Fiche texte 15
Acte III, scène 10
Oeuvre : Le malade imaginaire
Introduction :
Au XVIIe siècle, la Commedia Dell'arte a une grande influence. Pour la première fois dans
ce genre, on fait face à des comédiens professionnels. Comme il s’agit de théâtre itinérant,
on réduit au maximum le nombre des éléments de décors. Molière a commencé sa carrière
dans un tel théâtre, avant de gagner en popularité et de faire jouer ses pièces devant le roi,
à la cour. Il cherchera alors à allier ce qu’il a appris dans sa troupe itinérante et les envies de
grandiose de la cour dans ses pièces. C’est le cas dans Le malade imaginaire, comédie
ballet impressionnante par l'enchaînement entre scènes et intermèdes musicaux. Mais le but
de Molière dans cette pièce est aussi de faire la satire de la médecine. Cette scène met en
valeur Toinette qui se travestie en médecin. Ainsi, comment la mise en abyme de Toinette
permet-elle de faire la satire de la médecine ?
- 3 mouvements : 1) Présentation (l. 1-6)
2) Consultation (l.7-32)
3) Prescription (l.33-60)
Lecture du texte
1er mouvement : Présentation (l. 1-6)
Ce mouvement nous fait entrer dans une scène de travestissement de Toinette en médecin.
Marques de la présentation :
● Toinette est sujet de la plupart des verbes “je suis”, “je veux”, “je voudrais” +
abondance de la première personne.
● Attribut du sujet “médecin passager” qui donne son métier de manière directe.
Vanité de Toinette :
● Gradation ternaire “de ville en ville, de province en province, de royaume en
royaume” qui prouve qu’elle est connue.
● Hyperbole “triompher” qui montre que c’est un bon médecin : Toinette veut gagner la
confiance d’Argan.
● Par la vanité de Toinette, c’est celle des médecins que dénonce Molière.
Une médecine vidée de son sens :
● Le médecin est censé venir au secours des patients pour les aider, et vouloir leur
bien. Or, dans l'énumération “je veux des maladies d’importance, de bonnes fièvres
continues, de bonnes pleurésies…” Toinette se présente en médecin qui soigne pour
satisfaire son égo, pour l’exploit et non pour ses patients.
● Cela est accentué par la répétition de l’adjectif “bonne”, terme contradictoire puisque
ces maladies sont mortelles. Elles ne sont bonnes que pour le médecin qui s’enrichit.
● Enfin, la dernière phrase “ je voudrais que vous ayez toutes les maladies que je
viens de dire” est un souhait paradoxal qui sonne comme une malédiction, et
déclenche le rire chez le spectateur par son absurdité.
Acte III, scène 10
Oeuvre : Le malade imaginaire
Introduction :
Au XVIIe siècle, la Commedia Dell'arte a une grande influence. Pour la première fois dans
ce genre, on fait face à des comédiens professionnels. Comme il s’agit de théâtre itinérant,
on réduit au maximum le nombre des éléments de décors. Molière a commencé sa carrière
dans un tel théâtre, avant de gagner en popularité et de faire jouer ses pièces devant le roi,
à la cour. Il cherchera alors à allier ce qu’il a appris dans sa troupe itinérante et les envies de
grandiose de la cour dans ses pièces. C’est le cas dans Le malade imaginaire, comédie
ballet impressionnante par l'enchaînement entre scènes et intermèdes musicaux. Mais le but
de Molière dans cette pièce est aussi de faire la satire de la médecine. Cette scène met en
valeur Toinette qui se travestie en médecin. Ainsi, comment la mise en abyme de Toinette
permet-elle de faire la satire de la médecine ?
- 3 mouvements : 1) Présentation (l. 1-6)
2) Consultation (l.7-32)
3) Prescription (l.33-60)
Lecture du texte
1er mouvement : Présentation (l. 1-6)
Ce mouvement nous fait entrer dans une scène de travestissement de Toinette en médecin.
Marques de la présentation :
● Toinette est sujet de la plupart des verbes “je suis”, “je veux”, “je voudrais” +
abondance de la première personne.
● Attribut du sujet “médecin passager” qui donne son métier de manière directe.
Vanité de Toinette :
● Gradation ternaire “de ville en ville, de province en province, de royaume en
royaume” qui prouve qu’elle est connue.
● Hyperbole “triompher” qui montre que c’est un bon médecin : Toinette veut gagner la
confiance d’Argan.
● Par la vanité de Toinette, c’est celle des médecins que dénonce Molière.
Une médecine vidée de son sens :
● Le médecin est censé venir au secours des patients pour les aider, et vouloir leur
bien. Or, dans l'énumération “je veux des maladies d’importance, de bonnes fièvres
continues, de bonnes pleurésies…” Toinette se présente en médecin qui soigne pour
satisfaire son égo, pour l’exploit et non pour ses patients.
● Cela est accentué par la répétition de l’adjectif “bonne”, terme contradictoire puisque
ces maladies sont mortelles. Elles ne sont bonnes que pour le médecin qui s’enrichit.
● Enfin, la dernière phrase “ je voudrais que vous ayez toutes les maladies que je
viens de dire” est un souhait paradoxal qui sonne comme une malédiction, et
déclenche le rire chez le spectateur par son absurdité.