Env
La question énergétique
mondial depuis 1945
(hydrocarbures)
1976 : ancien ministre du pétrole au Venezuela et fondateur de l’OPEP, Juan Pablo
Perez Alfonso, face au gaspillage issu rente pétrolière dans son pays qualifie le pétrole «
d'excrément du diable » tant les effets délétères de cette ressource = nb
Pb : Quels rapports de forces découlent de la nouvelle donne énergétique ? Va-t-on
assister à la remise en question des modes de consommation actuels pour assurer un
avenir énergétique durable ?
I- Jusqu’à 1973, la croissance éco mondiale a été fondée sur une énergie
abondante, bon marché, dominée par le pétrole et maitrisée par les
pays dvlp
A- Avant 1950, le charbon est l’énergie abondante
début 20e s = 90% de la conso car la 1e RI consacre les énergies fossiles car elles
garantissent l’indep énergétique mais décline depuis 1945.
En 1973 celui-ci ne représente plus que 1⁄4 de la consommation (extraction est chère,
ressources s’épuisent et fermeture mines au RU/Fr).
Après 1945, le pétrole = indispensable (valeur énergétique plus élevée, ulisation +
diversifiée).
B- Pétrole devient un produit stratégique
En raison de : ses usages militaire, civil et pol (montée en puissance des lobbys) et de la
dissociation entre pays producteurs et pays consommateurs.
Jusqu’aux 70’s, les US (Texas) et l’URSS (Bakou) = 2 1ers pays producteurs.
MO (Ghawar 1948), l’Indonésie, le Venezuela s’imposent progressivement.
D’où volonté des grands de contrôler les gisements de pétrole : Accord de la ligne
rouge en 1928 (union US et RU au MO, sauf au Koweït et en Iran pour l’un, en AS pour
l’autre).
Les US = les premiers à sécuriser leur approvisionnement avec les accords du Quincy
(Roosevelt et Ibn Saoud 1945), le renversement de Mossadegh (1954 : coup d’état
CIA en Iran pour éviter la nationalisation des compagnies pétrolières).
C- Les routes du pétrole sont stratégiques
routes maritimes avec 4 détroits majeurs (Ormuz, Bab El Mandeb, Malacca, Suez), d’où
des crises comme la crise de Suez (1956), la Guerre des 6 jours (1967) et intervention
russe en Tchétchénie (1994) pour contrôler des oléoducs.
Vraie géopo des tubes sur tous les continents.
L’approvisionnement : contrôlé par les pays développés : Jusqu’en 1973 (50% de la
production).
prod dominée par 7 Majors qui se sont répartis le marché et ont déterminé les prix (Gulf
Plus System aux accords d’Achnacarry) en 1928 (en 50s, contrôlent 98% des gisements).
Dans les 50’s, début de la remise en q avec l’émergence de compagnies indep en Europe
et aux US (Elf Aquitaine) qui déclenche une g des prix.
pays producteurs remettent en q le cartel des Majors (nationalisation au Mexique 1938
avec Pemex et 50/50 au Venezuela).
, Véritables changements = permis par l’affirmation du TM (création de l’OPEP en 1960
puis de l’OPAEP en 1968).
Ds les 70s, Khadafi initie un changement d’attitude des pays producteurs en menaçant
de restreindre les approvisionnements pour faire valoir ses revendications donc accords
de Téhéran (pays du Golfe) et de Tripoli (pays méditerranéens) en 1971 (hausse prix de
20%).
Il s’agit d’un succès pour l’OPEP qui montre sa capacité à agir sur les marchés, à
s’imposer face aux compagnies occidentales.
II- A partir 1973, marché pétrolier cristallise les rapports de force entre
pays producteurs et consommateurs suite à la fin de la domination
exclusive des pays occidentaux
A- Les chocs pétroliers marquent la revanche de pays producteurs
1 er choc : lié à la g du Kippour 1973, pétrole = arme
géopo aux mains de l’OPEP (fait passer le prix du baril de 3 à 12$ et embargo des alliés
d’Israël).
2 ème choc : rev islamique en Iran qui provoque l’arrêt des exportations (1978, grève
des ouvriers iraniens) + guerre Iran-Irak (augmentation des prix) + Arabie Saoudite fixe
des quotas de prod donc diminue l’offre.
Entraine une généralisation des nationalisations (producteurs en position de force).
