Texte 14 : Les vrilles de la vigne
Introduction :
Ce texte est un extrait du recueil de nouvelles, intitulé «Les Vrilles de la vigne», de l’autrice Colette publié en 1908. Les
Vrilles de la vigne rassemble de courtes nouvelles d'origine biographique dans lesquelles l'autrice exprime son goût pour
la nature et la nostalgie du village de son enfance. Colette y raconte des événement et des faits peu antérieurs à leur
écriture. La nouvelle dont il s’agit ici est intitulée «Rêverie du nouvel an». Cet extrait est dans le parcours : «la célébration
du monde».
Axe de lecture : Le commentaire montrera qu’une réflexion sur le bonheur est nécessairement pour Colette nourrit
par la prise en compte du caractère inéluctable de la mort.
Analyse linéaire :
Ligne 1 : Le verbe «retient» et son complément «seulement» signifie que l’image rêvée a disparu et qu’il ne reste plus
que l’image réelle.
Ligne 2 : La répétition de l’adjectif «pareille» insiste sur la conformité du reflet avec le réel. D’autant plus que le 1er
«pareille» est complété par l’adverbe «bien» et «toute» pour le 2ème. C’est vraiment elle qu’elle reconnaît dans le miroir,
telle qu’elle est. On en a la confirmation après avec les éléments de description qui suivent aux lignes 2 et 3 qui permettent
à Colette de se reconnaître.
Les points de suspension à la fin de l’énumération laissent entendre qu’elle pourrait continuer puisque les indices sont
nombreux. Ces éléments ne sont pas choisis au hasard, ils vont l’amener à sa méditation sur le temps, la mort et aussi sur
la vie. On a d’abord «marquée» et «gravée», 2 adjectifs au participe passée car elle reconnaît sur elles les traces que le
temps a laissé. Ces marques sont légères parce que Colette est encore jeune au moment où elle est face à son miroir. En
effet, on apprend qu’elle a des «coups d’ongles» mais «légers» car le passage du temps est encore superficiel. Ces marques
sont tout de même «gravées», elles ne peuvent pas partir.
Les traces du temps affectent exclusivement son visage. En effet, le groupe ternaire qui suit sont 3 éléments du visage
sous la forme d’une énumération qui pourrait se poursuivre comme le montre les points de suspension. Il y une
personnification des sourcils qui sont «têtus», ils ne sont pas encore touchés par les marques de vieillesse, ils résistent.
La narratrice se livre une sorte d’examen. Non seulement elle reconnaît son image réelle mais elle retrouve ses pensées
habituelles. C’est une image qui ne porte aucun sentiment particulier comme l’illustre la double négation à la l.4 : «qui
ne souri ni ne s’attriste». On a l’impression d’une sorte de neutralité affective face à ce constat. Pourtant, ce constat va
entraîner une réflexion personne qui va se prolonger jusqu’à la fin du texte.
Avec les guillemets, on est au style direct. La narratrice choisit le point de vue interne pour nous faire participer à ce
soliloque, présenté comme un moment intime. L’expression «qui murmure pour moi seule» est importante. Colette ne se
présente pas comme une philosophe ou une moralisatrice. Elle n’essaye de convaincre personne. Ce qu’elle dit est
strictement personnelle et ne la regarde qu’elle.
On passe ensuite à la 2ème partie du texte qui est la méditation philosophique. Nous avons l’expression : «il faut vieillir»,
la phrase et rend une dimension philosophique car générale et universelle. Le reste du texte ne sera qu’un développement
de cette formule. Immédiatement après avoir énoncé cette loi universelle, elle se l’applique à elle-même. Elle passe de la
généralité à sa situation personnelle.
Introduction :
Ce texte est un extrait du recueil de nouvelles, intitulé «Les Vrilles de la vigne», de l’autrice Colette publié en 1908. Les
Vrilles de la vigne rassemble de courtes nouvelles d'origine biographique dans lesquelles l'autrice exprime son goût pour
la nature et la nostalgie du village de son enfance. Colette y raconte des événement et des faits peu antérieurs à leur
écriture. La nouvelle dont il s’agit ici est intitulée «Rêverie du nouvel an». Cet extrait est dans le parcours : «la célébration
du monde».
Axe de lecture : Le commentaire montrera qu’une réflexion sur le bonheur est nécessairement pour Colette nourrit
par la prise en compte du caractère inéluctable de la mort.
Analyse linéaire :
Ligne 1 : Le verbe «retient» et son complément «seulement» signifie que l’image rêvée a disparu et qu’il ne reste plus
que l’image réelle.
Ligne 2 : La répétition de l’adjectif «pareille» insiste sur la conformité du reflet avec le réel. D’autant plus que le 1er
«pareille» est complété par l’adverbe «bien» et «toute» pour le 2ème. C’est vraiment elle qu’elle reconnaît dans le miroir,
telle qu’elle est. On en a la confirmation après avec les éléments de description qui suivent aux lignes 2 et 3 qui permettent
à Colette de se reconnaître.
Les points de suspension à la fin de l’énumération laissent entendre qu’elle pourrait continuer puisque les indices sont
nombreux. Ces éléments ne sont pas choisis au hasard, ils vont l’amener à sa méditation sur le temps, la mort et aussi sur
la vie. On a d’abord «marquée» et «gravée», 2 adjectifs au participe passée car elle reconnaît sur elles les traces que le
temps a laissé. Ces marques sont légères parce que Colette est encore jeune au moment où elle est face à son miroir. En
effet, on apprend qu’elle a des «coups d’ongles» mais «légers» car le passage du temps est encore superficiel. Ces marques
sont tout de même «gravées», elles ne peuvent pas partir.
Les traces du temps affectent exclusivement son visage. En effet, le groupe ternaire qui suit sont 3 éléments du visage
sous la forme d’une énumération qui pourrait se poursuivre comme le montre les points de suspension. Il y une
personnification des sourcils qui sont «têtus», ils ne sont pas encore touchés par les marques de vieillesse, ils résistent.
La narratrice se livre une sorte d’examen. Non seulement elle reconnaît son image réelle mais elle retrouve ses pensées
habituelles. C’est une image qui ne porte aucun sentiment particulier comme l’illustre la double négation à la l.4 : «qui
ne souri ni ne s’attriste». On a l’impression d’une sorte de neutralité affective face à ce constat. Pourtant, ce constat va
entraîner une réflexion personne qui va se prolonger jusqu’à la fin du texte.
Avec les guillemets, on est au style direct. La narratrice choisit le point de vue interne pour nous faire participer à ce
soliloque, présenté comme un moment intime. L’expression «qui murmure pour moi seule» est importante. Colette ne se
présente pas comme une philosophe ou une moralisatrice. Elle n’essaye de convaincre personne. Ce qu’elle dit est
strictement personnelle et ne la regarde qu’elle.
On passe ensuite à la 2ème partie du texte qui est la méditation philosophique. Nous avons l’expression : «il faut vieillir»,
la phrase et rend une dimension philosophique car générale et universelle. Le reste du texte ne sera qu’un développement
de cette formule. Immédiatement après avoir énoncé cette loi universelle, elle se l’applique à elle-même. Elle passe de la
généralité à sa situation personnelle.