Analyse économique - Qu’est ce qu’une théorie économique ? - Comment les théories
économiques ont-elles émergé et se sont-elles développées ? - Comment les connaissances
économiques sont-elles considérées; dans quelles problématiques sont-elles intégrées ?
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Plan
Chapitre 1 - L’émergence de l’économie politique (moderne)
I- Introduction
1.1- L'intérêt d’une perspective historique en analyse économique
L’analyse historique en termes d’économie peut être vue de manière linéaire, cad qu’elle évolue et que les
idées modernes surclassent les idées néoclassiques.
En revanche, l’approche historique en science sociale n’est pas la même.
Les théories économiques sont les faits abstraits visant à apporter des explications à des phénomènes
économiques. Or il est souvent délicat de classer ces théories.
Il est difficile d’affirmer qu’une théories récente est “meilleure” qu’une théorie classique pour différentes
raisons:
⇒ Chaque théorie est rattachée à un contexte qu'il soit historique, institutionnel ou même
intellectuel. Chaque théorie permet d’en apprendre plus quand elles sont pertinentes dans le contexte dans
lequel on les utilise.
⇒ Le phénomène de répétition. Chaque situation est plus ou moins semblable à une précédente. On
peut donc utiliser certains enseignements classiques dans l’analyse moderne. Cette caractéristique implique
que le mécanisme de réfutation d’une théorie économique (en établissant que ses conclusions sont en
contradiction avec des faits empiriques).
La progression non linéaire des connaissances économiques renforce l’intérêt pour une analyse historique
puisqu’une théorie “ancienne” ne peut pas nécessairement être considérée comme dépassée par une
théorie “récente”. Les théories “anciennes” peuvent apporter un éclairage complémentaire sur certains faits,
notamment en adoptant un cadre d’analyse original relativement aux théories “modernes”.
L'analyse historique est donc essentielle en économie car les théories "anciennes" conservent leur valeur.
Elles peuvent fournir un cadre d'analyse original et un éclairage complémentaire sur des faits économiques,
même s'ils semblent mieux expliqués par des théories plus modernes. En d'autres termes, les idées du
passé ne sont pas juste des étapes vers le présent; elles sont des outils d'analyse valables en soi.
Cette interrogation conduira à la mise en place progressive de l'économie politique qui culminera avec les
travaux de A. Smith (1723-1790).
La problématique essentielle consiste à étudier comment le développement économique contribue à
la mise en place d’une société politique.
,1.2 La formation de l'économie politique
Économie politique : Désigne en réalité une analyse économique qui prend en compte les conséquences
sociales, morales ou environnementales des choix économiques sur la société.
Il s’agit d’expliquer comment des éléments économiques vont être progressivement intégrés au sein
d'études visant à rendre compte de la formation d’une société politique, c’est-à-dire organisée par des
institutions.
L'économie politique n’est pas une science autonome a contrario de la science économique, elle vise à une
analyse générale de la société. Il s’agit d'étudier la mise en place et le fonctionnement d’une société
organisée, articulée autour d’un pouvoir politique (Etat) et de certaines institutions (juridiques, morales,
sociales, religieuses ou encore économiques).
Adam Smith considéré comme le fondateur de l’analyse économique, sa pensée est regroupée dans un
ouvrage: “Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations” 1776.
En revanche nous allons essayer de restituer A.Smith avec d’autres auteurs peut être moins mit en valeur
que lui, sans pour autant le destituer de son rôle de fondateur. Avec, John Locke, Thomas Hobbes, David
Hume, Jean-Jacques Rousseau rangé dans le domaine de la philosophie politique et morale : L’école de la
modernité.
L’école de la modernité s'oppose à la théorie traditionnelle.
⇒ La théorie traditionnelle du Moyen-Âge est basée sur le pouvoir et l’origine divine.
Cela reviendrait à dire que c’est Dieu qui a organisé la société et non les hommes comme acteurs de la
société. Dans cette conception, l’ordre politique n’est donc pas choisi par les individus. Les membres de la
société sont intégrés dans un ordre déjà défini, qui s’impose à eux.
⇒ L'école de la modernité va mettre l’homme au centre de l'analyse économique, ils vont être à
l’origine de la création de la société, elle souhaite expliquer la société humaine. Cette analyse va donc être
plus d’ordre politique, juridique et philosophique.
Il va donc être essentiel de s'intéresser à la nature humaine. Dont découle deux piliers: l'état de nature et le
contrat social.