1980s : L’OPEP maitrise les prix du pétrole et fonctionne comme un cartel fixant plafonds
et quotas de produ
Mais 2 tendances : pays durs (Libye, Algérie, Iran, Irak) veulent les + fortes hausses VS
pays modérés (Arabie Saoudite) veulent pas une ruine de l’Occident.
Une revanche car les pays producteurs utilisent le pétrole comme une arme éco et
géopo
Economique : pétrole devient un levier de dvlp pour le TM, manne pétrolière étant mise
au service d’une stratégie de dev (Algérie : ISI), d’une redistribution (fracture au sein du
TM entre pays producteurs et non-producteurs).
Géopolitique : moyen d’affirmation du Sud avec les Non-Alignés (Algérie leader).
L’Arabie Saoudite devient membre permanent du Conseil du FMI.
Les pays consommateurs sont en difficultés. Les majors ne contrôlent plus que
20% de la production et les pays de l’OCDE font face à des périodes de récession et
d’inflaction.
nuancer car crise aussi structurelle et retombées positives (recyclage des pétrodollars,
redéploiement vers des techno de pointe comme le Japon).
Les pays du TM non- producteurs sont les + touchés.
B- Le contre-choc pétrolier et la fin de l’illusion pétrolière remettent en q
les acquis des pays producteurs
Non-respect des quotas (AS décide en 1985 de relever ses plafonds de production car
perte de parts de marché de l’OPEP) qui pousse à la réponse des NOPEP (RU, Norvège,
URSS, Mexique)
baisse de la consommation mondiale (ralentissement de la croissance) et volonté de
diversification des sources d’énergie des pays dvlp
Le contre-choc pétrolier permet la reprise de la croissance dans les pays dvlp et la remise
en q des pol d’économie d’énergie.
Au contraire, dvlp du syndrome hollandais chez les PED (ex : Mexique 1982) et fin de
l’illusion pétrolière.
la spécialisation d’un pays dans l’exploitation des MP au détriment du secteur
manufacturier (Nigéria, Canada).
Le marché pétrolier se révèle instable dans les 90’s avec la guerre du Golfe (1991), la
crise éco asiatique et la volatilité des prix.
PED subissent des crises éco (émeutes de la faim en Algérie dans les 80s) et pol
(islamisme en AS).
S’ajoute la volatilité des prix liée au marché SPOT, à la concurrence, à la logique
financière.
La question énergétique
mondial depuis 1945
(hydrocarbures)
1976 : ancien ministre du pétrole au Venezuela et fondateur de l’OPEP, Juan Pablo
Perez Alfonso, face au gaspillage issu rente pétrolière dans son pays qualifie le pétrole «
d'excrément du diable » tant les effets délétères de cette ressource = nb
Pb : Quels rapports de forces découlent de la nouvelle donne énergétique ? Va-t-on
assister à la remise en question des modes de consommation actuels pour assurer un
avenir énergétique durable ?
I- Jusqu’à 1973, la croissance éco mondiale a été fondée sur une énergie
abondante, bon marché, dominée par le pétrole et maitrisée par les
pays dvlp
A- Avant 1950, le charbon est l’énergie abondante
début 20e s = 90% de la conso car la 1e RI consacre les énergies fossiles car elles
garantissent l’indep énergétique mais décline depuis 1945.
En 1973 celui-ci ne représente plus que 1⁄4 de la consommation (extraction est chère,
ressources s’épuisent et fermeture mines au RU/Fr).
Après 1945, le pétrole = indispensable (valeur énergétique plus élevée, ulisation +
diversifiée).
B- Pétrole devient un produit stratégique
En raison de : ses usages militaire, civil et pol (montée en puissance des lobbys) et de la
dissociation entre pays producteurs et pays consommateurs.
Jusqu’aux 70’s, les US (Texas) et l’URSS (Bakou) = 2 1ers pays producteurs.
MO (Ghawar 1948), l’Indonésie, le Venezuela s’imposent progressivement.
D’où volonté des grands de contrôler les gisements de pétrole : Accord de la ligne
rouge en 1928 (union US et RU au MO, sauf au Koweït et en Iran pour l’un, en AS pour
l’autre).
Les US = les premiers à sécuriser leur approvisionnement avec les accords du Quincy
(Roosevelt et Ibn Saoud 1945), le renversement de Mossadegh (1954 : coup d’état
CIA en Iran pour éviter la nationalisation des compagnies pétrolières).
C- Les routes du pétrole sont stratégiques
routes maritimes avec 4 détroits majeurs (Ormuz, Bab El Mandeb, Malacca, Suez), d’où
des crises comme la crise de Suez (1956), la Guerre des 6 jours (1967) et intervention
russe en Tchétchénie (1994) pour contrôler des oléoducs.
