L’observation clinique
I- Principes épistémologiques de l’observation
Aux fondements de la méthode clinique
La réalité psychique n’est pas directement observable, d’où une
reconstruction à partir de l’observation. La reconstruction constitue
toujours une mutilation du réel, on est appelé à faire une sélection, un
choix.
Il est difficile d’observer. BION : « il faut rencontrer les patients sans
mémoire, sans désirs ».
Tenir compte du cadre de l’observation, qui a un impact réel sur
l’observation.
La fonction métaphorique des énoncés : savoir observer les différents
niveaux des discours des patients, apprendre à dégager des psycho-
logiques dans le discours du patient à travers des méthodes
d’observation.
Le souci du détail : repérer les variations dans le réel (ex : couleur de la
peau, stress, respiration, transpiration…)
La fluidité de l’attention : entre l’observation interne et celle externe,
savoir déterminer les moments propices à l’implication et ceux propices
à la distanciation se laisser imprégner par la rencontre puis prendre
du recul.
Observation externe :
Plusieurs millions d’informations par seconde
Déplacement et fluidité de l’attention
La perception est une construction
Nous vivons dans une illusion (WINNICOTT)
Le langage non-verbal (posture, regard, peau, respiration…)
Les mots (l’intonation, le rythme, les mots…)
Les interactions (les réactions, les interrelations, les séquences)
Observation interne :
Travaux de KOSSLYN (imaginer une girafe, un souvenir agréable,…): La
pensée fonctionne de manière analogique. Pensée= ensemble
d’opérations sur la représentation mentale.
La capacité à ressentir les émotions d’autrui (empathie) : les neurones
miroirs (RIZZOLATTI 1996) : recherches sur singe : placer des électrodes
dans le cerveau pour voir les zones activées pour telle ou telle action Il
existe des neurones qui servent à reproduire l’action faite par les autres.
, Effet « caméléon », tendance naturelle du cerveau à reproduire les
émotions d’autrui (=empathie)
La capacité à s’éprouver soi-même : les marqueurs somatiques
(DAMASIO) : à chaque expérience, le cerveau va faire appel aux
marqueurs somatiques émotionnels. Il faut être en mesure de rappeler
ces marqueurs. Perméabilité psychique exacerbée = contamination par
les sentiments des autres.
Observation interne = observation du corps = construction mente depuis
l’enfance et peut se déconstruire avec le temps. Capacité à se refléter soi-
même = Métacognition.
Capacité à se ressentir et à se représenter soi-même :
Corporellement/Émotionnellement/En tant que « Je ».
Allers-retours constant entre l’observation interne et l’observation externe.
II- La complexité du lien entre l’observateur et l’observé
Non séparation fondamentale de l’observateur et de l’observé car besoin
de s’identifier à l’objet observé (d’où une différence fondamentale entre
les sciences du vivant et les sciences humaines). DEVEREUX 1967
« L’observé observe l’observateur en train de l’observer », d’où
l’importance du « décrire-construire » (MÉHEUST 1998). La manière dont
on décrit les choses a un impact sur les modalités de l’expression de la
détresse psychique.
Processus de co-pensée (Widlöcher 1996) : mode de création qui se met
en place lors de la consultation = mélange des pensées du psychologue
et de celles du patient, tellement mélangé qu’il faut l’analyser comme un
tout.
Transfert: Ce que le patient transfère de sa vie psychique sur le clinicien
(inconscient)
LAGACHE 1949 : « Le transfert en psychanalyse est essentiellement le
déplacement d’une conduite émotionnelle par rapport à un objet
infantile, spécialement les parents, à un autre objet ou à une autre
personne, spécialement le psychanalyste au cours du traitement ». Le
transfert est constant. On se comporte alors avec les autres de la manière
dont on a été traité. On s’intéresse à ces mouvements pour établir la vie
psychique du patient.
Contre-attitude : Ce que le clinicien « ressent » consciemment face au
patient (ex : colère, tristesse).
