IV - 23
POLYGLOBULIES
DÉFINITION : Augmentation de la masse globulaire totale de l'organisme (ou volume globulaire total).
- Augmentation du nombre de globules rouges (> 5,7 T/L chez l'homme et > 5,2 T/L chez la femme).
- Augmentation de l'hématocrite (> 54% chez l'homme et > 47% chez la femme).
- Augmentation du taux d'hémoglobine (> 170 g/L chez l'homme et > 160 g/L chez la femme).
DIAGNOSTIC DE CERTITUDE : mesure du volume globulaire.
- GR du sujet marqués au 51Cr (ou 99Tc) puis réinjecté → connaissant la radioactivité totale injectée, on mesure la radioactivité
de 1 mL de sang → VG donné par le rapport radioactivité totale/radioactivité de 1 mL.
Volume globulaire (mL/kg) PG si > 120% valeur théorique
Homme 30 36 mL/kg
Femme 26 32 mL/kg
Permet diagnostic différentiel avec fausses polyglobulies : hémoconcentration (déshydratation, diurétique, chocs,
brûlés…) avec diminution du volume plasmatique, ou par microcytose (β-thalassémie hétérozygote) mais Hb normale et
microcytose.
POLYGLOBULIE PRIMITIVE DE VAQUEZ
DÉFINITION : syndrome myéloprolifératif clonal avec hyperplasie de la lignée érythroblastique de type tumoral.
PHYSIOPATHOLOGIE : hypersensibilité du récepteur JAK2 :
- Mutation JAK2 retrouvée dans 90% des polyglobulies de Vaquez (hétérozygote ou homozygote).
- Protéine JAK2 = tyrosine kinase intervenant dans la cascade de transduction du signal du R-EPO membranaire → fixation
EPO → autophosphorylation intracytoplasmique du récepteur via JAK2 → active (phosphoryle) et dimérise facteur de
transcription STAT5 → translocation noyau et régulation transcriptionnelle.
- Mutation JAK2 (V617F) → activation constitutive stimulant constamment dimérisation de STAT5, en absence d'EPO fixée.
- Mutation retrouvée dans 50% des thrombocytémies essentielles.
CLINIQUE :
• Signes d'hyperviscosité et d'hypervolémie : signes vasculaires et neurosensoriels (céphalées, vertiges, HTA, troubles visuels,
paresthésies, thromboses veineuses ou artérielles).
• Signes de syndrome myéloprolifératif : prurit à l'eau, splénomégalie, crise de goutte (hépatomégalie rare, absence
adénopathie).
• Érythrose d'apparition progressive, cutanéo-muqueuse (visage et main ++) par vasodilatation cutanée.
DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE :
• Hémogramme :
o Polyglobulie : ↑ GR, ↑ Hte, ↑ Hb.
o Hyperleucocytose (10-12 G/L) avec parfois polynucléose neutrophile ± myélémie discrète (métamyélocyte,
myélocytes).
o Thrombocytose dans 2/3 des cas ; mais existence d'une thrombopathie car ↑ TS.
• Biochimie : hyperuricémie, EPO ↓, gazométrie (saturation normale > 92%).
• Vitesse de sédimentation : ralentie, voire nulle (hyperviscosité).
• Myélogramme (inutile au diagnostic) : hyperplasie des 3 lignées.
• Biopsie ostéo-médullaire : hyperplasie des 3 lignées, disparition des adipocytes, réseau de réticuline normal ou ↑ (fibrose).
• Recherche de la mutation V617F de JAK2 sur les leucocytes circulants.
• Culture des progéniteurs médullaires érythroblastiques (toujours associés à la culture des précurseurs mégacaryocytaires) :
développement des BFU-E et CFU-E sans ajout d'EPO.
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POLYGLOBULIES
DÉFINITION : Augmentation de la masse globulaire totale de l'organisme (ou volume globulaire total).
- Augmentation du nombre de globules rouges (> 5,7 T/L chez l'homme et > 5,2 T/L chez la femme).
- Augmentation de l'hématocrite (> 54% chez l'homme et > 47% chez la femme).
- Augmentation du taux d'hémoglobine (> 170 g/L chez l'homme et > 160 g/L chez la femme).
DIAGNOSTIC DE CERTITUDE : mesure du volume globulaire.
- GR du sujet marqués au 51Cr (ou 99Tc) puis réinjecté → connaissant la radioactivité totale injectée, on mesure la radioactivité
de 1 mL de sang → VG donné par le rapport radioactivité totale/radioactivité de 1 mL.
Volume globulaire (mL/kg) PG si > 120% valeur théorique
Homme 30 36 mL/kg
Femme 26 32 mL/kg
Permet diagnostic différentiel avec fausses polyglobulies : hémoconcentration (déshydratation, diurétique, chocs,
brûlés…) avec diminution du volume plasmatique, ou par microcytose (β-thalassémie hétérozygote) mais Hb normale et
microcytose.
POLYGLOBULIE PRIMITIVE DE VAQUEZ
DÉFINITION : syndrome myéloprolifératif clonal avec hyperplasie de la lignée érythroblastique de type tumoral.
PHYSIOPATHOLOGIE : hypersensibilité du récepteur JAK2 :
- Mutation JAK2 retrouvée dans 90% des polyglobulies de Vaquez (hétérozygote ou homozygote).
- Protéine JAK2 = tyrosine kinase intervenant dans la cascade de transduction du signal du R-EPO membranaire → fixation
EPO → autophosphorylation intracytoplasmique du récepteur via JAK2 → active (phosphoryle) et dimérise facteur de
transcription STAT5 → translocation noyau et régulation transcriptionnelle.
- Mutation JAK2 (V617F) → activation constitutive stimulant constamment dimérisation de STAT5, en absence d'EPO fixée.
- Mutation retrouvée dans 50% des thrombocytémies essentielles.
CLINIQUE :
• Signes d'hyperviscosité et d'hypervolémie : signes vasculaires et neurosensoriels (céphalées, vertiges, HTA, troubles visuels,
paresthésies, thromboses veineuses ou artérielles).
• Signes de syndrome myéloprolifératif : prurit à l'eau, splénomégalie, crise de goutte (hépatomégalie rare, absence
adénopathie).
• Érythrose d'apparition progressive, cutanéo-muqueuse (visage et main ++) par vasodilatation cutanée.
DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE :
• Hémogramme :
o Polyglobulie : ↑ GR, ↑ Hte, ↑ Hb.
o Hyperleucocytose (10-12 G/L) avec parfois polynucléose neutrophile ± myélémie discrète (métamyélocyte,
myélocytes).
o Thrombocytose dans 2/3 des cas ; mais existence d'une thrombopathie car ↑ TS.
• Biochimie : hyperuricémie, EPO ↓, gazométrie (saturation normale > 92%).
• Vitesse de sédimentation : ralentie, voire nulle (hyperviscosité).
• Myélogramme (inutile au diagnostic) : hyperplasie des 3 lignées.
• Biopsie ostéo-médullaire : hyperplasie des 3 lignées, disparition des adipocytes, réseau de réticuline normal ou ↑ (fibrose).
• Recherche de la mutation V617F de JAK2 sur les leucocytes circulants.
• Culture des progéniteurs médullaires érythroblastiques (toujours associés à la culture des précurseurs mégacaryocytaires) :
développement des BFU-E et CFU-E sans ajout d'EPO.
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