s’écoule, au m ême titre que toutes les choses qui font partie
du monde.
En mati ère de thcologiej Protagoras était sceptique.
Comme les thèses m étaphysiques, la valeur du droit et les
problèmes éthiques, la question de Dieu relevait pour lui de
Popinian . « J’ignore qui sont les dieux , disait- il. Cette
question est trop obscure, et la vie trop brève pour
r épuiscr »( ° Et encore ; « Quant aux dieux, je ne suis pas en
'
mesure de faire T expérience de leur existence on de leur non-
existence phénoménale, ni de ce qu'est leur essence au regard
de leur manifestation exté rieure. En effet, nombreuses sont
les difficultés qui empêchent cette exp érience : non seulement
rimpossibilité d ’avoir d’eux une exp érience sensible, mais
encore la brièveté de la vie humaine L’ exp érience
sensible, en d’autres termes, ne saurait dire l’existence ou la
non-existence des dieux. Tl ne lui est pas possible non plus de
d éterminer à elle seule quelle pourrait être la manifestation
extérieure de ICUT essence. Les dieux ne se manifestent pas
dans l’expérience humaine; leur être dépasse la possibilité de
connaî tre de Thomme; parler d’êtres divins et d 'action divine
est du verbiage . Religion, métaphysique , droit et éthique, tout
cela est susceptible d’engendrer deux discours contradictoires
et dé pend de l ’opinion que Ton s’ en fait . La dissension que
r on constate de fait à leur sujet ôte à L’homme toute
possibilité de certitude. Opiner ne donne pas accès au vrai .
Parall èlement à ta critique qu’il adressait à une
certaine théologie, Protagoras jetait le doute sur P âme et l 'au-
del à, Il disait que l ’âme n’est rien si on la s épare des sens, et
il souriait des conceptions que ses contemporains pouvaient
avoir de Foutre-tombe.
du monde.
En mati ère de thcologiej Protagoras était sceptique.
Comme les thèses m étaphysiques, la valeur du droit et les
problèmes éthiques, la question de Dieu relevait pour lui de
Popinian . « J’ignore qui sont les dieux , disait- il. Cette
question est trop obscure, et la vie trop brève pour
r épuiscr »( ° Et encore ; « Quant aux dieux, je ne suis pas en
'
mesure de faire T expérience de leur existence on de leur non-
existence phénoménale, ni de ce qu'est leur essence au regard
de leur manifestation exté rieure. En effet, nombreuses sont
les difficultés qui empêchent cette exp érience : non seulement
rimpossibilité d ’avoir d’eux une exp érience sensible, mais
encore la brièveté de la vie humaine L’ exp érience
sensible, en d’autres termes, ne saurait dire l’existence ou la
non-existence des dieux. Tl ne lui est pas possible non plus de
d éterminer à elle seule quelle pourrait être la manifestation
extérieure de ICUT essence. Les dieux ne se manifestent pas
dans l’expérience humaine; leur être dépasse la possibilité de
connaî tre de Thomme; parler d’êtres divins et d 'action divine
est du verbiage . Religion, métaphysique , droit et éthique, tout
cela est susceptible d’engendrer deux discours contradictoires
et dé pend de l ’opinion que Ton s’ en fait . La dissension que
r on constate de fait à leur sujet ôte à L’homme toute
possibilité de certitude. Opiner ne donne pas accès au vrai .
Parall èlement à ta critique qu’il adressait à une
certaine théologie, Protagoras jetait le doute sur P âme et l 'au-
del à, Il disait que l ’âme n’est rien si on la s épare des sens, et
il souriait des conceptions que ses contemporains pouvaient
avoir de Foutre-tombe.