Contre-transfert : Ce que le clinicien « ressent »/ »rejoue »
inconsciemment en fonction de ce que le patient transfère sur lui (ex :
transfert par retournement)
I- Principes épistémologiques de l’observation
Aux fondements de la méthode clinique
La réalité psychique n’est pas directement observable, d’où une
reconstruction à partir de l’observation. La reconstruction constitue
toujours une mutilation du réel, on est appelé à faire une sélection, un
choix.
Il est difficile d’observer. BION : « il faut rencontrer les patients sans
mémoire, sans désirs ».
Tenir compte du cadre de l’observation, qui a un impact réel sur
l’observation.
La fonction métaphorique des énoncés : savoir observer les différents
niveaux des discours des patients, apprendre à dégager des psycho-
logiques dans le discours du patient à travers des méthodes
d’observation.
Le souci du détail : repérer les variations dans le réel (ex : couleur de la
peau, stress, respiration, transpiration…)
La fluidité de l’attention : entre l’observation interne et celle externe,
savoir déterminer les moments propices à l’implication et ceux propices
à la distanciation se laisser imprégner par la rencontre puis prendre
du recul.
Observation externe :
Plusieurs millions d’informations par seconde
Déplacement et fluidité de l’attention
La perception est une construction
Nous vivons dans une illusion (WINNICOTT)
Le langage non-verbal (posture, regard, peau, respiration…)
Les mots (l’intonation, le rythme, les mots…)
Les interactions (les réactions, les interrelations, les séquences)
Observation interne :
Travaux de KOSSLYN (imaginer une girafe, un souvenir agréable,…): La
pensée fonctionne de manière analogique. Pensée= ensemble
d’opérations sur la représentation mentale.
La capacité à ressentir les émotions d’autrui (empathie) : les neurones
miroirs (RIZZOLATTI 1996) : recherches sur singe : placer des électrodes
dans le cerveau pour voir les zones activées pour telle ou telle action Il
existe des neurones qui servent à reproduire l’action faite par les autres.
, Effet « caméléon », tendance naturelle du cerveau à reproduire les
émotions d’autrui (=empathie)
La capacité à s’éprouver soi-même : les marqueurs somatiques
(DAMASIO) : à chaque expérience, le cerveau va faire appel aux
marqueurs somatiques émotionnels. Il faut être en mesure de rappeler
ces marqueurs. Perméabilité psychique exacerbée = contamination par
les sentiments des autres.
Observation interne = observation du corps = construction mente depuis
l’enfance et peut se déconstruire avec le temps. Capacité à se refléter soi-
même = Métacognition.
Capacité à se ressentir et à se représenter soi-même :
Corporellement/Émotionnellement/En tant que « Je ».
Allers-retours constant entre l’observation interne et l’observation externe.
II- La complexité du lien entre l’observateur et l’observé
Non séparation fondamentale de l’observateur et de l’observé car besoin
de s’identifier à l’objet observé (d’où une différence fondamentale entre
les sciences du vivant et les sciences humaines). DEVEREUX 1967
« L’observé observe l’observateur en train de l’observer », d’où
l’importance du « décrire-construire » (MÉHEUST 1998). La manière dont
on décrit les choses a un impact sur les modalités de l’expression de la
détresse psychique.
Processus de co-pensée (Widlöcher 1996) : mode de création qui se met
en place lors de la consultation = mélange des pensées du psychologue
et de celles du patient, tellement mélangé qu’il faut l’analyser comme un
tout.
Transfert: Ce que le patient transfère de sa vie psychique sur le clinicien
(inconscient)
LAGACHE 1949 : « Le transfert en psychanalyse est essentiellement le
déplacement d’une conduite émotionnelle par rapport à un objet
infantile, spécialement les parents, à un autre objet ou à une autre
personne, spécialement le psychanalyste au cours du traitement ». Le
transfert est constant. On se comporte alors avec les autres de la manière
dont on a été traité. On s’intéresse à ces mouvements pour établir la vie
psychique du patient.
Contre-attitude : Ce que le clinicien « ressent » consciemment face au
patient (ex : colère, tristesse).
Contre-transfert : Ce que le clinicien « ressent »/ »rejoue »
inconsciemment en fonction de ce que le patient transfère sur lui (ex :
transfert par retournement)