Texte 4 : L’Huître
Introduction :
Le poème «L’Huître» est un extrait du recueil Le Parti pris des choses publié en 1942 par l’auteur contemporain Francis
Ponge. Le Parti pris des choses est son recueil principale où les poèmes sont en prose. Dans ce recueil, il décide de
défendre des objets du quotidien. Il veut montrer que pour décrire un objet, il faut prendre en compte les mots qui le
désigne. On doit lire ce texte comme une allégorie de la création poétique. Ce poème appartient au parcours : «l’alchimie
du poète».
Axe de lecture : Le commentaire montrera que ce texte peut être lu de manière allégorique.
Analyse linéaire :
Ce poème en prose est constitué de trois strophes qui semblent raconter une histoire, ce n’est pas une description figée.
La description de l’huître se fait par le récit de son ouverture. En trois étapes, cette histoire nous montre les différents
états de la matière qui caractérisent l’huître. On passe : de l’extrême dureté (strophe 1) à l’extrême mollesse (strophe 2)
pour revenir à la dureté de la perle (strophe 3).
Strophe n°1 :
Ligne 1 : Le verbe «être» est au présent de vérité générale. Pour Ponge, la poésie est source de connaissances.
La comparaison avec «un galet» signifie que, d’après Ponge, l’huître ne se définit pas facilement par elle-même. C’est
une comparaison qui introduit deux thèmes : celui de la mer et celui de la dureté.
L’énumération qui suit : «d’une apparence plus rugueuse, d’une couleur moins unie, brillamment blanchâtre» montre que
l’objet échappe à la description.
Cette difficulté à décrire l’huître apparaît dans la ligne 2 car on a une contradiction entre brillamment (éclat de lumière
intense) et blanchâtre (idée d’une atténuation de l’éclat).
Le poète a une difficulté de décrire de manière précise l’huître, il semble échapper au langage. En effet, c’est un défi pour
le poète de sortir de la réalité, donc de voir l’objet d’un regard exclusivement utilitaire que l’on porte sur lui.
Ligne 2 : L’expression «opiniâtrement clos» reprend l’idée de dureté. On a l’impression que l’huître fait preuve de volonté.
L’idée du «monde» revient plusieurs fois car visiblement le poète change de point de vue. Il considère que l’huître est
autonome. De plus, il présente tout un monde à l’intérieur.
Ligne 2-5 : Rupture avec l’adverbe «Pourtant» puisqu’on réussit tout de même l’ouvrir.
Il nous donne le mode opératoire «il faut alors la tenir au creux d’un torchon, se servir d’un couteau ébréché et peu franc,
s’y reprendre à plusieurs fois» mais c’est une tâche difficile. C’est une opération qui détruit le matériel, mais il n’est pas
le seul à souffrir. La personne souffre également.
Il y a un chiasme : «Les doigts curieux s’y coupent, s’y cassent les ongles» qui permet de rapprocher les verbes et donc
de marquer la blessure physique. C’est le prix à payer pour ouvrir une huître.
Le mot «coups» reprend cette idée de brutalité et donne une image de maladresse et de colère.
La réaction de l’huître, qui ne prend que des «halos», renvoie la personne à son échec.
Strophe n°2 : L’huître est enfin ouverte.
Introduction :
Le poème «L’Huître» est un extrait du recueil Le Parti pris des choses publié en 1942 par l’auteur contemporain Francis
Ponge. Le Parti pris des choses est son recueil principale où les poèmes sont en prose. Dans ce recueil, il décide de
défendre des objets du quotidien. Il veut montrer que pour décrire un objet, il faut prendre en compte les mots qui le
désigne. On doit lire ce texte comme une allégorie de la création poétique. Ce poème appartient au parcours : «l’alchimie
du poète».
Axe de lecture : Le commentaire montrera que ce texte peut être lu de manière allégorique.
Analyse linéaire :
Ce poème en prose est constitué de trois strophes qui semblent raconter une histoire, ce n’est pas une description figée.
La description de l’huître se fait par le récit de son ouverture. En trois étapes, cette histoire nous montre les différents
états de la matière qui caractérisent l’huître. On passe : de l’extrême dureté (strophe 1) à l’extrême mollesse (strophe 2)
pour revenir à la dureté de la perle (strophe 3).
Strophe n°1 :
Ligne 1 : Le verbe «être» est au présent de vérité générale. Pour Ponge, la poésie est source de connaissances.
La comparaison avec «un galet» signifie que, d’après Ponge, l’huître ne se définit pas facilement par elle-même. C’est
une comparaison qui introduit deux thèmes : celui de la mer et celui de la dureté.
L’énumération qui suit : «d’une apparence plus rugueuse, d’une couleur moins unie, brillamment blanchâtre» montre que
l’objet échappe à la description.
Cette difficulté à décrire l’huître apparaît dans la ligne 2 car on a une contradiction entre brillamment (éclat de lumière
intense) et blanchâtre (idée d’une atténuation de l’éclat).
Le poète a une difficulté de décrire de manière précise l’huître, il semble échapper au langage. En effet, c’est un défi pour
le poète de sortir de la réalité, donc de voir l’objet d’un regard exclusivement utilitaire que l’on porte sur lui.
Ligne 2 : L’expression «opiniâtrement clos» reprend l’idée de dureté. On a l’impression que l’huître fait preuve de volonté.
L’idée du «monde» revient plusieurs fois car visiblement le poète change de point de vue. Il considère que l’huître est
autonome. De plus, il présente tout un monde à l’intérieur.
Ligne 2-5 : Rupture avec l’adverbe «Pourtant» puisqu’on réussit tout de même l’ouvrir.
Il nous donne le mode opératoire «il faut alors la tenir au creux d’un torchon, se servir d’un couteau ébréché et peu franc,
s’y reprendre à plusieurs fois» mais c’est une tâche difficile. C’est une opération qui détruit le matériel, mais il n’est pas
le seul à souffrir. La personne souffre également.
Il y a un chiasme : «Les doigts curieux s’y coupent, s’y cassent les ongles» qui permet de rapprocher les verbes et donc
de marquer la blessure physique. C’est le prix à payer pour ouvrir une huître.
Le mot «coups» reprend cette idée de brutalité et donne une image de maladresse et de colère.
La réaction de l’huître, qui ne prend que des «halos», renvoie la personne à son échec.
Strophe n°2 : L’huître est enfin ouverte.