CROISSANCE, CYCLES ET CRISES
La croissance : un phénomène complexe, non linéaire, souhaitable,
explicable, infini?
I/ La croissance : généralités.
A- Un concept difficile à cerner. Voir poly
B- Observations et repères historiques.
1) Les faits stylisés de la croissance.
Ce sont de grands traits caractéristiques de la croissance où des régularités macroéconomiques établissent
statistiquement des sortes de tendances longues dont les théories doivent rendre compte. Ce ne sont pas des lois, ce
sont des faits qu’on repère dans la croissance.
Kaldor, 1958 dégage les grands faits marquants. Dans l’histoire de la croissance, les théories doivent pouvoir repérer
les lois.
- La croissance permet une augmentation du niveau de vie grâce à l’augmentation de la productivité du travail
(Y/L). La croissance est un enrichissement permis par les gains de productivité du travail grâce à la
mécanisation, au PT, organisation du travail…
- Augmentation du stock de capital par travailleur (K/L) qui traduit l’intensité capitalistique.
- Le rapport entre le K mis en œuvre et la production réalisée est relativement stable (K/Y).
- La répartition des revenus entre L et K (ou salaires et profits) est relativement stable (2/3 et 1/3).
- Le taux de croissance de la production par habitant est inégal selon les pays.
Paul Romer en 1989, dégage d’autres faits.
- La croissance de la population est corrélée négativement avec le niveau de vie par habitant
- La croissance du commerce international et corrélée positivement à celle de la production. La production
augmente parallèlement à l’augmentation des échanges.
- Les travailleurs non-qualifiés tendent à migrer vers les économies les plus riches : plus d’opportunités.
- La croissance du capital n’est pas suffisante pour expliquer la hausse de la production parce qu’un résidu
persiste.
2) Observations.
La croissance s’accompagne d’une forte accumulation du capital et d’une forte augmentation de la productivité du
travail grâce au progrès technique. Ces trois éléments réunis ont permis d’améliorer le niveau de vie. Si on reprend la
croissance depuis deux siècles, on note ces caractéristiques.
Angus Maddison (historien) écrit en 2001 L’économie mondiale, une perspective millénaire 1820-1992.
Il retrace l’apparition de la croissance (qu’il situe vers 1820) dans une grande perspective millénaire. Il montre qu’au
cours du dernier millénaire, le PIB mondial aurait été multiplié par 300, la population mondiale par 22 et le revenu/
habitant par 13. La croissance est récente, est au départ localisée dans les pays occidentaux puis s’étend
progressivement à d’autres pays bouleversant à chaque fois les hiérarchies.
De 1400 à 1820, il calcule que le taux de croissance du PIB se situe entre 0,5 et 1% par en en moyenne et la
production par tête de 0,2% en moyenne. Il y a donc des progrès sur cette longue période. Mais ils sont lents et
inobservables le temps d’une génération.
En revanche, la RI en Angleterre (lui, situant les progrès à partir de 1820), autorise le développement d’un phénomène
global (atteint toute l’économie) et cumulatif permettant d’améliorer notablement le niveau de vie et d’en prendre
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La croissance : un phénomène complexe, non linéaire, souhaitable,
explicable, infini?
I/ La croissance : généralités.
A- Un concept difficile à cerner. Voir poly
B- Observations et repères historiques.
1) Les faits stylisés de la croissance.
Ce sont de grands traits caractéristiques de la croissance où des régularités macroéconomiques établissent
statistiquement des sortes de tendances longues dont les théories doivent rendre compte. Ce ne sont pas des lois, ce
sont des faits qu’on repère dans la croissance.
Kaldor, 1958 dégage les grands faits marquants. Dans l’histoire de la croissance, les théories doivent pouvoir repérer
les lois.
- La croissance permet une augmentation du niveau de vie grâce à l’augmentation de la productivité du travail
(Y/L). La croissance est un enrichissement permis par les gains de productivité du travail grâce à la
mécanisation, au PT, organisation du travail…
- Augmentation du stock de capital par travailleur (K/L) qui traduit l’intensité capitalistique.
- Le rapport entre le K mis en œuvre et la production réalisée est relativement stable (K/Y).
- La répartition des revenus entre L et K (ou salaires et profits) est relativement stable (2/3 et 1/3).
- Le taux de croissance de la production par habitant est inégal selon les pays.
Paul Romer en 1989, dégage d’autres faits.
- La croissance de la population est corrélée négativement avec le niveau de vie par habitant
- La croissance du commerce international et corrélée positivement à celle de la production. La production
augmente parallèlement à l’augmentation des échanges.
- Les travailleurs non-qualifiés tendent à migrer vers les économies les plus riches : plus d’opportunités.
- La croissance du capital n’est pas suffisante pour expliquer la hausse de la production parce qu’un résidu
persiste.
2) Observations.
La croissance s’accompagne d’une forte accumulation du capital et d’une forte augmentation de la productivité du
travail grâce au progrès technique. Ces trois éléments réunis ont permis d’améliorer le niveau de vie. Si on reprend la
croissance depuis deux siècles, on note ces caractéristiques.
Angus Maddison (historien) écrit en 2001 L’économie mondiale, une perspective millénaire 1820-1992.
Il retrace l’apparition de la croissance (qu’il situe vers 1820) dans une grande perspective millénaire. Il montre qu’au
cours du dernier millénaire, le PIB mondial aurait été multiplié par 300, la population mondiale par 22 et le revenu/
habitant par 13. La croissance est récente, est au départ localisée dans les pays occidentaux puis s’étend
progressivement à d’autres pays bouleversant à chaque fois les hiérarchies.
De 1400 à 1820, il calcule que le taux de croissance du PIB se situe entre 0,5 et 1% par en en moyenne et la
production par tête de 0,2% en moyenne. Il y a donc des progrès sur cette longue période. Mais ils sont lents et
inobservables le temps d’une génération.
En revanche, la RI en Angleterre (lui, situant les progrès à partir de 1820), autorise le développement d’un phénomène
global (atteint toute l’économie) et cumulatif permettant d’améliorer notablement le niveau de vie et d’en prendre
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