Les mouvements littéraires
Il est difficile de classer Boris Vian dans un seul mouvement littéraire. En effet, son œuvre
peut être à la fois considérée comme appartenant au courant existentialiste, mais aussi au
courant surréaliste.
Boris Vian est influencé par ce premier mouvement qui affirme que l’homme est seul
responsable de ses actes, donc de son destin et de ce fait des valeurs qu’il défend. L’auteur est
un collaborateur de Jean-Paul Sartre (l’homme qui symbolise l’existentialisme en France avec
sa compagne Simone de Beauvoir), il rédige dans sa « chronique du menteur », parue dans la
revue Les Temps modernes, des articles sur des œuvres littéraires ou des films.
Le second mouvement littéraire que l’on peut appliquer à Boris Vian est le surréalisme. En
effet, ce courant est caractérisé par un rejet des codes d’écriture, la forme privilégiée est la
poésie avec une prédilection pour les vers libres et des sonorités internes. Boris Vian s’amuse
surtout avec les mots comme :
- Les mot-valises (pianocktail, union des termes « piano » et « cocktail »),
- Les surimpressions (agents d’armes : agents + gendarmes),
- Les calembours (baise-bol, plutôt que baseball),
- Les néologismes (brouzillon, néologisme-onomatopée évoquant un insecte volant
insolite)
- Les contrepèteries (Jean-Sol Partre, déformation phonétique du nom Jean-Paul Sartre,
célèbre philosophe existentialiste)
On peut rapprocher ces jeux de mots avec ceux d’Alfred Jarry dans Ubu Roi où l’auteur
s’amuse avec les mots valise comme boudouille(boudin-andouille).
Le contexte politique :
Ce texte a été écrit en 1954, au début des guerres coloniales françaises et plus précisément à la
fin de la guerre d’Indochine (1949-1954). L’opinion publique française ne s’intéresse que peu
à cette guerre lointaine qui ne concerne que des soldats engagés mais des intellectuels comme
Boris Vian, antimilitariste notoire, dénonce dans plusieurs de ses chansons comme Le
déserteur ou A tous les enfants la guerre. Certains de ces textes seront censurés.
La vie de Boris Vian (1920-1959), il est né dans une famille bourgeoise qui malgré les
déboires financiers du père continuera à vivre dans l’insouciance. A douze ans, suite à une
angine de poitrine les médecins découvrent qu’il souffre d’une insuffisance aortique ce qui
aurait dû le contraindre à une vie calme mais ce fut le contraire qui se produisit et cela a
conduit certainement à abréger sa vie. Il fait de brillantes études et devient ingénieur mais sa
passion est la musique, le Jazz. Il devient l’égérie des Zazous (En France, juste après la
Seconde Guerre mondiale, jeune qui se distinguait par sa tenue excentrique, et qui était grand
amateur de jazz). Il a de multiples professions : écrivain, ingénieur, inventeur, poète, parolier,
chanteur, critique et musicien de jazz (plus exactement trompettiste). Il a également publié
sous de nombreux pseudonymes (certains en recensent 14) mais le plus connu est le
pseudonyme de Vernon Sullivan, et pris d'autres pseudonymes comme Bison Ravi
(anagramme de son nom). Il a écrit 11 romans, 4 recueils de poèmes, plusieurs pièces de
Il est difficile de classer Boris Vian dans un seul mouvement littéraire. En effet, son œuvre
peut être à la fois considérée comme appartenant au courant existentialiste, mais aussi au
courant surréaliste.
Boris Vian est influencé par ce premier mouvement qui affirme que l’homme est seul
responsable de ses actes, donc de son destin et de ce fait des valeurs qu’il défend. L’auteur est
un collaborateur de Jean-Paul Sartre (l’homme qui symbolise l’existentialisme en France avec
sa compagne Simone de Beauvoir), il rédige dans sa « chronique du menteur », parue dans la
revue Les Temps modernes, des articles sur des œuvres littéraires ou des films.
Le second mouvement littéraire que l’on peut appliquer à Boris Vian est le surréalisme. En
effet, ce courant est caractérisé par un rejet des codes d’écriture, la forme privilégiée est la
poésie avec une prédilection pour les vers libres et des sonorités internes. Boris Vian s’amuse
surtout avec les mots comme :
- Les mot-valises (pianocktail, union des termes « piano » et « cocktail »),
- Les surimpressions (agents d’armes : agents + gendarmes),
- Les calembours (baise-bol, plutôt que baseball),
- Les néologismes (brouzillon, néologisme-onomatopée évoquant un insecte volant
insolite)
- Les contrepèteries (Jean-Sol Partre, déformation phonétique du nom Jean-Paul Sartre,
célèbre philosophe existentialiste)
On peut rapprocher ces jeux de mots avec ceux d’Alfred Jarry dans Ubu Roi où l’auteur
s’amuse avec les mots valise comme boudouille(boudin-andouille).
Le contexte politique :
Ce texte a été écrit en 1954, au début des guerres coloniales françaises et plus précisément à la
fin de la guerre d’Indochine (1949-1954). L’opinion publique française ne s’intéresse que peu
à cette guerre lointaine qui ne concerne que des soldats engagés mais des intellectuels comme
Boris Vian, antimilitariste notoire, dénonce dans plusieurs de ses chansons comme Le
déserteur ou A tous les enfants la guerre. Certains de ces textes seront censurés.
La vie de Boris Vian (1920-1959), il est né dans une famille bourgeoise qui malgré les
déboires financiers du père continuera à vivre dans l’insouciance. A douze ans, suite à une
angine de poitrine les médecins découvrent qu’il souffre d’une insuffisance aortique ce qui
aurait dû le contraindre à une vie calme mais ce fut le contraire qui se produisit et cela a
conduit certainement à abréger sa vie. Il fait de brillantes études et devient ingénieur mais sa
passion est la musique, le Jazz. Il devient l’égérie des Zazous (En France, juste après la
Seconde Guerre mondiale, jeune qui se distinguait par sa tenue excentrique, et qui était grand
amateur de jazz). Il a de multiples professions : écrivain, ingénieur, inventeur, poète, parolier,
chanteur, critique et musicien de jazz (plus exactement trompettiste). Il a également publié
sous de nombreux pseudonymes (certains en recensent 14) mais le plus connu est le
pseudonyme de Vernon Sullivan, et pris d'autres pseudonymes comme Bison Ravi
(anagramme de son nom). Il a écrit 11 romans, 4 recueils de poèmes, plusieurs pièces de
