Devoir et Liberté
Le Cid met en scène un "dilemme cornélien" entre devoir et amour. Don Rodrigue, jeune
seigneur de la cour d'Espagne, est amoureux de Chimène. Or, leurs familles deviennent
ennemies et Don Rodrigue tue en duel le père de Chimène. Chimène ne peut plus l'épouser
car son devoir est de venger son père.
devoir : c’est une obligation morale, il en existe 2 types : le devoir envers soi-même (éthique
et principe) et le devoir envers les autres (morale)
liberté : l’absence d’entrave, être libre c’est donc ne pas être empêché de faire ce que l'on
peut et veut faire.
La liberté c’est l’absence de détermination (agir sans cause ), l’accord avec soi-même, la
faculté de penser, l’indépendance d’esprit, l’indépendance à l’égard des influences
extérieures. La liberté est un idéal, un absolu inatteignable qui suscite la passion.
Paul Valéry : “liberté c’est un de ces détestables mots qui ont plus de valeurs que de sens”
La liberté s’oppose donc nécessairement au devoir, car le devoir constitue bien une entrave
extérieure (morale imposée par la société) et intérieure (conscience morale) à l’action
individuelle.
Spontanément on pense que le devoir s’oppose à ma liberté car il est une entrave objective
et subjective. Cependant, si le devoir est ce qui me permet d’envisager la moralité de mes
actions, n’est-il pas ce qui fonde la possibilité de dévier de mes instincts, la possibilité d’un
choix ? Dès lors, ne peut-on pas considérer le devoir comme un fondement de la liberté ?
Plus troublant encore, même si le devoir devrait supprimer toute liberté, pour que mon acte
soit moral, ne faut-il pas qu’il soit libre ? Le choix moral autonome n’est-il pas la condition de
la liberté ?
Libre arbitre contre déterminisme :
déterminisme : toutes nos actions sont déterminées, ont une cause
Thomas Hobbes : “un homme libre est celui qui, s'agissant des choses que sa force et son
intelligence lui permettent de faire, n’est pas empêché de faire celle qu’il à la volonté de
faire”
Si on est enfermé, enchaîné, bloqué on est pas libre (animaux zoo). La liberté correspond à
la volonté, au libre arbitre. Sa seule limite est sa propre puissance intellectuelle ou physique.
La théorie du déterminisme (science) :
Nous ne sommes pas libres de nos actions, tout est déterminé, toute la réalité est prise dans
une chaîne causale. Tout effet est le produit d’une cause, or on ne connaît pas les causes
donc on croit être libre.
Einstein : “Dieu ne joue pas au dés” le hasard n’existe pas, on n’est pas libre de nos actions.
La physique classique s’oppose donc au libre arbitre.
, André Gide : ce qui distingue l’homme de l’animal c’est la liberté. Il essaye de faire un acte
gratuit, désintéresser donc sans cause, qui serait preuve de liberté (acte moral)
On imagine qu’il existe en l’homme une sorte de libre arbitre au-dessus du match que joue
les passions, les désirs, les instincts et penchants naturels. Mais cette conception de la
liberté semble difficile à accepter d’un point de vue scientifique.
Spinoza : l’homme se croit libre car il ignore les causes qui le déterminent à agir. Tous les
phénomènes naturels sont déterminés. Si l’homme se croit libre c’est parce qu’il est
conscient de ses actes et désirs.
Nietzsche : L’homme se croit libre car il s'identifie à son désir dominant. Nous croyons que
notre volonté se réalise toujours car nous appelons notre volonté celui de nos désirs qui l’a
emporté sur les autres.
Liberté et déterminisme ne s’oppose pas :
Le hasard ou l’acte gratuit est une liberté insignifiante qui n’a aucune valeur car sans but et
sans cause. Donc ça ne sert pas ma volonté, elle n’a aucune valeur. Loin de s’opposer à la
liberté, le déterminisme rend la réalité prévisible et me permet de la modifier. On peut alors
utiliser cette entrave. Plus il y a d’entrave et de contraintes, plus on est libre car on va trouver
des moyens de les contourner.
Argument scientifique de physique quantique (qui se répond à elle-même) :
Le chat de Schrodinger : son chat peut être à la fois mort et vivant, c’est l’observateur qui
fixe la réalité. La physique quantique introduit une part de l'indéterminisme et contredit la
physique classique (chaîne causale).
La liberté est bien l'absence d’entrave mais pas l’absence de détermination. Le déterminisme
est nécessaire à nos libertés, pour agir il faut que le monde soit régi par des lois. Pour les
stoïciens et les grecs, le monde et l’univers sont organisés et clos. Une place nous attend et
on ne peut pas échapper à son destin (fatalisme=mythe d’Œdipe). Selon le fatalisme, quoi
que nous fassions les mêmes événements se produiront, au contraire selon le déterminisme,
chacun de nos actes exercent une influence sur notre avenir.
La morale entrave-t-elle notre liberté ?
Le morale hétéronome : religion et société :
morale hétéronome ; imposée et donc à l’encontre de la liberté car elle demande de se
soumettre
Les 10 commandement, Ancien Testament :
Toute religion contient une morale, la vérité contenu dans un texte religieux est une vérité
révélée et absolue. Donc les devoirs imposés par la religion sont absolus (soumission
absolue = entrave à la liberté). La religion permet de donner un sens plus fort à l’idée de
devoir absolu en faisant de dieu le fondement du devoir. L’idée du devoir absolu n’a donc de
sens que dans le cadre religieux. C’est une morale holistique (qui englobe tous les éléments
de la vie). La religion est dogmatique (elle prétend avoir la vérité).