⇒ Etat de nature : État antérieur à la mise en place d’un pouvoir politique. Il consiste en une
situation théorique/fictive permettant de rendre compte des comportements humains en l’absence de l’Etat.
L'état de nature révèle ainsi les rapports naturels qu’entretiennent les individus entre eux, en l’absence de
contraintes politiques.
⇒ Contrat social : Engagement volontaire et mutuel des individus à transférer une partie des droits
qu’ils détiennent dans l'état de nature à un homme ou un conseil, et ceci dans l'intérêt commun. Cette
personne ou ce conseil est souverain. Le contrat social constitue donc un dispositif de création d’un pouvoir
politique par les êtres humains.
Nous étudierons comment les auteurs de l'école de la modernité mettent l’économie au centre de leurs
raisonnement. Et que la place occupée par l'économie dans ces analyses politiques culmine chez Smith qui
est l’auteur qui présente la vision la plus intégrée de la politique et de l’économie.
,Chapitre 2 - La pensée politique de Hobbes
Le but va être de montrer que la société est le résultat des décisions prises par les individus qui en sont les
principaux acteurs, sur le plan économique.
Notamment grâce à Thomas Hobbes (1588-1679) est un philosophe anglais. Il a notamment
élaborée une théorie de l’homme et une théorie politique moderne. Impulse le courant de la modernité.
Il est donc primordial de déterminer le cadre d’approche de cette modernité et la nature humaine, donc de
l'état de nature et le contrat social.
2.1- Individu et raison
Hobbes a pour analyse une rupture de tous qui était constitué au préalable. Il formule des critiques
marquées à l'encontre des analyses politiques notamment avec son ouvrage “Du citoyen”. Sa deuxième
critique est que les analyses économiques étaient très ancrées dans l’histoire.
Cette approche est jugée insuffisante par Hobbes, il s'en écarte donc. Il cherche à construire une analyse
scientifique de la politique, donc grâce à des principes généraux et des lois universelles. Il s’agit de sortir
des analyses historiques consacrées à un contexte.
Hobbes recherche les principes généraux expliquant la mise en place du pouvoir politique afin d'ériger la
politique au rang de science. Il s’agit de construire :
“Une véritable science guidée par les règles infaillibles de la raison”
Suite à la guerre civile d’Angleterre consolider l’idée de fonder théoriquement et scientifiquement le pouvoir
politique.
La guerre civile anglaise a été un événement central qui a profondément influencé la philosophie politique
de Thomas Hobbes. L'horreur et le chaos qu'il a vécus l'ont poussé à chercher une justification solide et
rationnelle pour l'existence du pouvoir politique, afin d'éviter le retour à un tel désordre.
Par cette démarche, Hobbes a bien inventé un nouveau style de pensée, une nouvelle manière de poser le
problème de l’institution du social : l’école de la modernité.
Principes universaux caractéristiques de la nature humaine :
⇒ L’individu est un être de désir. Le désir est une force incitant l'être humain à agir. L’individu désire
principalement préserver son être (c-à-d assurer sa survie).
⇒ L'être humain est pourvu d’une raison. Il est ainsi capable de mener des raisonnements. Donc
satisfaire leurs désirs et répondre à leurs besoins. Atteindre leurs fins.
⇒ L’individu est un être doté de la parole. Ce trait le différencie d’un animal. De plus, par la parole,
les individus peuvent se signifier mutuellement leurs pensées. C’est de cette façon que les idées de
justice, de loi prennent un sens.
⇒ L’individu dans l'état de nature est un être libre de penser et d’agir selon sa volonté. Cette liberté
constitue le droit naturel des individus :
“Le droit naturel est la liberté que chacun a d’user de sa propre puissance, comme il le veut
lui-même pour la préservation de sa propre nature, autrement dit de sa propre vie”.
A partir de ces caractéristiques il va comprendre les comportement des individus dans l'état de nature, c'est-
à- dire dans un cadre libre sans pouvoir s'assujettir à quiconque. Pour Hobbes par la biais de leur raison
, vont arriver à la conclusion que pour que chacun puisse atteindre l’objectif d’assurer sa survie et l’objectif de
la paix. Car c’est le cadre le plus sûr et le plus apte à la survie, c’est une conclusion rationnelle.
La raison permet aux individus de faire émerger un objectif collectif désirable par tous. Puisque chaque
individu désire conserver son être, chacun souhaite créer un contexte favorable
à la réalisation de ce désir. En effet il pense :
“Tout homme doit s’efforcer à la paix aussi longtemps qu’il a l’espoir de l’obtenir”
Mais comment garantir la paix ? Hobbes pense que c’est par le rationnement et la création d’une institution
donc d’un pouvoir politique et le moyen plus efficace d’atteindre cet objectif commun.
