ANALYSE LITTÉRAIRE DE L’ÉCUME DES JOURS DE BORIS VIAN
L’écume des jours, un roman de Boris Vian, est issu du courant littéraire de
l’absurde et peut ainsi sembler dépourvu de sens étant donné que ce mouvement cherche
à déstabiliser le lecteur qui recherchait auparavant de la cohérence dans les œuvres. Bien
que ce livre comporte des éléments peu vraisemblables, Vian y critique le mauvais
traitement des pauvres. Cette critique est particulièrement visible dans le chapitre LXV à
travers le manque de respect accordé à la défunte Chloé ainsi que dans la religion et la
cupidité qui l’accompagne.
Dans ce chapitre, Vian cherche à critiquer le mauvais traitement des pauvres à
travers un manque de respect des morts, dans ce cas-ci, il s’agit de Chloé. Pour ce faire, il
choisit de faire apparaitre les porteurs dans une apparence malpropre, comme si cela était
difficile ou demandant de se vêtir correctement. On retrouve l’utilisation du champ
lexical de la piètre apparence dans l’extrait : « ils avaient leurs plus vieux habits et n’en
étaient pas à une déchirure près. On voyait, par les trous de leurs uniformes, les poils
rouges de leurs vilaines jambes noueuses » (l. 6-8). De plus, les porteurs manipulent
Chloé avec très peu d’attention, ils vont même jusqu’à la lancer étant donné qu’ils n’ont
pas été suffisamment payés pour la transporter dans leurs bras. Vian va même jusqu’à
comparer son cercueil avec un bélier dans l’extrait : « Ils la saisirent, et s’en servant
comme d’un bélier, la précipitèrent par la fenêtre. On ne descendait les morts à bras qu’à
partir de cinq cents doublezon » (l. 13-15). Prouvant à quel point ils manquent de respect
pour les morts et qu’ils sont si cupides que les transporteurs ne sont pas prêts à la
transporter correctement s’ils n’ont pas le montant d’argent désiré. Bien sûr, tout ceci est
une exagération et tous les pauvres ne sont pas traités ainsi, mais dans beaucoup de
, situations, Vian n’est pas si loin de la vérité. C’est donc à travers le manque de respect
envers Chloé que Vian illustre et dénonce le mauvais traitement des pauvres.
Pour poursuivre, Vian dénonce le mauvais traitement des pauvres à travers la
religion et la cupidité que l’on y retrouve. En effet, le prêtre manque grandement de
respect à Chloé alors qu’il performe les rites funéraires. Celui-ci ne prend pas la peine de
cacher son mécontentement face au fait que Colin n’a pas pu donner beaucoup d’argent.
Alors que le prêtre ne devrait pas du tout être mécontent d’offrir les dernières prières à la
jeune femme s’il vivait vraiment en accord avec les saintes écritures. Il va donc contre sa
nature dans l’extrait : « Le Religieux, l’air renfrogné, leur tournait le dos et commença à
s’agiter sans conviction » (l. 29). Il va même jusqu’à « tourn[er] une crécelle en hurlant
des vers latins » (l.50-51). Ce qui, encore une fois, est complètement inapproprié dans le
contexte des funérailles. Cet extrait met donc en lumière le fait qu’on utilise les
croyances des gens pour ensuite leur soutirer de l’argent et ainsi faire un profit. Ensuite,
pour mettre une fois de plus en relief l’hypocrisie de l’église face à l’argent, l’auteur
donne vie à la statue de Jésus, se trouvant dans l’église, pour que ce dernier demande de
l’argent à Colin. « Pourquoi n’avez-vous pas donné plus d’argent, cette fois-ci ? » (l.42-
43), dit le personnage biblique, en faisant référence aux funérailles pauvres par rapport à
leur mariage riche. Cette affirmation va totalement à l’encontre du message et des valeurs
qu’il a véhiculés de son vivant, ce qui rend la situation d’autant plus ironique. C’est donc
à travers le manque d’enthousiasme flagrant du religieux et la prise de parole absurde de
la statue de Jésus que l’auteur transmet sa critique du mauvais traitement des plus
démunis.
