mouvement 1 : Exposition de la thèse (l1-6)
Homme politique, philosophe, mathématicien et éditeur français éclairé, Nicolas de
Condorcet (1743-1794) défend l’accès aux droits politiques pour les femmes. Dans ligne 1 = “il serait” = litote, conditionnel présent qui exprime la condition et va lui
son texte Sur l’admission des femmes au droit de cité de 1790, il affirme leur égalité
permettre de mettre à distance le lecteur pour qu’il décortique son argumentation
avec les hommes et répond à ceux qui souhaitent les exclure de la sphère politique
ligne 2 = qst rhétorique pour qu’on réfléchisse à la question ce qui suscite la réflexion du
sur la base d’une différence naturelle, pointant plutôt du doigt la part des préjugés lecteur + procédé de conviction utilisé
→critiquemoqueusedupatriarcat
dans cette conception.
ligne 3 = négation totale + satire
Il serait difficile de prouver que les femmes sont incapables d’exercer les droits
de cité. Pourquoi des êtres exposés à des grossesses, et à des indispositions ligne 4 = concession avec “en admettant” face aux arguments adverses pour
passagères, ne pourraient-ils exercer des droits dont on n’a jamais imaginé de déconstruire toutes les hypothèses possibles et envisageable + phrase longue=
argumentation travaillé
priver les gens qui ont la goutte tous les hivers, et qui s’enrhument aisément ?
En admettant dans les hommes une supériorité d’esprit qui ne soit pas la suite lignes 5-6 = “ ce qui n’est rien moins prouvé” souligne l’absurdité du propos + litote
nécessaire de la différence d’éducation (ce qui n’est rien moins que prouvé, et
ce qui devrait l’être, pour pouvoir, sans injustice, priver les femmes d’un droit mouvement 2 : Concession et déconstruction habile de la thèse adverse (lignes 6 à 17)
naturel), cette supériorité ne peut consister qu’en deux points. On dit
⇒
ligne 8 = discours indirect prépare le contre argument avec des paroles rapportées +
qu’aucune femme n’a fait de découverte importante dans les sciences, n’a ⇒
pronom impersonnel désigne tous les opposants`
lignes 9-10 = “mais [ ...]” ⇒ conj. de coordination + opposition et “ sans doute” ⇒
donné de preuves de génie dans les arts, dans les lettres, etc. ; mais sans
doute, on ne prétendra point n’accorder le droit de cité qu’aux seuls hommes implication de l’auteur dans le texte qui implique aussi le lecteur ; montre l’absurdité
de génie. On ajoute qu’aucune femme n’a la même étendue de du raisonnement parce que ça voudrait dire qu’il. aurait des rivalités entre les hommes
connaissances, la même force de raison que certains hommes ; mais qu’en ➤ accentué par les négations restrictives
résulte-t-il, qu’excepté une classe peu nombreuse d’hommes très éclairés, ligne 11 = l’écrivain éclaire les consciences par rapport aux Lumières ➤ “même” rend
l’égalité est entière entre les femmes et le reste des hommes ; que cette petite le discours adverse pesant
classe mise à part, l’infériorité et la supériorité se partagent également entre
lignes 10-14 = toujours la même structure d’argumentation avec des phrases longues
les deux sexes. Or, puisqu’il serait complètement absurde de borner à cette et verbe quantitatif “on ajoute”
classe supérieure le droit de cité, et la capacité d’être chargé des fonctions
lignes 15-17 = qst rhétorique oú l’auteur affirme que l’infériorité des femmes n’est qu’un
publiques, pourquoi en exclurait-on les femmes, plutôt que ceux des hommes
préjugé + il renverse l’argument en montrant que si l’on appliquait cette logique, de
qui sont inférieurs à un grand nombre de femmes ? nombreux hommes seraient exclus également
Condorcet, Sur l’admission des femmes au droit de cité (1790)
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