Vraie géopo des tubes sur tous les continents.
L’approvisionnement : contrôlé par les pays développés : Jusqu’en 1973 (50% de la
production).
prod dominée par 7 Majors qui se sont répartis le marché et ont déterminé les prix (Gulf
Plus System aux accords d’Achnacarry) en 1928 (en 50s, contrôlent 98% des gisements).
Dans les 50’s, début de la remise en q avec l’émergence de compagnies indep en Europe
et aux US (Elf Aquitaine) qui déclenche une g des prix.
pays producteurs remettent en q le cartel des Majors (nationalisation au Mexique 1938
avec Pemex et 50/50 au Venezuela).
, Véritables changements = permis par l’affirmation du TM (création de l’OPEP en 1960
puis de l’OPAEP en 1968).
Ds les 70s, Khadafi initie un changement d’attitude des pays producteurs en menaçant
de restreindre les approvisionnements pour faire valoir ses revendications donc accords
de Téhéran (pays du Golfe) et de Tripoli (pays méditerranéens) en 1971 (hausse prix de
20%).
Il s’agit d’un succès pour l’OPEP qui montre sa capacité à agir sur les marchés, à
s’imposer face aux compagnies occidentales.
II- A partir 1973, marché pétrolier cristallise les rapports de force entre
pays producteurs et consommateurs suite à la fin de la domination
exclusive des pays occidentaux
A- Les chocs pétroliers marquent la revanche de pays producteurs
1 er choc : lié à la g du Kippour 1973, pétrole = arme
géopo aux mains de l’OPEP (fait passer le prix du baril de 3 à 12$ et embargo des alliés
d’Israël).
2 ème choc : rev islamique en Iran qui provoque l’arrêt des exportations (1978, grève
des ouvriers iraniens) + guerre Iran-Irak (augmentation des prix) + Arabie Saoudite fixe
des quotas de prod donc diminue l’offre.
Entraine une généralisation des nationalisations (producteurs en position de force).
1980s : L’OPEP maitrise les prix du pétrole et fonctionne comme un cartel fixant plafonds
et quotas de produ
Mais 2 tendances : pays durs (Libye, Algérie, Iran, Irak) veulent les + fortes hausses VS
pays modérés (Arabie Saoudite) veulent pas une ruine de l’Occident.
Une revanche car les pays producteurs utilisent le pétrole comme une arme éco et
géopo
Economique : pétrole devient un levier de dvlp pour le TM, manne pétrolière étant mise
au service d’une stratégie de dev (Algérie : ISI), d’une redistribution (fracture au sein du
TM entre pays producteurs et non-producteurs).
Géopolitique : moyen d’affirmation du Sud avec les Non-Alignés (Algérie leader).
L’Arabie Saoudite devient membre permanent du Conseil du FMI.
Les pays consommateurs sont en difficultés. Les majors ne contrôlent plus que
20% de la production et les pays de l’OCDE font face à des périodes de récession et
d’inflaction.
nuancer car crise aussi structurelle et retombées positives (recyclage des pétrodollars,
redéploiement vers des techno de pointe comme le Japon).
Les pays du TM non- producteurs sont les + touchés.
B- Le contre-choc pétrolier et la fin de l’illusion pétrolière remettent en q
les acquis des pays producteurs
Non-respect des quotas (AS décide en 1985 de relever ses plafonds de production car
perte de parts de marché de l’OPEP) qui pousse à la réponse des NOPEP (RU, Norvège,
URSS, Mexique)
baisse de la consommation mondiale (ralentissement de la croissance) et volonté de
diversification des sources d’énergie des pays dvlp
Le contre-choc pétrolier permet la reprise de la croissance dans les pays dvlp et la remise
en q des pol d’économie d’énergie.
Au contraire, dvlp du syndrome hollandais chez les PED (ex : Mexique 1982) et fin de
l’illusion pétrolière.
la spécialisation d’un pays dans l’exploitation des MP au détriment du secteur
manufacturier (Nigéria, Canada).
Le marché pétrolier se révèle instable dans les 90’s avec la guerre du Golfe (1991), la
crise éco asiatique et la volatilité des prix.
PED subissent des crises éco (émeutes de la faim en Algérie dans les 80s) et pol
(islamisme en AS).
S’ajoute la volatilité des prix liée au marché SPOT, à la concurrence, à la logique
financière.