2.2- Guerre et paix
Hobbes par de la représentation de la nature humaine (4 principes), partant de là il cherche les relations qui
vont pouvoir s'établir entre ces individus, notamment grâce à la parole.
Selon Hobbes, dans l'état de nature, ces relations sont marquées par une double inquiétude :
➢ Chaque individu est inquiet d'avoir à conserver son être (trouver constamment de quoi se nourrir, se
vêtir, s’abriter).
○ En l’absence de règles juridiques, le désir de conservation se traduit par un droit d'accès aux
ressources qui est illimité pour chaque individu.
■ En effet, si chacun a par nature le droit de préserver son existence, tout le monde a
forcément le droit d’utiliser les moyens que nécessite la satisfaction de cette fin.
➢ Chaque individu est inquiet des intentions des autres individus. En effet, en l’absence de lois, la
recherche de pouvoir par les individus s’exprime sans limite.
○ Chacun est libre de choisir les moyens pour atteindre ses fins.
○ Dès lors, la coexistence des individus ne peut être qu’un rapport de force et l'inquiétude se
transforme en crainte.
■ Les relations entre individus se caractérisent par la défiance, la rivalité et la recherche
de la domination.
Pour faire simple, la théorie de Hobbes sur l'état de nature se résume à une double peur :
1. Peur pour sa vie : Sans lois ni gouvernement, chacun a un droit absolu sur tout pour survivre. Cela
crée une compétition permanente pour les ressources.
2. Peur des autres : L'absence de règles rend tout le monde potentiellement dangereux. La méfiance et
la peur se transforment en une guerre de tous contre tous.
En bref, l'état de nature est une situation d'anarchie où la liberté illimitée de chacun mène à l'insécurité
générale.
Ce qu’il va se passer d’après Hobbes, c’est que l'état de nature va vite dégénérer en état de guerre, des
rapports de force pour avoir accès aux moyens de survie.
Deux entraves :
Dans cet état de nature, il ne peut pas exister de droits de propriété, car les individus bénéficient
d’une liberté totale. Au contraire, le propriétaire a un droit d’usage exclusif du bien possédé, car il se
l’approprie.
économiques ont-elles émergé et se sont-elles développées ? - Comment les connaissances
économiques sont-elles considérées; dans quelles problématiques sont-elles intégrées ?
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Auteur
Notion
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Plan
Chapitre 1 - L’émergence de l’économie politique (moderne)
I- Introduction
1.1- L'intérêt d’une perspective historique en analyse économique
L’analyse historique en termes d’économie peut être vue de manière linéaire, cad qu’elle évolue et que les
idées modernes surclassent les idées néoclassiques.
En revanche, l’approche historique en science sociale n’est pas la même.
Les théories économiques sont les faits abstraits visant à apporter des explications à des phénomènes
économiques. Or il est souvent délicat de classer ces théories.
Il est difficile d’affirmer qu’une théories récente est “meilleure” qu’une théorie classique pour différentes
raisons:
⇒ Chaque théorie est rattachée à un contexte qu'il soit historique, institutionnel ou même
intellectuel. Chaque théorie permet d’en apprendre plus quand elles sont pertinentes dans le contexte dans
lequel on les utilise.
⇒ Le phénomène de répétition. Chaque situation est plus ou moins semblable à une précédente. On
peut donc utiliser certains enseignements classiques dans l’analyse moderne. Cette caractéristique implique
que le mécanisme de réfutation d’une théorie économique (en établissant que ses conclusions sont en
contradiction avec des faits empiriques).
La progression non linéaire des connaissances économiques renforce l’intérêt pour une analyse historique
puisqu’une théorie “ancienne” ne peut pas nécessairement être considérée comme dépassée par une
théorie “récente”. Les théories “anciennes” peuvent apporter un éclairage complémentaire sur certains faits,
notamment en adoptant un cadre d’analyse original relativement aux théories “modernes”.
L'analyse historique est donc essentielle en économie car les théories "anciennes" conservent leur valeur.
Elles peuvent fournir un cadre d'analyse original et un éclairage complémentaire sur des faits économiques,
même s'ils semblent mieux expliqués par des théories plus modernes. En d'autres termes, les idées du
passé ne sont pas juste des étapes vers le présent; elles sont des outils d'analyse valables en soi.
Cette interrogation conduira à la mise en place progressive de l'économie politique qui culminera avec les
travaux de A. Smith (1723-1790).
