Chapitre 4 - Mobilité sociale : caractéristiques et facteurs
1 : Distinguer la mobilité sociale intergénérationnelle des autres formes de mobilité
La mobilité sociale intergénérationnelle désigne le changement de position sociale entre une
personne et ses parents. Par exemple, si quelqu’un devient cadre alors que son père était
ouvrier, il y a mobilité intergénérationnelle. L’INSEE mesure cela en comparant la profession
des individus de 35 à 59 ans avec celle de leur père, car à cet âge la carrière est
généralement stabilisée. La classification PCS organise les métiers selon profession, statut
et qualification, en plusieurs niveaux. Il existe aussi d’autres formes de mobilité : la mobilité
géographique (changer de lieu de vie), la mobilité professionnelle (changer de métier ou de
poste) et la mobilité intragénérationnelle (évolution sociale au cours de la vie d’une
personne, par exemple passer d’ouvrier à technicien).
2 : les principes, intérêts et limites des tables de mobilité
Les tables de mobilité servent à mesurer la mobilité sociale intergénérationnelle en
comparant la catégorie socioprofessionnelle (PCS) des fils à celle de leurs pères. Il existe
deux types : la table de destinée, qui montre ce que deviennent les fils selon la PCS de leur
père, et la table de recrutement, qui indique l’origine sociale des fils selon leur PCS actuelle.
Ces tables aident à voir si la société est ouverte ou fermée à la mobilité sociale. Cependant,
elles ont des limites : elles ne prennent pas en compte le revenu ou le ressenti des individus,
ni les changements internes au sein d’une même catégorie. Ainsi, elles mesurent la mobilité
objective, mais pas toujours la mobilité subjective, c’est-à-dire comment les personnes
perçoivent leur propre position sociale.
3 : Mobilité structurelle et fluidité sociale : les causes et les limites de la mobilité
sociale
La mobilité sociale observée résulte de deux facteurs principaux : la mobilité structurelle et
la fluidité sociale. La mobilité structurelle correspond aux changements dans la structure des
emplois, comme la hausse des cadres et la baisse des agriculteurs, qui provoquent des
déplacements sociaux parce que certains métiers disparaissent et d’autres apparaissent. La
fluidité sociale mesure l’égalité des chances, c’est-à-dire si tous les enfants ont les mêmes
possibilités d’accéder à des positions sociales élevées, indépendamment de l’origine
sociale. Par exemple, les inégalités ont diminué entre 1977 et 2015, mais restent présentes.
Une société peut avoir beaucoup de mobilité (changements de métier), sans pour autant
être fluide, car les inégalités persistent dans l’accès aux meilleures positions.
4 : Types de trajectoires sociales et mobilité spécifique des hommes et des femmes
Il existe trois types de trajectoires sociales : la mobilité ascendante, quand un enfant occupe
une catégorie socioprofessionnelle plus élevée que son père ; la reproduction sociale, quand
il reste dans la même catégorie ; et le déclassement, ou mobilité descendante, quand sa
catégorie est inférieure. Depuis les années 1970, la mobilité ascendante est plus fréquente
1 : Distinguer la mobilité sociale intergénérationnelle des autres formes de mobilité
La mobilité sociale intergénérationnelle désigne le changement de position sociale entre une
personne et ses parents. Par exemple, si quelqu’un devient cadre alors que son père était
ouvrier, il y a mobilité intergénérationnelle. L’INSEE mesure cela en comparant la profession
des individus de 35 à 59 ans avec celle de leur père, car à cet âge la carrière est
généralement stabilisée. La classification PCS organise les métiers selon profession, statut
et qualification, en plusieurs niveaux. Il existe aussi d’autres formes de mobilité : la mobilité
géographique (changer de lieu de vie), la mobilité professionnelle (changer de métier ou de
poste) et la mobilité intragénérationnelle (évolution sociale au cours de la vie d’une
personne, par exemple passer d’ouvrier à technicien).
2 : les principes, intérêts et limites des tables de mobilité
Les tables de mobilité servent à mesurer la mobilité sociale intergénérationnelle en
comparant la catégorie socioprofessionnelle (PCS) des fils à celle de leurs pères. Il existe
deux types : la table de destinée, qui montre ce que deviennent les fils selon la PCS de leur
père, et la table de recrutement, qui indique l’origine sociale des fils selon leur PCS actuelle.
Ces tables aident à voir si la société est ouverte ou fermée à la mobilité sociale. Cependant,
elles ont des limites : elles ne prennent pas en compte le revenu ou le ressenti des individus,
ni les changements internes au sein d’une même catégorie. Ainsi, elles mesurent la mobilité
objective, mais pas toujours la mobilité subjective, c’est-à-dire comment les personnes
perçoivent leur propre position sociale.
3 : Mobilité structurelle et fluidité sociale : les causes et les limites de la mobilité
sociale
La mobilité sociale observée résulte de deux facteurs principaux : la mobilité structurelle et
la fluidité sociale. La mobilité structurelle correspond aux changements dans la structure des
emplois, comme la hausse des cadres et la baisse des agriculteurs, qui provoquent des
déplacements sociaux parce que certains métiers disparaissent et d’autres apparaissent. La
fluidité sociale mesure l’égalité des chances, c’est-à-dire si tous les enfants ont les mêmes
possibilités d’accéder à des positions sociales élevées, indépendamment de l’origine
sociale. Par exemple, les inégalités ont diminué entre 1977 et 2015, mais restent présentes.
Une société peut avoir beaucoup de mobilité (changements de métier), sans pour autant
être fluide, car les inégalités persistent dans l’accès aux meilleures positions.
4 : Types de trajectoires sociales et mobilité spécifique des hommes et des femmes
Il existe trois types de trajectoires sociales : la mobilité ascendante, quand un enfant occupe
une catégorie socioprofessionnelle plus élevée que son père ; la reproduction sociale, quand
il reste dans la même catégorie ; et le déclassement, ou mobilité descendante, quand sa
catégorie est inférieure. Depuis les années 1970, la mobilité ascendante est plus fréquente