Johann Heinrich Pestalozzi (1746-1827)
A- Qui est Pestalozzi ?
Au 18e siècle, les gens dormaient dans les taudis, vivaient dans la misère,
n’étaient pas éduqués, n’avaient pas de travail… Pour certains hommes, seule
l’éducation peut sortir l’Europe de cette misère. Elle serait la seule arme
de cette population pour pouvoir envisager un avenir. L‘absence d’éducation
mène à l’ignorance, la manipulation, la vie sous tutelle d’une autorité
supérieure.
A.1 Définition de l’éducation
Education = transmission du savoir, de valeurs, développement du
potentiel des individus. Ex-ducere = guider, sortir de… Chez les Lumières,
l’éducation permet d’atteindre un niveau supérieur sans changer
l’individu. Une mauvaise éducation est un arrachement, une perte d’identité.
L’éducation est le perfectionnement, « se transformer en vue de », on se
transforme en devenant autre chose, tout en restant nous-même. C’est la
sortie de l’Homme de sa minorité dont il est responsable : l’Homme
acquiert son autonomie, il s’émancipe et développe son entendement.
Chez les Lumières, l’éducation consiste à retirer l’Homme de la tutelle
d’une autorité supérieure. Ils proposent un autre tutorat : l’Homme doit être
sous sa propre tutelle. C’est une rupture épistémologique : l’Homme n’est
plus sous l’autorité divine mais suit son propre entendement :
« Sapere ode » (Suis ta propre raison). C’est l’émancipation de l’Homme
par lui-même, c’est la sortie de l’Homme de la minorité dont il est lui-même
responsable. L’éducation doit amener l’individu à se prendre en main grâce à
l’exercice de sa raison.
Educere = nourrir. L’éducation est vitale parce que l’Homme apprend à se
soucier, à prendre soin de lui-même pour apprivoiser son animalité. L’éducation
est le moyen par lequel nous accomplissons le devoir imparfait pour être
parfait. Nous avons une dette infinie vis-à-vis des Grecs (démocratie, écoles,
philosophie…).
A.2 Pestalozzi
Né en 1746 à Zurich et mort en 1827 à Brugg. Issu d’une fratrie de 7
enfants dont 3 seulement atteindront l’âge adulte, son père décède en 1751,
alors qu’il n’avait pas encore six ans. Il connait une situation de misère
matérielle et de pauvreté qui marquera fortement sa vie. Tout en étant issu
, d’une famille pauvre, il fait quand même des études de philosophie et de
droit. Il épouse une femme plus âgée que lui (blasphème à l’époque) contre
l’avis de sa mère : en 1769 il épouse Anna, une fille issue d’une famille de
riches commerçants, dont l’héritage serait une aide précieuse pour lui. Il va
connaitre des échecs personnels, dont l’échec de l’éducation de son fils
Jacob, qu’il déposera dans un pensionnat. Avec sa femme, il achète une ferme,
crée une école où il apprend aux enfants le métier de tisserands. Mais
il est mauvais gestionnaire et son exploitation agricole ferme, ainsi que son
orphelinat. Malgré ces échecs, il puisera en lui-même les ressources
nécessaires pour rebondir.
B- Contexte d’émergence chez Pestalozzi de son souci de
l’éducation
Sur le plan intellectuel (les Lumières) et sur le plan politique (Révolution
française), le 18e siècle est un contexte historique décisif. Avènement de la
liberté, abolition de l’Ancien Régime, destitution de Dieu…l’Homme s’émancipe
et espère le progrès, amené par la science et la technique. Le 18e siècle est une
période de machination, d’industrialisation. L’Homme n’a plus l’espérance dans
l’avenir et n’a plus foi dans le passé, il se concentre sur le présent.
Rousseau s’inspire de l’œuvre de Pestalozzi et voit en lui quelqu’un qui a
compris pour la première fois ce que doit être l’éducation d’un enfant.
Pestalozzi voit Rousseau comme le libérateur de l’enfant de l’ancien
système éducatif. Pour Pestalozzi, Rousseau est le concepteur de
l’éducation nouvelle car il change le rapport de force : on part des
besoins, des envies de l’enfant, il est placé au centre. Pestalozzi essaie
de construire son système éducatif en vue d’éduquer le peuple. Dans la Lettre
à Stan, Pestalozzi formule ses premiers écrits pédagogiques. Rousseau est un
amoureux de la nature : il veut éduquer l’Homme en harmonie avec elle.
Pestalozzi identifie trois points essentiels, les états caractéristiques de
l’Homme :
a) L’état naturel
b) L’état social (rapport à autrui, société)
c) L’état moral (dimension éthique, état final).
C- L’éducation pour Pestalozzi
L’éducation chez Pestalozzi peut se définir comme une marche constante
qui travaille l’Homme dans le sens de l’accroissement et de la
perfectibilité. La nature humaine est perfectible. L’éducation est un examen
A- Qui est Pestalozzi ?
