Texte 8 : Préambule
Introduction :
Cet extrait est issu de l’œuvre La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne publié en 1791 par Olympes de
Gouges. Dans ce passage, le rapport que l’œuvre et Gouges entretiennent avec La Déclaration des Droits de l’Homme et
du Citoyen apparaît de manière évidente au point de prendre l’apparence d’une parodie de cette déclaration. Cet extrait
appartient au parcours : «rire et savoir».
Axe de lecture : L’intérêt de l’analyse est de voir en quoi le texte d’Olympe de Gouges est fidèle à La Déclaration
des Droits de l’Homme et du Citoyen et en quoi il s’en écarte et donc en quoi il est original.
Analyse linéaire :
Paragraphe n°1 :
Ce premier paragraphe est une phrase capitale formulant une demande (utilisation du verbe «demander»). La demande
est d’être constituées en assemblée nationale. Demander à être constitué en assemblée nationale veut dire demander
l’autorisation que les femmes deviennent députés et donc qu’elles participent au pouvoir législatif, pouvoir essentiel dans
une démocratie. On ne sait pas si elle veut une assemblée constitué exclusivement de femmes mais la formulation laisse
plutôt entendre que oui, ce qui, évidemment, va choquer le lecteur de l’époque.
Elle formule une demande, c’est à dire qu’elle rappelle que c’est aux hommes qui convient d’accepter cette évolution.
D’une certaine manière, elle met au défi les hommes.
Le groupe ternaire «les mères, les filles, les sœurs» rappelle que les femmes ne sont pas des êtres abstraits mais se sont
les personnes les plus proches des hommes. D’emblée, ce sont les premiers mots. Les liens évoqués ici sont des liens de
sang.
Les femmes sont naturellement les représentantes de la nation. Elles le sont en tant que mères, filles et sœurs. Alors que
les hommes le sont par élection. Elle sous-entend qu’on pourrait créer une assemblée nationale exclusivement féminine.
La demande d’une assemblée exclusivement féminine montre ce qu’il y a de choquant dans une assemblée nationale
purement masculine.
Paragraphe n°2 :
Le deuxième paragraphe de cet extrait n’est constitué que d’une seule phrase qui reprend la plupart des éléments au mot
près du texte de 1789. Mais d’une manière parodique car il y a de petits écarts qui ont un sens métaphorique.
«Considérants que l’ignorance (…) la corruption des gouvernements» : Elle met en lumière de manière implicite les
caractères caricaturales de La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen en remplaçant le mot «homme» par
«femme», on se rend compte que tout ce qui est dit des hommes est caricaturale.
En effet, il est caricatural de penser que le mépris des droits de la femme cause les malheurs publics et la corruption des
gouvernements car il y a aussi des hommes dans la société. C’est une manière de montrer que La Déclaration des Droits
de l’Homme et du Citoyen est également caricaturale.
Au début de cette phrase nous trouvons les termes «droit», «publique», «gouvernement»… qui sont des mots qui
appartiennent à la vie collective. Ce sont des mots qui laissent entendre qu’il s’agit de faire sortir les femmes de la sphère
privée et de montrer qu’elles ont une existence public, c’est à dire la citoyenneté.
Introduction :
Cet extrait est issu de l’œuvre La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne publié en 1791 par Olympes de
Gouges. Dans ce passage, le rapport que l’œuvre et Gouges entretiennent avec La Déclaration des Droits de l’Homme et
du Citoyen apparaît de manière évidente au point de prendre l’apparence d’une parodie de cette déclaration. Cet extrait
appartient au parcours : «rire et savoir».
Axe de lecture : L’intérêt de l’analyse est de voir en quoi le texte d’Olympe de Gouges est fidèle à La Déclaration
des Droits de l’Homme et du Citoyen et en quoi il s’en écarte et donc en quoi il est original.
Analyse linéaire :
Paragraphe n°1 :
Ce premier paragraphe est une phrase capitale formulant une demande (utilisation du verbe «demander»). La demande
est d’être constituées en assemblée nationale. Demander à être constitué en assemblée nationale veut dire demander
l’autorisation que les femmes deviennent députés et donc qu’elles participent au pouvoir législatif, pouvoir essentiel dans
une démocratie. On ne sait pas si elle veut une assemblée constitué exclusivement de femmes mais la formulation laisse
plutôt entendre que oui, ce qui, évidemment, va choquer le lecteur de l’époque.
Elle formule une demande, c’est à dire qu’elle rappelle que c’est aux hommes qui convient d’accepter cette évolution.
D’une certaine manière, elle met au défi les hommes.
Le groupe ternaire «les mères, les filles, les sœurs» rappelle que les femmes ne sont pas des êtres abstraits mais se sont
les personnes les plus proches des hommes. D’emblée, ce sont les premiers mots. Les liens évoqués ici sont des liens de
sang.
Les femmes sont naturellement les représentantes de la nation. Elles le sont en tant que mères, filles et sœurs. Alors que
les hommes le sont par élection. Elle sous-entend qu’on pourrait créer une assemblée nationale exclusivement féminine.
La demande d’une assemblée exclusivement féminine montre ce qu’il y a de choquant dans une assemblée nationale
purement masculine.
Paragraphe n°2 :
Le deuxième paragraphe de cet extrait n’est constitué que d’une seule phrase qui reprend la plupart des éléments au mot
près du texte de 1789. Mais d’une manière parodique car il y a de petits écarts qui ont un sens métaphorique.
«Considérants que l’ignorance (…) la corruption des gouvernements» : Elle met en lumière de manière implicite les
caractères caricaturales de La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen en remplaçant le mot «homme» par
«femme», on se rend compte que tout ce qui est dit des hommes est caricaturale.
En effet, il est caricatural de penser que le mépris des droits de la femme cause les malheurs publics et la corruption des
gouvernements car il y a aussi des hommes dans la société. C’est une manière de montrer que La Déclaration des Droits
de l’Homme et du Citoyen est également caricaturale.
Au début de cette phrase nous trouvons les termes «droit», «publique», «gouvernement»… qui sont des mots qui
appartiennent à la vie collective. Ce sont des mots qui laissent entendre qu’il s’agit de faire sortir les femmes de la sphère
privée et de montrer qu’elles ont une existence public, c’est à dire la citoyenneté.