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Cours intégrale + fiche complète et à esthétique

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Publié le
03-12-2025
Écrit en
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Publié le
3 décembre 2025
Nombre de pages
70
Écrit en
2024/2025
Type
Notes de cours
Professeur(s)
Jennifer binnet
Contenu
L1

Sujets

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CM Sociologie

→ La socialisation

,Introduction - Qu’appelle-t-on « socialisation » ?
La socialisation est un concept fondamental en sociologie, qui permet d’expliquer
comment les individus deviennent des êtres sociaux à travers l’apprentissage des
normes, des valeurs et des comportements propres à leur société. Ce processus
commence dès la naissance et se poursuit tout au long de la vie, influençant
profondément la manière dont les individus pensent, agissent et ressentent les
choses. Contrairement à une idée répandue selon laquelle nos comportements
seraient déterminés par la nature ou l’hérédité, la sociologie met en avant le rôle
crucial de l’environnement social dans la formation des individus.

La socialisation est donc un processus de transmission culturelle qui n’est pas figé :
il évolue et peut varier selon les contextes historiques, culturels et sociaux. C’est une
notion dynamique, qui prend en compte les transformations personnelles des
individus au cours de leur existence, mais aussi les mutations de la société
elle-même.



I.​ Premières définitions
A.​ Définir la socialisation

Muriel Darmon, sociologue française, propose une définition précise de la
socialisation. Selon elle, la socialisation est « l’ensemble des processus par
lesquels l’individu est construit – on dira aussi « formé », « modelé », «
façonné », « fabriqué », « conditionné » – par la société globale et locale dans
laquelle il vit, processus au cours desquels l’individu acquiert – « apprend », «
intériorise », « incorpore », « intègre » – des façons de faire, de penser et
d’être qui sont situées socialement » (La socialisation, 2017). Cette définition
insiste sur plusieurs aspects fondamentaux.

Tout d’abord, elle met en évidence l’idée que la socialisation est un processus de
formation. L’individu ne naît pas avec un ensemble de comportements et de valeurs
préétablis : c’est son environnement social qui le façonne progressivement. C’est
pourquoi on parle parfois d’incorporation ou d’intériorisation : les normes et les
valeurs transmises par la société deviennent une partie intégrante de l’individu,
influençant ses pensées et ses actions de manière souvent inconsciente.

Ensuite, la définition de Darmon souligne que la socialisation n’est pas un
phénomène unique et homogène, mais qu’elle est située socialement. Cela signifie
que les apprentissages et les influences que reçoit un individu dépendent du
contexte dans lequel il évolue. Un enfant élevé dans une famille bourgeoise
parisienne ne sera pas socialisé de la même manière qu’un enfant issu d’un milieu
ouvrier en banlieue ou qu’un enfant vivant dans un village rural. Ces différences de
socialisation conduisent à des manières distinctes de voir le monde et d’y agir.

,Enfin, cette définition met l’accent sur le caractère transformateur de la socialisation.
Ce n’est pas seulement un processus qui façonne l’individu au début de sa vie pour
ensuite le laisser inchangé. Au contraire, la socialisation est continue et évolutive :
elle s’adapte aux différentes étapes de la vie et peut être remise en question ou
modifiée par de nouvelles expériences.

B.​ Les modes de socialisation

La socialisation peut se faire par plusieurs moyens. On distingue notamment :

➔​ L’éducation explicite, qui correspond à une transmission formelle des règles
et des savoirs. Par exemple, lorsqu’un enseignant explique à un élève
comment conjuguer un verbe ou lorsqu’un parent apprend à son enfant à dire
« merci » et « s’il vous plaît », il s’agit d’une forme de socialisation consciente
et encadrée.
➔​ L’imitation, qui est une forme de socialisation plus implicite. Les enfants, par
exemple, reproduisent souvent les comportements de leurs parents ou des
adultes qui les entourent sans qu’on leur explique formellement ce qu’ils
doivent faire. C’est ainsi qu’un enfant peut apprendre à s’asseoir à table et à
utiliser des couverts simplement en observant ses proches.
➔​ Les injonctions et sanctions, qui consistent en des rappels à l’ordre visant à
corriger ou encourager certains comportements. Lorsqu’un parent reprend un
enfant qui dit « les chevals » au lieu de « les chevaux », il exerce une forme
de socialisation en lui inculquant la norme linguistique correcte.

Ces différentes formes de socialisation montrent bien que l’apprentissage social ne
passe pas uniquement par l’éducation formelle. Une grande partie de ce que nous
apprenons se fait de manière inconsciente, par imitation ou par adaptation aux
réactions de notre entourage.

C.​ Les instances et les produits de la socialisation

Les instances de socialisation sont les groupes ou institutions qui participent à la
transmission des normes et valeurs. Parmi elles, on retrouve :

➔​ La famille, qui joue un rôle fondamental dans la socialisation primaire en
inculquant les premières valeurs et habitudes aux enfants.
➔​ L’école, qui transmet des savoirs mais aussi des règles de comportement
(respect de l’autorité, ponctualité, etc.).
➔​ Les pairs, c’est-à-dire les amis et les groupes sociaux que l’individu fréquente,
qui influencent son comportement et ses goûts.
➔​ Les médias, qui participent à la diffusion de normes et de représentations
sociales.

, ➔​ Le milieu professionnel, qui constitue une instance de socialisation
secondaire en façonnant des attitudes et des comportements spécifiques liés
au monde du travail.

Les produits de la socialisation sont les résultats concrets de ce processus
d’apprentissage. On peut citer notamment :

➔​ Les normes, qui sont des règles de comportement formelles ou informelles
(par exemple, se lever quand on parle à un professeur, serrer la main lors
d’une rencontre professionnelle).
➔​ Les valeurs, qui sont des idéaux propres à une société et qui permettent
d’estimer ce qui est souhaitable ou non (par exemple, l’égalité, la solidarité, la
liberté).
➔​ Les manières d’agir, de penser et de ressentir, qui peuvent sembler naturelles
mais sont en réalité le fruit d’une socialisation spécifique.

Un exemple célèbre illustrant ce phénomène est celui de Robinson Crusoé. Perdu
sur une île déserte, il conserve néanmoins les habitudes de son éducation
britannique : il continue à organiser ses repas à heures fixes, à utiliser des couverts,
à aménager son espace selon des principes qui lui sont familiers. Cela montre que
la socialisation a des effets durables, qui se maintiennent même en dehors du cadre
social initial.

De plus, les différences de comportement entre Robinson et son compagnon
Vendredi illustrent à quel point les manières de penser et d’agir varient d’une culture
à l’autre. Ce que nous considérons comme naturel – comme le rejet du cannibalisme
ou la préférence pour certains aliments – est en réalité socialement construit.
L’anthropologie met ainsi en évidence ces variations culturelles, qui permettent de
remettre en question le déterminisme biologique et de montrer que beaucoup de
comportements humains sont acquis et non innés.

Ces différences ne concernent pas seulement les sociétés éloignées dans l’espace
ou dans le temps. Elles existent aussi au sein d’un même pays, en fonction des
milieux sociaux. Par exemple, la manière de parler, de se tenir à table, ou encore les
préférences culturelles (musique, cinéma, littérature) varient fortement selon l’origine
sociale des individus. Cela montre que la socialisation est aussi un facteur de
distinction sociale, contribuant à la reproduction des inégalités.



II.​ Le fait social d’Émile Durkheim et la socialisation

La socialisation est un processus central en sociologie, notamment parce qu’elle
permet d’expliquer la manière dont les individus intègrent ce qu’Émile Durkheim
appelle les faits sociaux.
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