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Grand oral HLP x LLCE (transversale)

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Vendu
-
Pages
7
Publié le
13-06-2025
Écrit en
2024/2025

ce grand oral parle de comment le Festival de Cannes reflète les tensions entre tradition et innovation, art et engagement, au cœur de notre rapport au cinéma. Il est développé en trois grandes parties : I) Le Festival de Cannes : le culte du Beau cinématographique, entre tradition, hiérarchie esthétique et idéalisme culturel II) Une beauté subversive et contemporaine : l’innovation artistique comme redéfinition du Beau III) Le cinéma comme tribune : entre art et engagement, le débat d’idées en action L'oral est entièrement rédigé.

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1

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Publié le
13 juin 2025
Nombre de pages
7
Écrit en
2024/2025
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Presentation
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Inconnu

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Intro 1min20
Chaque année en mai, les projecteurs se braquent sur la Croisette. Le tapis rouge, les
flashs, les robes haute couture… mais surtout : la compétition. À travers ses prix, ses
sélections et ses discours, le Festival de Cannes ne se contente pas de projeter des films : il
consacre certains d’entre eux comme des œuvres majeures, et leurs auteurs comme des
artistes à part entière.
À travers cette reconnaissance, le festival semble définir ce que nous devrions considérer
comme beau, important et artistiquement réussi. Mais qui décide de ce qu’est le beau au
cinéma ? Cette reconnaissance est-elle fondée sur des critères universels ou sur des choix
subjectifs, culturels, voire politiques ?
Ces questionnements m’ont donc amené à la problématique :
En quoi le Festival de Cannes reflète-t-il les tensions entre tradition et innovation, art et
engagement, au cœur de notre rapport au cinéma ?
Pour répondre à cette question, je structurerai mon propos en trois parties. Dans un premier
temps, j’analyserai comment le Festival incarne un certain idéal traditionnel du Beau, attaché
à une conception classique et élitiste du cinéma. Ensuite, je montrerai comment Cannes est
aussi un lieu d’innovation esthétique, où le Beau se redéfinit à travers la subversion et
l’expérimentation. Enfin, j’examinerai le rôle du Festival comme tribune politique, où art et
engagement se conjuguent dans un débat d’idées vivantes.


I) Le Festival de Cannes : le culte du Beau cinématographique, entre tradition,
hiérarchie esthétique et idéalisme culturel -> 2min24
Depuis sa fondation en 1946, Cannes s’est imposé comme un sanctuaire du cinéma
d’auteur, un lieu où l’on célèbre un certain idéal du Beau cinématographique. Ce Beau, tel
que défini par la tradition occidentale, repose sur des canons esthétiques hérités des Beaux-
Arts : composition harmonieuse de l’image, profondeur psychologique des personnages,
densité thématique, mise en scène soignée. Cette conception du cinéma rejoint l’idéal
kantien du Beau : ce qui plaît universellement sans concept, ce qui provoque une émotion
désintéressée et contemplative.
Ainsi, quand le jury de Cannes remet une Palme d’or à un film comme "Amour" de Michael
Haneke (haneukeu) ou "The Tree of Life" de Terrence Malick, il valide une certaine idée du
cinéma comme art noble, spirituel, presque sacré. Ce type de reconnaissance repose sur
des critères esthétiques qui valorisent la lenteur, le silence, la subtilité narrative, autant de
qualités souvent associées à une élite culturelle. C’est une hiérarchie implicite entre les
œuvres, qui distingue le cinéma dit "intellectuel" du cinéma populaire.
Dans ce sens, Cannes peut apparaître comme un bastion d’un art cinématographique
élitiste, fidèle à une tradition du Beau héritée de la philosophie classique. Platon, dans sa
théorie des Idées, considérait le Beau comme une forme pure, immuable, vers laquelle toute
œuvre d’art devait tendre. Le festival, par sa mise en scène et son protocole : la montée des
marches, les flashs, les costumes, semble perpétuer cette quête d’une beauté idéale et
transcendante.
Mais cette vision est aussi critiquée. Certains y voient une institution figée, qui résiste à
l’évolution des goûts et des formes artistiques. Walter Benjamin, dans "L’œuvre d’art à
l’époque de sa reproductibilité technique", alertait sur la sacralisation de l’art, qui risque de le
couper du peuple. Le culte de l’aura, du chef-d’œuvre rare, de l’auteur génial, crée une
barrière entre le public et l’œuvre. C’est tout le paradoxe de Cannes : un festival censé
célébrer le cinéma, mais qui reste parfois éloigné du grand public.