Au 18e siècle, les gens dormaient dans les taudis, vivaient dans la misère,
n’étaient pas éduqués, n’avaient pas de travail… Pour certains hommes, seule
l’éducation peut sortir l’Europe de cette misère. Elle serait la seule arme
de cette population pour pouvoir envisager un avenir. L‘absence d’éducation
mène à l’ignorance, la manipulation, la vie sous tutelle d’une autorité
supérieure.
A.1 Définition de l’éducation
Education = transmission du savoir, de valeurs, développement du
potentiel des individus. Ex-ducere = guider, sortir de… Chez les Lumières,
l’éducation permet d’atteindre un niveau supérieur sans changer
l’individu. Une mauvaise éducation est un arrachement, une perte d’identité.
L’éducation est le perfectionnement, « se transformer en vue de », on se
transforme en devenant autre chose, tout en restant nous-même. C’est la
sortie de l’Homme de sa minorité dont il est responsable : l’Homme
acquiert son autonomie, il s’émancipe et développe son entendement.
Chez les Lumières, l’éducation consiste à retirer l’Homme de la tutelle
d’une autorité supérieure. Ils proposent un autre tutorat : l’Homme doit être
sous sa propre tutelle. C’est une rupture épistémologique : l’Homme n’est
plus sous l’autorité divine mais suit son propre entendement :
« Sapere ode » (Suis ta propre raison). C’est l’émancipation de l’Homme
par lui-même, c’est la sortie de l’Homme de la minorité dont il est lui-même
responsable. L’éducation doit amener l’individu à se prendre en main grâce à
l’exercice de sa raison.
Educere = nourrir. L’éducation est vitale parce que l’Homme apprend à se
soucier, à prendre soin de lui-même pour apprivoiser son animalité. L’éducation
est le moyen par lequel nous accomplissons le devoir imparfait pour être
parfait. Nous avons une dette infinie vis-à-vis des Grecs (démocratie, écoles,
philosophie…).
A.2 Pestalozzi
Né en 1746 à Zurich et mort en 1827 à Brugg. Issu d’une fratrie de 7
enfants dont 3 seulement atteindront l’âge adulte, son père décède en 1751,
alors qu’il n’avait pas encore six ans. Il connait une situation de misère
matérielle et de pauvreté qui marquera fortement sa vie. Tout en étant issu
, d’une famille pauvre, il fait quand même des études de philosophie et de
droit. Il épouse une femme plus âgée que lui (blasphème à l’époque) contre
l’avis de sa mère : en 1769 il épouse Anna, une fille issue d’une famille de
riches commerçants, dont l’héritage serait une aide précieuse pour lui. Il va
connaitre des échecs personnels, dont l’échec de l’éducation de son fils
Jacob, qu’il déposera dans un pensionnat. Avec sa femme, il achète une ferme,
crée une école où il apprend aux enfants le métier de tisserands. Mais
il est mauvais gestionnaire et son exploitation agricole ferme, ainsi que son
orphelinat. Malgré ces échecs, il puisera en lui-même les ressources
nécessaires pour rebondir.
B- Contexte d’émergence chez Pestalozzi de son souci de
l’éducation
Sur le plan intellectuel (les Lumières) et sur le plan politique (Révolution
française), le 18e siècle est un contexte historique décisif. Avènement de la
liberté, abolition de l’Ancien Régime, destitution de Dieu…l’Homme s’émancipe
et espère le progrès, amené par la science et la technique. Le 18e siècle est une
période de machination, d’industrialisation. L’Homme n’a plus l’espérance dans
l’avenir et n’a plus foi dans le passé, il se concentre sur le présent.
Rousseau s’inspire de l’œuvre de Pestalozzi et voit en lui quelqu’un qui a
compris pour la première fois ce que doit être l’éducation d’un enfant.
Pestalozzi voit Rousseau comme le libérateur de l’enfant de l’ancien
système éducatif. Pour Pestalozzi, Rousseau est le concepteur de
l’éducation nouvelle car il change le rapport de force : on part des
besoins, des envies de l’enfant, il est placé au centre. Pestalozzi essaie
de construire son système éducatif en vue d’éduquer le peuple. Dans la Lettre
à Stan, Pestalozzi formule ses premiers écrits pédagogiques. Rousseau est un
amoureux de la nature : il veut éduquer l’Homme en harmonie avec elle.
Pestalozzi identifie trois points essentiels, les états caractéristiques de
l’Homme :
a) L’état naturel
b) L’état social (rapport à autrui, société)
c) L’état moral (dimension éthique, état final).
C- L’éducation pour Pestalozzi
L’éducation chez Pestalozzi peut se définir comme une marche constante
qui travaille l’Homme dans le sens de l’accroissement et de la
perfectibilité. La nature humaine est perfectible. L’éducation est un examen
