extrait du livre V intitulé « De la société et de la conversation ». Le moraliste prend pour cible une
mode de son époque : la préciosité, qui implique une manière de parler qui pousse les subtilités du langage à
un tel degré de raffinement et d’extravagance qu’il en devient impossible de comprendre ce qui a été dit, en
opposition totale au classicisme, prônant la clarté et l’honnête homme. LB imagine une incarnation de ce
comportement risible dans le personnage fictif d’Acis, pseudonyme aux sonorités antiques. Sous la forme d’un
dialogue découpé en 3 parties, le ton de l’auteur va varier en fonction de la posture qu’il adopte face à Acis.
LECTURE
- Comment ce jeu du dialogue avec le personnage d’Acis permet au moraliste de donner une
leçon d’esprit en critiquant les extravagances des précieux tout en démontrant l’efficacité de
son propre style ?
- Comment La Bruyère se sert-il du personnage d’Acis pour dénoncer la préciosité ?
Composition :
Forme dialoguée et énonciation à la deuxième personne du pluriel. 3 étapes qui font varier la « voix » de
l’auteur et la posture qu’il adopte.
I) Lignes 1 à 9, LB rapporte un dialogue sur le vif entre Acis et lui dans lequel il mime la naïveté et
l’incompréhension « Que dites-vous ? » à « …de parler comme tout le monde ? »
L1-2 : Dès le début du texte, on observe une succession de questions : ”Que dites-vous ? Comment ? Je n’y suis
pas ; vous plairait-il de recommencer ?” on comprend que Acis doit répondre à son locuteur, mais il est
tellement incompréhensible qu’on ne l’entend pas. gradation (« Je n’y suis pas...J’y suis encore moins.» )
témoigne que les choses empirent à chaque tentative. C’est un dialogue de sourds
Ces questions mettent en scène de manière plaisante les diseurs de Phébus : le faux dialogue donne un aspect
théâtral à cette mise en scène. Ainsi, il sollicite l’intérêt de son lecteur et l’incite à poursuivre sa lecture.
L2- 4 : Le champ lexical de la météo “froid, neige, pluie” montre la banalité des échanges qui sont normalement
faciles à comprendre mais Acis les rend compliqués. Cela rend la situation surprenante, mais aussi assez risible.
Le discours direct est employé pour les paroles du locuteur pour montrer que son langage est simple et précis,
au contraire le discours indirect est utilisé pour rapporter les paroles d’Acis qui sont complexes.
La question rhétorique « que ne disiez-vous : “il fait froid” ? montre l’absurdité de l’attitude des précieux.
L’impératif « « dites » donne un conseil clair et concis, en opposition aux précieux.
L5-6 : Parallélisme « vous me trouvez »/ « dites » avec la phrase précédente (« vous voulez… dites » Pour plus
de clarté, LB done un autre exemple, avec des phrases courtes et simples (sujet verbe, complément « je vous
trouve bon visage »)
L 6-7discours indirect pour rapporter les réponses de l’interlocuteur qui est plus compliqué à comprendre
VII, Livre V
Introduction
La Bruyère est un moraliste du XVIIe siècle célèbre pour son œuvre Les caractères ou les Mœurs de ce siècle,
publiée entre 1688 et 1696. Cet ouvrage typique du classicisme, met en avant un style concis et travaillé,
efficace et plaisant, et vise à instruire son lecteur sur les vices de la société en vue de les corriger.
Ce texte est extrait du livre V intitulé « De la société et de la conversation ». Le moraliste prend pour cible une
mode de son époque : la préciosité, qui implique une manière de parler qui pousse les subtilités du langage à
un tel degré de raffinement et d’extravagance qu’il en devient impossible de comprendre ce qui a été dit, en
opposition totale au classicisme, prônant la clarté et l’honnête homme. LB imagine une incarnation de ce
comportement risible dans le personnage fictif d’Acis, pseudonyme aux sonorités antiques. Sous la forme d’un
dialogue découpé en 3 parties, le ton de l’auteur va varier en fonction de la posture qu’il adopte face à Acis.
LECTURE
- Comment ce jeu du dialogue avec le personnage d’Acis permet au moraliste de donner une
leçon d’esprit en critiquant les extravagances des précieux tout en démontrant l’efficacité de
son propre style ?
- Comment La Bruyère se sert-il du personnage d’Acis pour dénoncer la préciosité ?
Composition :
Forme dialoguée et énonciation à la deuxième personne du pluriel. 3 étapes qui font varier la « voix » de
l’auteur et la posture qu’il adopte.
I) Lignes 1 à 9, LB rapporte un dialogue sur le vif entre Acis et lui dans lequel il mime la naïveté et
l’incompréhension « Que dites-vous ? » à « …de parler comme tout le monde ? »
L1-2 : Dès le début du texte, on observe une succession de questions : ”Que dites-vous ? Comment ? Je n’y suis
pas ; vous plairait-il de recommencer ?” on comprend que Acis doit répondre à son locuteur, mais il est
tellement incompréhensible qu’on ne l’entend pas. gradation (« Je n’y suis pas...J’y suis encore moins.» )
témoigne que les choses empirent à chaque tentative. C’est un dialogue de sourds
Ces questions mettent en scène de manière plaisante les diseurs de Phébus : le faux dialogue donne un aspect
théâtral à cette mise en scène. Ainsi, il sollicite l’intérêt de son lecteur et l’incite à poursuivre sa lecture.
L2- 4 : Le champ lexical de la météo “froid, neige, pluie” montre la banalité des échanges qui sont normalement
faciles à comprendre mais Acis les rend compliqués. Cela rend la situation surprenante, mais aussi assez risible.
Le discours direct est employé pour les paroles du locuteur pour montrer que son langage est simple et précis,
au contraire le discours indirect est utilisé pour rapporter les paroles d’Acis qui sont complexes.
La question rhétorique « que ne disiez-vous : “il fait froid” ? montre l’absurdité de l’attitude des précieux.
L’impératif « « dites » donne un conseil clair et concis, en opposition aux précieux.
L5-6 : Parallélisme « vous me trouvez »/ « dites » avec la phrase précédente (« vous voulez… dites » Pour plus
de clarté, LB done un autre exemple, avec des phrases courtes et simples (sujet verbe, complément « je vous
trouve bon visage »)
L 6-7discours indirect pour rapporter les réponses de l’interlocuteur qui est plus compliqué à comprendre