LL Automne malade
Guillaume Apollinaire est un poète français du début du XX ème siècle, précurseur des
surréalistes. Il est influencé par un « esprit nouveau » avec une effervescence culturelle remarquable,
portée par des mouvements comme le Cubisme et le Futurisme. Son recueil « Alcools » réunit une
grande diversité de poèmes écrits entre 1898 et 1913, ce qui lui donne une dimension
autobiographique. Il se présente comme une œuvre originale qui s’inscrit entre tradition et
modernité. D’ailleurs, dès sa parution en 1913, Alcools devient le manifeste de la poésie moderne
notamment par la suppression de toute ponctuation et par des vers libérés des règles de versification
traditionnelles. « Automne malade » fait partie du cycle d’Annie, qui comprend des poèmes où
Apollinaire chante le rejet par l’être aimée, Annie Playden, lors de son séjour en Rhénanie. Bien que
l’automne soit un thème classique pour de nombreux poètes, la saison romantique par excellence,
« Automne malade » semble à sa manière annoncer l’originalité d’Apollinaire et son apport au
renouveau de la poésie, pourtant encore très imprégnée de motifs traditionnels. Nous nous
demanderons comment Apollinaire fait coexister tradition et modernité dans Automne malade.
Automne malade et adoré
Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les
roseraies
Quand il aura neigé
Dans les vergers
1er mouvement vers 1 à 4 : L’annonce de l’hiver
Dès le premier vers qui reprend le titre du poème, l’automne est personnifié « Automne malade
et adoré ». Cette personnification se poursuivra tout au long du poème.
Le poète s’adresse directement à l’automne avec l’apostrophe « Tu » placé au début du vers 2.
Ce tutoiement crée une proximité entre le poète et la nature ce qui est caractéristique du
registre lyrique. On retrouve cette apostrophe de la nature dans le poème « Le Lac » de
Lamartine.
Le champ lexical de l’hiver, qui connote celui de la mort, s’oppose à celui de l’été et de la vie.
« mourras » ; « l’ouragan » ; « neigé » en opposition à « roseraies » ; « vergers ». L’automne est
présenté comme une saison qui marque le passage de la vie à la mort. Cette opposition est très
marquée dans le premier vers avec l’adjectif malade, annonçant un destin funeste avec
l’imminence de la mort, et qui s’oppose à « adoré » en formant presque un oxymore.
Utilisation du futur de certitude dans ces 4 premiers vers. « Tu mourras » (v.2), placé au début
d’un vers de 15 pieds, montre que la mort est inévitable.
Allitération en « r » : « Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies » (v.2). Cette
sonorité, renforcée par l’assonance en « ou » permet de faire gronder l’ouragan à la lecture du
vers. Cependant la rime finale entre « neigé » et « vergers » plus douce semble apaiser la
tempête. Ce jeu des sonorités qui renforcent le sens des mots est présent dans tout le poème.
Guillaume Apollinaire est un poète français du début du XX ème siècle, précurseur des
surréalistes. Il est influencé par un « esprit nouveau » avec une effervescence culturelle remarquable,
portée par des mouvements comme le Cubisme et le Futurisme. Son recueil « Alcools » réunit une
grande diversité de poèmes écrits entre 1898 et 1913, ce qui lui donne une dimension
autobiographique. Il se présente comme une œuvre originale qui s’inscrit entre tradition et
modernité. D’ailleurs, dès sa parution en 1913, Alcools devient le manifeste de la poésie moderne
notamment par la suppression de toute ponctuation et par des vers libérés des règles de versification
traditionnelles. « Automne malade » fait partie du cycle d’Annie, qui comprend des poèmes où
Apollinaire chante le rejet par l’être aimée, Annie Playden, lors de son séjour en Rhénanie. Bien que
l’automne soit un thème classique pour de nombreux poètes, la saison romantique par excellence,
« Automne malade » semble à sa manière annoncer l’originalité d’Apollinaire et son apport au
renouveau de la poésie, pourtant encore très imprégnée de motifs traditionnels. Nous nous
demanderons comment Apollinaire fait coexister tradition et modernité dans Automne malade.
Automne malade et adoré
Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les
roseraies
Quand il aura neigé
Dans les vergers
1er mouvement vers 1 à 4 : L’annonce de l’hiver
Dès le premier vers qui reprend le titre du poème, l’automne est personnifié « Automne malade
et adoré ». Cette personnification se poursuivra tout au long du poème.
Le poète s’adresse directement à l’automne avec l’apostrophe « Tu » placé au début du vers 2.
Ce tutoiement crée une proximité entre le poète et la nature ce qui est caractéristique du
registre lyrique. On retrouve cette apostrophe de la nature dans le poème « Le Lac » de
Lamartine.
Le champ lexical de l’hiver, qui connote celui de la mort, s’oppose à celui de l’été et de la vie.
« mourras » ; « l’ouragan » ; « neigé » en opposition à « roseraies » ; « vergers ». L’automne est
présenté comme une saison qui marque le passage de la vie à la mort. Cette opposition est très
marquée dans le premier vers avec l’adjectif malade, annonçant un destin funeste avec
l’imminence de la mort, et qui s’oppose à « adoré » en formant presque un oxymore.
Utilisation du futur de certitude dans ces 4 premiers vers. « Tu mourras » (v.2), placé au début
d’un vers de 15 pieds, montre que la mort est inévitable.
Allitération en « r » : « Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies » (v.2). Cette
sonorité, renforcée par l’assonance en « ou » permet de faire gronder l’ouragan à la lecture du
vers. Cependant la rime finale entre « neigé » et « vergers » plus douce semble apaiser la
tempête. Ce jeu des sonorités qui renforcent le sens des mots est présent dans tout le poème.