Intro :
o 20e siècle
o Jean-Luc Lagarce:
Comédien, metteur en scène et auteur contemporain
Né le 14 février 1957
Devient célèbre grâce à sa mise en scène de La Cantatrice chauve de Ionesco
Ecrit beaucoup à propos du retour, de la disparition, de la perte et de la difficulté à
communiquer
1988 : apprend qu’il est séropositif et donc condamné
2 ans plus tard : grâce bourse 6 mois à Berlin il écrit Jlfdm qui devait s'appeler à l'origine
Les adieux puisqu’il se retrouvait dans le personnage principal Louis.
Malgré sa mort prématurée en 1995, il connaîtra succès posthume
o Tragédie contemporaine, Juste la fin du monde
Partie de la trilogie Le pays lointain
repose sur l'annonce de Louis à sa famille de sa maladie qui va l'entrainer à une mort
certaine.
o La pièce se passe dans la maison de la mère de Louis un dimanche
o Pb : En quoi ce prologue annonce-t-il la tragédie à venir ?
o Mouvements :
1er : la révélation de la mort (V1-V17)
2e : la décision de revenir sur ses pas et de rentrer chez lui (V18-V27)
3e : la volonté de rester le maître (V28-V36)
Analyse 1er mouvement :
V1 : l'auteur ouvre le prologue avec un flou temporel grâce au groupe adverbial « plus tard » et nominal
« l’année d’après » qui annoncent un futur et s'opposent au présent d’énonciation du verbe avoir au 3 e
vers. Ce flottement est un parallèle à l’obsession du temps de Louis car il lui est compté.
V2 : Ensuite, « à mon tour » fait référence à l’amant de Jean-Luc Lagarce mort 2 ans avant lui. Cette
hypothèse est confirmée plus tard dans la trilogie.
V3 : Au 3e vers, la double affirmation « j'ai 34 ans maintenant et c'est à cet âge que je mourrai »
surprend le spectateur puis qu'elle donne une impression de prosopopée comme si Louis parlait depuis
l'au-delà. Cet avant discours intime donne aussi l'impression au spectateur d'être dans son cerveau.
V4 : l'anaphore avec la répétition de « l'année d'après » signale que la pièce va jouer sur ce flou temporel
où le passé, le présent et le futur sont mélangés.
V5-6 : Par la suite, l'anaphore du complément circonstanciel de temps « de nombreux mois » et la
répétition du verbe attendre montre que Louis mime ce qu'il dit. En effet, lorsqu'on attend on est figé et
cette répétition permet de rester figé dans le texte. Comme le dit le philosophe Alain « la tragédie est
dans l'attente ».
V7-10 : avec ces versets courts et ces nombreux adverbes comme « à peine » et « imperceptiblement »
Louis retarde volontairement la mise en mouvement et ainsi son retour dans sa famille et l’annonce.
V14 : Le groupe nominal minimum « la peur » est mis en relief par l’enjambement, qui l’isole sur la
page reflétant ainsi l’isolement de Louis. Il n’a pas seulement peur de mourir mais également de
retrouver les siens après ses 12 ans d’absence.
V10-15 : le champ lexical de la violence présent avec les mots « danger », « violent », « détruiraient »,
« peur », « risque » et « survivre » montre possiblement la violence avec laquelle on a annoncé à Louis
sa mort mais aussi sa difficulté à rentrer dans sa famille pour l'annoncer.
Conclusion 1e mouvement :
Au début de ce prologue Lagarce livre les pensées intimes de Louis, il y dévoile son obsession du temps
et sa peur de retrouver sa famille pour annoncer.
Transition vers 2e mouvement :