, Cependant, cette tension entre tradition et ouverture se retrouve aussi dans les choix de
programmation : à côté des auteurs consacrés comme Almodóvar ou les Dardenne, on
trouve des œuvres d’autrices émergentes ou venues de cinématographies marginalisées.
Ainsi, Cannes reste un lieu de reconnaissance du Beau, mais d’un Beau en mutation, qui
oscille entre la permanence des formes classiques et la reconnaissance de nouvelles
esthétiques.


II) Une beauté subversive et contemporaine : l’innovation artistique comme
redéfinition du Beau ->2min26
Depuis deux décennies, Cannes est aussi le théâtre d’un renversement des critères
esthétiques : le Beau n’est plus seulement ce qui plaît universellement, mais ce qui dérange,
trouble, bouleverse. Cette esthétique de la subversion repose sur une conception moderne
du Beau, plus proche de celle défendue par Nietzsche : un art qui doit être dionysiaque,
instinctif, violent, et non apollinien, harmonieux et rationnel.
Des films comme "Titane" de Julia Ducournau, Palme d’or 2021, ou "The Square" de Ruben
Östlund, Palme d’or 2017, en sont de parfaits exemples. Ces œuvres choquent par leur
contenu : corps transformés, situations absurdes, sexualité brute, mais elles fascinent aussi
par leur inventivité formelle. Elles interrogent nos attentes esthétiques, provoquent une crise
de perception. Dans ce contexte, le Beau devient ce qui force à penser autrement.
Le philosophe Jacques Rancière parle d’un "partage du sensible" : chaque œuvre d’art
redéfinit ce qui est visible, audible, pensable. Le cinéma cannois, dans ses formes les plus
radicales, fait exactement cela : il bouleverse la répartition classique des émotions et des
formes. Les œuvres venues du Moyen-Orient, d’Afrique ou d’Asie proposent des récits
discontinus, des personnages ambigus, des mises en scène décentrées. Elles nous sortent
d’un cadre occidental du Beau pour nous ouvrir à d’autres sensibilités.
L’innovation passe aussi par la technique : caméras portables, absence de musique, sons
bruts, flous volontaires, montage éclaté… Tout cela remet en cause la maîtrise technique
classique associée à la beauté cinématographique. Il ne s’agit plus de "faire joli", mais de
faire vrai, de faire sentir. Le cinéma devient une expérience sensorielle, presque physique.
Le Beau n’est plus une surface lisse, mais une texture rugueuse, qui heurte autant qu’elle
émeut.
Par ailleurs, cette innovation n’est pas qu’esthétique : elle est aussi politique. Les films
innovants parlent souvent des marges : identités queer, luttes de classes, colonialisme,
crises migratoires. En intégrant ces thématiques, le Beau devient inséparable du Juste. Une
œuvre est belle parce qu’elle dit quelque chose de nécessaire, parce qu’elle engage, parce
qu’elle transforme notre regard.
Ainsi, le Festival de Cannes apparaît comme un espace de redéfinition du Beau, où la
subversion devient une forme légitime, voire supérieure, de beauté. Le cinéma cannois
devient le miroir d’un monde en transformation, où l’art doit expérimenter pour continuer à
dire quelque chose de vrai.


III) Le cinéma comme tribune : entre art et engagement, le débat d’idées en action -
>2min20
Cannes est aussi un espace politique. Ce n’est pas seulement un lieu où l’on récompense
des films engagés, c’est un lieu où l’on prend position. Les discours, les prises de parole, les
polémiques sont devenus partie intégrante du spectacle. Le tapis rouge devient tribune, les
flashs deviennent projecteurs sur les injustices du monde.
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