Texte 6 : Vénus Anadyomène
Introduction :
Le poème «Vénus Anadyomène» est un sonnet extrait du recueil Les Cahiers de Douai publié en 1870 par Arthur
Rimbaud. Rimbaud détourne la Vénus en y décrivant une femme peu attrayante et faisant ressortir ses défauts physiques
les plus repoussants. Ce poème appartient au parcours : «l’alchimie du poète».
Axe de lecture : Le commentaire montrera comment le poète s’amuse à créer une attente dans l’esprit du lecteur pour
ensuite le tromper.
Analyse linéaire :
Titre : Le titre sérieux et demande de la culture. «anadyomène» signifie «sortant de l’eau», l’auteur fait donc référence à
la naissance de Vénus. Le lecteur s’attend d’autant plus à un texte savant et sérieux qu’on a affaire à un sonnet, c’est à
dire une forme traditionnelle et noble souvent consacré à l’amour.
Strophe n°1 :
Vers n°1 : Dès le premier vers, le lecteur est perplexe à cause de la présence du mot «cercueil» alors qu’on parle de la
naissance de Vénus. Ensuite on a le «fer blanc», un matériau vile et sans valeur. Le premier vers crée tout de suite une
rupture avec l’attente du lecteur avec des termes qui appartiennent à un monde banale voire misérable.
Vers n°2 : D’autant plus que le deuxième vers confirme cette perplexité avec des «cheveux bruns» alors que Vénus
traditionnellement est blonde. Surtout, on a l’adjectif «pommadés» renforcé par l’adverbe «fortement» qui laisse entendre
que cette femme à recours abondamment aux cosmétiques. Il est inconcevable de penser qu’une déesse a besoin de produit
de beauté.
Vers n°3 : On commence à comprendre la logique du texte au vers 3. Lors des deux premiers vers on ne voit pas le rapport
entre la femme et Vénus jusqu’au verbe «émerger», qui signifie «sortir de l’eau».
L’adjectif «vieille» explique le mot «cercueil» du premier vers et introduit un des thèmes principaux du texte qui est celui
de la vieillesse qui ne correspond pas du tout au mythe puisque les dieux ne vieillissent pas.
«lente» et «bête» sont deux adjectifs violents mis en valeur par leur position en fin de vers après une coupure qui
désacralisent définitivement le personnage. L’adjectif «lente» évoque la vieillesse. L’adjectif «bête» qui est à la place la
plus forte et rime avec le mot «tête» qui exprime normalement l’intelligence. L’adjectif «bête» a ici un sens peut-être
double, c’est à dire au sens d’animal et puis au sens de stupide, dépourvu d’intelligence.
Le mouvement que l’on voit commencer au vers 3 va se poursuivre dans les trois premières strophes qui ne constituent
qu’une seule et même phrase.
Vers n°4 : On apprend au vers 4 qu’elle a des «déficits», des défauts, ce qui va à l’encontre de l’idée que l’on se fait de
Vénus qui est la créature féminine par excellence. Mais en plus, on apprend qu’elle a du mal à masquer ses défauts : «des
déficits assez mal ravaudés». Cela peut laisser entendre que ses défauts sont trop lourds pour pouvoir être réparer ou bien
qu’elle ne sait pas faire.
La strophe 1 est entièrement consacré à la tête, c’est à dire au siège de la personnalité et celle-ci s’éloigne de ce que le
titre annonce en tous points. Donc le lecteur commence à comprendre l’intention du poète et se demande si on a pas
affaire à une parodie.
Introduction :
Le poème «Vénus Anadyomène» est un sonnet extrait du recueil Les Cahiers de Douai publié en 1870 par Arthur
Rimbaud. Rimbaud détourne la Vénus en y décrivant une femme peu attrayante et faisant ressortir ses défauts physiques
les plus repoussants. Ce poème appartient au parcours : «l’alchimie du poète».
Axe de lecture : Le commentaire montrera comment le poète s’amuse à créer une attente dans l’esprit du lecteur pour
ensuite le tromper.
Analyse linéaire :
Titre : Le titre sérieux et demande de la culture. «anadyomène» signifie «sortant de l’eau», l’auteur fait donc référence à
la naissance de Vénus. Le lecteur s’attend d’autant plus à un texte savant et sérieux qu’on a affaire à un sonnet, c’est à
dire une forme traditionnelle et noble souvent consacré à l’amour.
Strophe n°1 :
Vers n°1 : Dès le premier vers, le lecteur est perplexe à cause de la présence du mot «cercueil» alors qu’on parle de la
naissance de Vénus. Ensuite on a le «fer blanc», un matériau vile et sans valeur. Le premier vers crée tout de suite une
rupture avec l’attente du lecteur avec des termes qui appartiennent à un monde banale voire misérable.
Vers n°2 : D’autant plus que le deuxième vers confirme cette perplexité avec des «cheveux bruns» alors que Vénus
traditionnellement est blonde. Surtout, on a l’adjectif «pommadés» renforcé par l’adverbe «fortement» qui laisse entendre
que cette femme à recours abondamment aux cosmétiques. Il est inconcevable de penser qu’une déesse a besoin de produit
de beauté.
Vers n°3 : On commence à comprendre la logique du texte au vers 3. Lors des deux premiers vers on ne voit pas le rapport
entre la femme et Vénus jusqu’au verbe «émerger», qui signifie «sortir de l’eau».
L’adjectif «vieille» explique le mot «cercueil» du premier vers et introduit un des thèmes principaux du texte qui est celui
de la vieillesse qui ne correspond pas du tout au mythe puisque les dieux ne vieillissent pas.
«lente» et «bête» sont deux adjectifs violents mis en valeur par leur position en fin de vers après une coupure qui
désacralisent définitivement le personnage. L’adjectif «lente» évoque la vieillesse. L’adjectif «bête» qui est à la place la
plus forte et rime avec le mot «tête» qui exprime normalement l’intelligence. L’adjectif «bête» a ici un sens peut-être
double, c’est à dire au sens d’animal et puis au sens de stupide, dépourvu d’intelligence.
Le mouvement que l’on voit commencer au vers 3 va se poursuivre dans les trois premières strophes qui ne constituent
qu’une seule et même phrase.
Vers n°4 : On apprend au vers 4 qu’elle a des «déficits», des défauts, ce qui va à l’encontre de l’idée que l’on se fait de
Vénus qui est la créature féminine par excellence. Mais en plus, on apprend qu’elle a du mal à masquer ses défauts : «des
déficits assez mal ravaudés». Cela peut laisser entendre que ses défauts sont trop lourds pour pouvoir être réparer ou bien
qu’elle ne sait pas faire.
La strophe 1 est entièrement consacré à la tête, c’est à dire au siège de la personnalité et celle-ci s’éloigne de ce que le
titre annonce en tous points. Donc le lecteur commence à comprendre l’intention du poète et se demande si on a pas
affaire à une parodie.