Le Cid met en scène un "dilemme cornélien" entre devoir et amour. Don Rodrigue, jeune
seigneur de la cour d'Espagne, est amoureux de Chimène. Or, leurs familles deviennent
ennemies et Don Rodrigue tue en duel le père de Chimène. Chimène ne peut plus l'épouser
car son devoir est de venger son père.
devoir : c’est une obligation morale, il en existe 2 types : le devoir envers soi-même (éthique
et principe) et le devoir envers les autres (morale)
liberté : l’absence d’entrave, être libre c’est donc ne pas être empêché de faire ce que l'on
peut et veut faire.
La liberté c’est l’absence de détermination (agir sans cause ), l’accord avec soi-même, la
faculté de penser, l’indépendance d’esprit, l’indépendance à l’égard des influences
extérieures. La liberté est un idéal, un absolu inatteignable qui suscite la passion.
Paul Valéry : “liberté c’est un de ces détestables mots qui ont plus de valeurs que de sens”
La liberté s’oppose donc nécessairement au devoir, car le devoir constitue bien une entrave
extérieure (morale imposée par la société) et intérieure (conscience morale) à l’action
individuelle.
Spontanément on pense que le devoir s’oppose à ma liberté car il est une entrave objective
et subjective. Cependant, si le devoir est ce qui me permet d’envisager la moralité de mes
actions, n’est-il pas ce qui fonde la possibilité de dévier de mes instincts, la possibilité d’un
choix ? Dès lors, ne peut-on pas considérer le devoir comme un fondement de la liberté ?
Plus troublant encore, même si le devoir devrait supprimer toute liberté, pour que mon acte
soit moral, ne faut-il pas qu’il soit libre ? Le choix moral autonome n’est-il pas la condition de
la liberté ?
Libre arbitre contre déterminisme :
déterminisme : toutes nos actions sont déterminées, ont une cause
Thomas Hobbes : “un homme libre est celui qui, s'agissant des choses que sa force et son
intelligence lui permettent de faire, n’est pas empêché de faire celle qu’il à la volonté de
faire”
Si on est enfermé, enchaîné, bloqué on est pas libre (animaux zoo). La liberté correspond à
la volonté, au libre arbitre. Sa seule limite est sa propre puissance intellectuelle ou physique.
La théorie du déterminisme (science) :
Nous ne sommes pas libres de nos actions, tout est déterminé, toute la réalité est prise dans
une chaîne causale. Tout effet est le produit d’une cause, or on ne connaît pas les causes
donc on croit être libre.
Einstein : “Dieu ne joue pas au dés” le hasard n’existe pas, on n’est pas libre de nos actions.
La physique classique s’oppose donc au libre arbitre.
, André Gide : ce qui distingue l’homme de l’animal c’est la liberté. Il essaye de faire un acte
gratuit, désintéresser donc sans cause, qui serait preuve de liberté (acte moral)
On imagine qu’il existe en l’homme une sorte de libre arbitre au-dessus du match que joue
les passions, les désirs, les instincts et penchants naturels. Mais cette conception de la
liberté semble difficile à accepter d’un point de vue scientifique.
Spinoza : l’homme se croit libre car il ignore les causes qui le déterminent à agir. Tous les
phénomènes naturels sont déterminés. Si l’homme se croit libre c’est parce qu’il est
conscient de ses actes et désirs.
Nietzsche : L’homme se croit libre car il s'identifie à son désir dominant. Nous croyons que
notre volonté se réalise toujours car nous appelons notre volonté celui de nos désirs qui l’a
emporté sur les autres.
Liberté et déterminisme ne s’oppose pas :
Le hasard ou l’acte gratuit est une liberté insignifiante qui n’a aucune valeur car sans but et
sans cause. Donc ça ne sert pas ma volonté, elle n’a aucune valeur. Loin de s’opposer à la
liberté, le déterminisme rend la réalité prévisible et me permet de la modifier. On peut alors
utiliser cette entrave. Plus il y a d’entrave et de contraintes, plus on est libre car on va trouver
des moyens de les contourner.
Argument scientifique de physique quantique (qui se répond à elle-même) :
Le chat de Schrodinger : son chat peut être à la fois mort et vivant, c’est l’observateur qui
fixe la réalité. La physique quantique introduit une part de l'indéterminisme et contredit la
physique classique (chaîne causale).
La liberté est bien l'absence d’entrave mais pas l’absence de détermination. Le déterminisme
est nécessaire à nos libertés, pour agir il faut que le monde soit régi par des lois. Pour les
stoïciens et les grecs, le monde et l’univers sont organisés et clos. Une place nous attend et
on ne peut pas échapper à son destin (fatalisme=mythe d’Œdipe). Selon le fatalisme, quoi
que nous fassions les mêmes événements se produiront, au contraire selon le déterminisme,
chacun de nos actes exercent une influence sur notre avenir.
La morale entrave-t-elle notre liberté ?
Le morale hétéronome : religion et société :
morale hétéronome ; imposée et donc à l’encontre de la liberté car elle demande de se
soumettre
Les 10 commandement, Ancien Testament :
Toute religion contient une morale, la vérité contenu dans un texte religieux est une vérité
révélée et absolue. Donc les devoirs imposés par la religion sont absolus (soumission
absolue = entrave à la liberté). La religion permet de donner un sens plus fort à l’idée de
devoir absolu en faisant de dieu le fondement du devoir. L’idée du devoir absolu n’a donc de
sens que dans le cadre religieux. C’est une morale holistique (qui englobe tous les éléments
de la vie). La religion est dogmatique (elle prétend avoir la vérité).