CM Psychologie cognitive
Organisation de l’enseignement : 3 interventions de 3 séances
chacune
1. Définitions, méthodologie, illustrations (Yves Corson)
2. Neuropsychopathologie cognitive (Luc Jagot)
3. Approche différentielle (Abden Ziti)
Livre : Le Manuel du traité de Psychologie cognitive d’Alain
Lieury
1) Introduction générale, histoire et définitions
La psychologie est considérée comme un objet d’étude
seulement après la fin du 19e siècle. Au 19e, la psychologie
devient plus scientifique avec pour idée centrale qu’il existe des
lois générales.
A- La psychologie de sens commun et introspective
Elle est implicite car ancrée dans une situation, elle est
partielle et subjective et non explicative. Sa seule méthode
d’investigation est l’introspection : on se base sur des critères
d’évidence internes à l’individu. On néglige l’impact de
l’inconscient dans nos jugements. Cette psychologie est donc
abstraite et générale.
B- La psychologie scientifique : existe-t-il des lois générales ?
Vers la fin du 19e siècle, les médecins s’intéressent à la
relation entre sensation et perception. (Période d’avancée dans
plusieurs domaines : industrialisation, explosion des sciences :
méthode expérimentale). La psychologie scientifique propose
de rompre avec toute subjectivité, de rejeter le critère
d’évidence interne. Elle se base sur les principes
d’administration de la preuve et accepte seulement le critère
d’évidence externe fondé sur le maximum de garantie
d’objectivité et la possibilité de répéter les observations.
→ Existe-t-il des lois générales ?
1
, CM Psychologie cognitive
Il y a dans le domaine de la psychologie l’idée que chaque
individu est unique : personne ne réagit de la même manière.
Mais est-il possible d’éditer des lois auxquelles nous sommes
tous soumis ? La médecine (science du corps humain) montre
que nous fonctionnons tous de la même manière : foie, reins,
poumons, cœur… La psychologie générale et cognitive
recherche les lois générales de fonctionnement : comment ça
marche quand il n’y a pas de problème ? La neuropsychologie
recherche le fonctionnement quand au contraire il y a un
problème. En psychologie différentielle il y a de grandes
différences interindividuelles.
La « loi générale » ne se rapporte pas au domaine du droit,
elle doit être valable pour tous et suppose que les
comportements doivent être exactement identiques. Elle doit
être précisément quantifiable et recherche des structures et des
invariants, ce qui permet de limiter des hypothèses (illustration
par une petite expérience : la capacité de la mémoire à court
terme).
Les lois générales, les invariants sont limités, même en
sciences dites « dures » :
- Les isotopes des éléments ont des poids atomiques qui
sont à peu près des multiples du poids de l’hydrogène (Cf
expériences de Mendel)
Les invariants doivent donc s’envisager à un niveau
qualitatif : il s’agit de « lois de structure qualitative ». Exemple
de la théorie des germes dans les maladies : « Si on observe un
phénomène pathologique, il faut rechercher un microorganisme
– il peut être la cause des symptômes ». Autre exemple : la
gravitation
C- Les conditions d’une psychologie dite scientifique
C.1 Objectivité et fait psychologique
Tout énoncé psychologique doit pouvoir être confirmé ou
infirmé par des faits. Un fait psychologique doit être :
- Indépendant de la personne qui le décrit
- Observable par tout le monde
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Organisation de l’enseignement : 3 interventions de 3 séances
chacune
1. Définitions, méthodologie, illustrations (Yves Corson)
2. Neuropsychopathologie cognitive (Luc Jagot)
3. Approche différentielle (Abden Ziti)
Livre : Le Manuel du traité de Psychologie cognitive d’Alain
Lieury
1) Introduction générale, histoire et définitions
La psychologie est considérée comme un objet d’étude
seulement après la fin du 19e siècle. Au 19e, la psychologie
devient plus scientifique avec pour idée centrale qu’il existe des
lois générales.
A- La psychologie de sens commun et introspective
Elle est implicite car ancrée dans une situation, elle est
partielle et subjective et non explicative. Sa seule méthode
d’investigation est l’introspection : on se base sur des critères
d’évidence internes à l’individu. On néglige l’impact de
l’inconscient dans nos jugements. Cette psychologie est donc
abstraite et générale.
B- La psychologie scientifique : existe-t-il des lois générales ?
Vers la fin du 19e siècle, les médecins s’intéressent à la
relation entre sensation et perception. (Période d’avancée dans
plusieurs domaines : industrialisation, explosion des sciences :
méthode expérimentale). La psychologie scientifique propose
de rompre avec toute subjectivité, de rejeter le critère
d’évidence interne. Elle se base sur les principes
d’administration de la preuve et accepte seulement le critère
d’évidence externe fondé sur le maximum de garantie
d’objectivité et la possibilité de répéter les observations.
→ Existe-t-il des lois générales ?
1
, CM Psychologie cognitive
Il y a dans le domaine de la psychologie l’idée que chaque
individu est unique : personne ne réagit de la même manière.
Mais est-il possible d’éditer des lois auxquelles nous sommes
tous soumis ? La médecine (science du corps humain) montre
que nous fonctionnons tous de la même manière : foie, reins,
poumons, cœur… La psychologie générale et cognitive
recherche les lois générales de fonctionnement : comment ça
marche quand il n’y a pas de problème ? La neuropsychologie
recherche le fonctionnement quand au contraire il y a un
problème. En psychologie différentielle il y a de grandes
différences interindividuelles.
La « loi générale » ne se rapporte pas au domaine du droit,
elle doit être valable pour tous et suppose que les
comportements doivent être exactement identiques. Elle doit
être précisément quantifiable et recherche des structures et des
invariants, ce qui permet de limiter des hypothèses (illustration
par une petite expérience : la capacité de la mémoire à court
terme).
Les lois générales, les invariants sont limités, même en
sciences dites « dures » :
- Les isotopes des éléments ont des poids atomiques qui
sont à peu près des multiples du poids de l’hydrogène (Cf
expériences de Mendel)
Les invariants doivent donc s’envisager à un niveau
qualitatif : il s’agit de « lois de structure qualitative ». Exemple
de la théorie des germes dans les maladies : « Si on observe un
phénomène pathologique, il faut rechercher un microorganisme
– il peut être la cause des symptômes ». Autre exemple : la
gravitation
C- Les conditions d’une psychologie dite scientifique
C.1 Objectivité et fait psychologique
Tout énoncé psychologique doit pouvoir être confirmé ou
infirmé par des faits. Un fait psychologique doit être :
- Indépendant de la personne qui le décrit
- Observable par tout le monde
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