[COMMB105]
Module 2
Section 1 - Les syllepses grammaticales.
Il s’agit d’un accord qui se fait selon le sens, la grammaire n’est pas respectée. Certaines syllepses
sont lexicalisées et sont donc acceptables : une foule de gens se sont déplacés au lieu d’une foule de
gens s’est déplacée, alors que c’est pourtant ce qu’imposerait la grammaire, l’accord du verbe avec
le sujet et non avec son complément.
On dira aussi une multitude de gens se sont retrouvés là, un tas de détritus ont été trouvés, …
Les deux accords sont possibles selon que l’on considère “une multitude de” et “un tas de” comme
étant des déterminants, alors on fait l’accord avec “gens” et “détritus”, ou si l’on voit “multitude” et
“tas” comme les noyaux du groupe nominal, alors ce sont eux qui commandent l’accord. Dans
d’autres cas, la syllepse est un défaut d’accord grammatical, il peut concerner le genre et/ou le
nombre.
La syllepse de genre.
Demandez à une personne qui consomme ce type de stupéfiant et il vous répondra que le cannabis
n’est pas nocif.
La grammaire impose le genre féminin, puisque l’antécédent du pronom est “une personne”. Ça sera
donc elle.
La syllepse de nombre.
Les cartes de fidélité permettent d’enquêter sur les personnes qui la possèdent.
La grammaire impose le nombre pluriel, puisque l’antécédent est “les cartes de fidélité”. Les cartes
de fidélité permettent d’enquêter sur les personnes qui les possèdent.
La syllepse de genre et de nombre :
2 types :
- Avant de partir, je suis passé par la rédaction du JT qui m’a autorisé à travailler pour eux.
Le genre et le nombre de “eux”, masculin pluriel, sont incorrects au regard de l’antécédent
“la rédaction”, féminin singulier. Ici pourtant, “travailler pour elle” serait curieux, car
donnerait l’impression de personnifier la rédaction ! On reformulera l’énoncé tout entier :
Avant de partir, je suis passé par la rédaction du JT, dont les responsables m’ont autorisé à
travailler pour eux.
- J’ai appelé la police, mais ils ne sont pas encore arrivés. La police, féminin singulier, mais
reprise pronominale avec “ils” masculin pluriel désignant les policiers. Il faut corriger
l’énoncé.
Limites de la logique du sens.
- Minuit sonnèrent. Minuit devrait être au singulier pourtant il y a 12 coups à minuit, le sens
imposerait le pluriel. Une heure sonna, deux heures sonnèrent, onze heures sonnèrent mais
minuit sonna ?
- Il fête ses un an. Alors là, pourquoi “ses” alors que c’est un an ? Et comment est-ce possible
de ne pas accorder an au pluriel ? Il a fêté son premier anniversaire → stratégie d’évitement.
- Plus d’un élève a tenté sa chance. Oui donc il y en a au moins deux, il faudrait mettre le
pluriel selon le sens. Moins de deux élèves ont tenté leur chance. Il y en a moins de deux
donc il faudrait mettre le singulier selon le sens.
Section 2 : les anacoluthes.
C’est surtout une rupture de la construction syntaxique. La suite ou la fin de la phrase n'est plus
grammaticalement correcte et ne coïncide pas avec ce qui précède.
Par exemple, dans la phrase :
Module 2
Section 1 - Les syllepses grammaticales.
Il s’agit d’un accord qui se fait selon le sens, la grammaire n’est pas respectée. Certaines syllepses
sont lexicalisées et sont donc acceptables : une foule de gens se sont déplacés au lieu d’une foule de
gens s’est déplacée, alors que c’est pourtant ce qu’imposerait la grammaire, l’accord du verbe avec
le sujet et non avec son complément.
On dira aussi une multitude de gens se sont retrouvés là, un tas de détritus ont été trouvés, …
Les deux accords sont possibles selon que l’on considère “une multitude de” et “un tas de” comme
étant des déterminants, alors on fait l’accord avec “gens” et “détritus”, ou si l’on voit “multitude” et
“tas” comme les noyaux du groupe nominal, alors ce sont eux qui commandent l’accord. Dans
d’autres cas, la syllepse est un défaut d’accord grammatical, il peut concerner le genre et/ou le
nombre.
La syllepse de genre.
Demandez à une personne qui consomme ce type de stupéfiant et il vous répondra que le cannabis
n’est pas nocif.
La grammaire impose le genre féminin, puisque l’antécédent du pronom est “une personne”. Ça sera
donc elle.
La syllepse de nombre.
Les cartes de fidélité permettent d’enquêter sur les personnes qui la possèdent.
La grammaire impose le nombre pluriel, puisque l’antécédent est “les cartes de fidélité”. Les cartes
de fidélité permettent d’enquêter sur les personnes qui les possèdent.
La syllepse de genre et de nombre :
2 types :
- Avant de partir, je suis passé par la rédaction du JT qui m’a autorisé à travailler pour eux.
Le genre et le nombre de “eux”, masculin pluriel, sont incorrects au regard de l’antécédent
“la rédaction”, féminin singulier. Ici pourtant, “travailler pour elle” serait curieux, car
donnerait l’impression de personnifier la rédaction ! On reformulera l’énoncé tout entier :
Avant de partir, je suis passé par la rédaction du JT, dont les responsables m’ont autorisé à
travailler pour eux.
- J’ai appelé la police, mais ils ne sont pas encore arrivés. La police, féminin singulier, mais
reprise pronominale avec “ils” masculin pluriel désignant les policiers. Il faut corriger
l’énoncé.
Limites de la logique du sens.
- Minuit sonnèrent. Minuit devrait être au singulier pourtant il y a 12 coups à minuit, le sens
imposerait le pluriel. Une heure sonna, deux heures sonnèrent, onze heures sonnèrent mais
minuit sonna ?
- Il fête ses un an. Alors là, pourquoi “ses” alors que c’est un an ? Et comment est-ce possible
de ne pas accorder an au pluriel ? Il a fêté son premier anniversaire → stratégie d’évitement.
- Plus d’un élève a tenté sa chance. Oui donc il y en a au moins deux, il faudrait mettre le
pluriel selon le sens. Moins de deux élèves ont tenté leur chance. Il y en a moins de deux
donc il faudrait mettre le singulier selon le sens.
Section 2 : les anacoluthes.
C’est surtout une rupture de la construction syntaxique. La suite ou la fin de la phrase n'est plus
grammaticalement correcte et ne coïncide pas avec ce qui précède.
Par exemple, dans la phrase :