La problématique essentielle consiste à étudier comment le développement économique contribue à
la mise en place d’une société politique.
,1.2 La formation de l'économie politique
Économie politique : Désigne en réalité une analyse économique qui prend en compte les conséquences
sociales, morales ou environnementales des choix économiques sur la société.
Il s’agit d’expliquer comment des éléments économiques vont être progressivement intégrés au sein
d'études visant à rendre compte de la formation d’une société politique, c’est-à-dire organisée par des
institutions.
L'économie politique n’est pas une science autonome a contrario de la science économique, elle vise à une
analyse générale de la société. Il s’agit d'étudier la mise en place et le fonctionnement d’une société
organisée, articulée autour d’un pouvoir politique (Etat) et de certaines institutions (juridiques, morales,
sociales, religieuses ou encore économiques).
Adam Smith considéré comme le fondateur de l’analyse économique, sa pensée est regroupée dans un
ouvrage: “Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations” 1776.
En revanche nous allons essayer de restituer A.Smith avec d’autres auteurs peut être moins mit en valeur
que lui, sans pour autant le destituer de son rôle de fondateur. Avec, John Locke, Thomas Hobbes, David
Hume, Jean-Jacques Rousseau rangé dans le domaine de la philosophie politique et morale : L’école de la
modernité.
L’école de la modernité s'oppose à la théorie traditionnelle.
⇒ La théorie traditionnelle du Moyen-Âge est basée sur le pouvoir et l’origine divine.
Cela reviendrait à dire que c’est Dieu qui a organisé la société et non les hommes comme acteurs de la
société. Dans cette conception, l’ordre politique n’est donc pas choisi par les individus. Les membres de la
société sont intégrés dans un ordre déjà défini, qui s’impose à eux.
⇒ L'école de la modernité va mettre l’homme au centre de l'analyse économique, ils vont être à
l’origine de la création de la société, elle souhaite expliquer la société humaine. Cette analyse va donc être
plus d’ordre politique, juridique et philosophique.
Il va donc être essentiel de s'intéresser à la nature humaine. Dont découle deux piliers: l'état de nature et le
contrat social.
⇒ Etat de nature : État antérieur à la mise en place d’un pouvoir politique. Il consiste en une
situation théorique/fictive permettant de rendre compte des comportements humains en l’absence de l’Etat.
L'état de nature révèle ainsi les rapports naturels qu’entretiennent les individus entre eux, en l’absence de
contraintes politiques.
⇒ Contrat social : Engagement volontaire et mutuel des individus à transférer une partie des droits
qu’ils détiennent dans l'état de nature à un homme ou un conseil, et ceci dans l'intérêt commun. Cette
personne ou ce conseil est souverain. Le contrat social constitue donc un dispositif de création d’un pouvoir
politique par les êtres humains.
Nous étudierons comment les auteurs de l'école de la modernité mettent l’économie au centre de leurs
raisonnement. Et que la place occupée par l'économie dans ces analyses politiques culmine chez Smith qui
est l’auteur qui présente la vision la plus intégrée de la politique et de l’économie.
,Chapitre 2 - La pensée politique de Hobbes
Le but va être de montrer que la société est le résultat des décisions prises par les individus qui en sont les
principaux acteurs, sur le plan économique.
Notamment grâce à Thomas Hobbes (1588-1679) est un philosophe anglais. Il a notamment
élaborée une théorie de l’homme et une théorie politique moderne. Impulse le courant de la modernité.
Il est donc primordial de déterminer le cadre d’approche de cette modernité et la nature humaine, donc de
l'état de nature et le contrat social.
2.1- Individu et raison
Hobbes a pour analyse une rupture de tous qui était constitué au préalable. Il formule des critiques
marquées à l'encontre des analyses politiques notamment avec son ouvrage “Du citoyen”. Sa deuxième
critique est que les analyses économiques étaient très ancrées dans l’histoire.
Cette approche est jugée insuffisante par Hobbes, il s'en écarte donc. Il cherche à construire une analyse
scientifique de la politique, donc grâce à des principes généraux et des lois universelles. Il s’agit de sortir
des analyses historiques consacrées à un contexte.
Hobbes recherche les principes généraux expliquant la mise en place du pouvoir politique afin d'ériger la
politique au rang de science. Il s’agit de construire :
“Une véritable science guidée par les règles infaillibles de la raison”
Suite à la guerre civile d’Angleterre consolider l’idée de fonder théoriquement et scientifiquement le pouvoir
politique.