L’écume des jours, un roman de Boris Vian, est issu du courant littéraire de
l’absurde et peut ainsi sembler dépourvu de sens étant donné que ce mouvement cherche
à déstabiliser le lecteur qui recherchait auparavant de la cohérence dans les œuvres. Bien
que ce livre comporte des éléments peu vraisemblables, Vian y critique le mauvais
traitement des pauvres. Cette critique est particulièrement visible dans le chapitre LXV à
travers le manque de respect accordé à la défunte Chloé ainsi que dans la religion et la
cupidité qui l’accompagne.
Dans ce chapitre, Vian cherche à critiquer le mauvais traitement des pauvres à
travers un manque de respect des morts, dans ce cas-ci, il s’agit de Chloé. Pour ce faire, il
choisit de faire apparaitre les porteurs dans une apparence malpropre, comme si cela était
difficile ou demandant de se vêtir correctement. On retrouve l’utilisation du champ
lexical de la piètre apparence dans l’extrait : « ils avaient leurs plus vieux habits et n’en
étaient pas à une déchirure près. On voyait, par les trous de leurs uniformes, les poils
rouges de leurs vilaines jambes noueuses » (l. 6-8). De plus, les porteurs manipulent
Chloé avec très peu d’attention, ils vont même jusqu’à la lancer étant donné qu’ils n’ont
pas été suffisamment payés pour la transporter dans leurs bras. Vian va même jusqu’à
comparer son cercueil avec un bélier dans l’extrait : « Ils la saisirent, et s’en servant
comme d’un bélier, la précipitèrent par la fenêtre. On ne descendait les morts à bras qu’à
partir de cinq cents doublezon » (l. 13-15). Prouvant à quel point ils manquent de respect
pour les morts et qu’ils sont si cupides que les transporteurs ne sont pas prêts à la
transporter correctement s’ils n’ont pas le montant d’argent désiré. Bien sûr, tout ceci est
une exagération et tous les pauvres ne sont pas traités ainsi, mais dans beaucoup de
, situations, Vian n’est pas si loin de la vérité. C’est donc à travers le manque de respect
envers Chloé que Vian illustre et dénonce le mauvais traitement des pauvres.
Pour poursuivre, Vian dénonce le mauvais traitement des pauvres à travers la
religion et la cupidité que l’on y retrouve. En effet, le prêtre manque grandement de
respect à Chloé alors qu’il performe les rites funéraires. Celui-ci ne prend pas la peine de
cacher son mécontentement face au fait que Colin n’a pas pu donner beaucoup d’argent.
Alors que le prêtre ne devrait pas du tout être mécontent d’offrir les dernières prières à la
jeune femme s’il vivait vraiment en accord avec les saintes écritures. Il va donc contre sa
nature dans l’extrait : « Le Religieux, l’air renfrogné, leur tournait le dos et commença à
s’agiter sans conviction » (l. 29). Il va même jusqu’à « tourn[er] une crécelle en hurlant
des vers latins » (l.50-51). Ce qui, encore une fois, est complètement inapproprié dans le
contexte des funérailles. Cet extrait met donc en lumière le fait qu’on utilise les
croyances des gens pour ensuite leur soutirer de l’argent et ainsi faire un profit. Ensuite,
pour mettre une fois de plus en relief l’hypocrisie de l’église face à l’argent, l’auteur
donne vie à la statue de Jésus, se trouvant dans l’église, pour que ce dernier demande de
l’argent à Colin. « Pourquoi n’avez-vous pas donné plus d’argent, cette fois-ci ? » (l.42-
43), dit le personnage biblique, en faisant référence aux funérailles pauvres par rapport à
leur mariage riche. Cette affirmation va totalement à l’encontre du message et des valeurs
qu’il a véhiculés de son vivant, ce qui rend la situation d’autant plus ironique. C’est donc
à travers le manque d’enthousiasme flagrant du religieux et la prise de parole absurde de
la statue de Jésus que l’auteur transmet sa critique du mauvais traitement des plus
démunis.