La guerre civile anglaise a été un événement central qui a profondément influencé la philosophie politique
de Thomas Hobbes. L'horreur et le chaos qu'il a vécus l'ont poussé à chercher une justification solide et
rationnelle pour l'existence du pouvoir politique, afin d'éviter le retour à un tel désordre.
Par cette démarche, Hobbes a bien inventé un nouveau style de pensée, une nouvelle manière de poser le
problème de l’institution du social : l’école de la modernité.
Principes universaux caractéristiques de la nature humaine :
⇒ L’individu est un être de désir. Le désir est une force incitant l'être humain à agir. L’individu désire
principalement préserver son être (c-à-d assurer sa survie).
⇒ L'être humain est pourvu d’une raison. Il est ainsi capable de mener des raisonnements. Donc
satisfaire leurs désirs et répondre à leurs besoins. Atteindre leurs fins.
⇒ L’individu est un être doté de la parole. Ce trait le différencie d’un animal. De plus, par la parole,
les individus peuvent se signifier mutuellement leurs pensées. C’est de cette façon que les idées de
justice, de loi prennent un sens.
⇒ L’individu dans l'état de nature est un être libre de penser et d’agir selon sa volonté. Cette liberté
constitue le droit naturel des individus :
“Le droit naturel est la liberté que chacun a d’user de sa propre puissance, comme il le veut
lui-même pour la préservation de sa propre nature, autrement dit de sa propre vie”.
A partir de ces caractéristiques il va comprendre les comportement des individus dans l'état de nature, c'est-
à- dire dans un cadre libre sans pouvoir s'assujettir à quiconque. Pour Hobbes par la biais de leur raison
, vont arriver à la conclusion que pour que chacun puisse atteindre l’objectif d’assurer sa survie et l’objectif de
la paix. Car c’est le cadre le plus sûr et le plus apte à la survie, c’est une conclusion rationnelle.
La raison permet aux individus de faire émerger un objectif collectif désirable par tous. Puisque chaque
individu désire conserver son être, chacun souhaite créer un contexte favorable
à la réalisation de ce désir. En effet il pense :
“Tout homme doit s’efforcer à la paix aussi longtemps qu’il a l’espoir de l’obtenir”
Mais comment garantir la paix ? Hobbes pense que c’est par le rationnement et la création d’une institution
donc d’un pouvoir politique et le moyen plus efficace d’atteindre cet objectif commun.
2.2- Guerre et paix
Hobbes par de la représentation de la nature humaine (4 principes), partant de là il cherche les relations qui
vont pouvoir s'établir entre ces individus, notamment grâce à la parole.
Selon Hobbes, dans l'état de nature, ces relations sont marquées par une double inquiétude :
➢ Chaque individu est inquiet d'avoir à conserver son être (trouver constamment de quoi se nourrir, se
vêtir, s’abriter).
○ En l’absence de règles juridiques, le désir de conservation se traduit par un droit d'accès aux
ressources qui est illimité pour chaque individu.
■ En effet, si chacun a par nature le droit de préserver son existence, tout le monde a
forcément le droit d’utiliser les moyens que nécessite la satisfaction de cette fin.
➢ Chaque individu est inquiet des intentions des autres individus. En effet, en l’absence de lois, la
recherche de pouvoir par les individus s’exprime sans limite.
○ Chacun est libre de choisir les moyens pour atteindre ses fins.
○ Dès lors, la coexistence des individus ne peut être qu’un rapport de force et l'inquiétude se
transforme en crainte.
■ Les relations entre individus se caractérisent par la défiance, la rivalité et la recherche
de la domination.
Pour faire simple, la théorie de Hobbes sur l'état de nature se résume à une double peur :
1. Peur pour sa vie : Sans lois ni gouvernement, chacun a un droit absolu sur tout pour survivre. Cela
crée une compétition permanente pour les ressources.
2. Peur des autres : L'absence de règles rend tout le monde potentiellement dangereux. La méfiance et
la peur se transforment en une guerre de tous contre tous.
En bref, l'état de nature est une situation d'anarchie où la liberté illimitée de chacun mène à l'insécurité
générale.
Ce qu’il va se passer d’après Hobbes, c’est que l'état de nature va vite dégénérer en état de guerre, des
rapports de force pour avoir accès aux moyens de survie.
Deux entraves :
Dans cet état de nature, il ne peut pas exister de droits de propriété, car les individus bénéficient
d’une liberté totale. Au contraire, le propriétaire a un droit d’usage exclusif du bien possédé, car il se
l’approprie.
