Comédie en cinq actes de Pierre-Augustin Coron de Beaumarchais écrite en 1778 et lue à la Comédie
Française en 1781
La pièce commence le matin du mariage entre Figaro valet du Comte Almaviva et Suzanne camériste
de la Comtesse. Suzanne manifeste un trouble et révèle que le Comte lui fait des avances et souhaite
user de son droit de cuissage. Ce dernier est aussi jaloux, soupçonnant Chérubin le page d’être
amoureux de la Comtesse décidant de la renvoyer. Les motivations du Comte sont dévoilées
notamment lors de la scène comique du fauteuil, lorsque le Comte ignorant la présence de Chérubin
derrière le fauteuil et se croyant seul avec Suzanne lui fait des avances. En voyant Basile, le Comte se
cache mais finit par découvrir Chérubin qui connait alors ses projets. Son caractère tyrannique lui
met à dos Suzanne, Chérubin, Figaro et la Comtesse qui décident de le piéger. Le Comte recevra deux
billets, le premier lui informant que sa femme a un prétendant et le suivant de Suzanne donnant
rendez-vous au Comte le soir même. Il rejoint Suzanne et lui déclare sa flamme sans se douter qu’il
s’agissait de la Comtesse déguisée en Suzanne. Tous assistent à la supercherie et le Comte ridiculisé
se jette à genoux devant son épouse qui finit par lui pardonner. Retournements de situations et
péripéties caractérisent l’œuvre notamment le moment de révélation lorsqu’on apprend que
Marceline est en réalité la mère de Figaro. L’amour triomphe et la pièce se termine sur les noces de
Suzanne et Figaro.
Ce qui caractérise la pièce n’est pas l’intrigue typique de la comédie puisqu’on retrouve un triangle
amoureux avec des personnages stéréotypes : Figaro le valet rusé, le Comte oppressant. La pièce a
pour vocation de faire rire par biais de nombreux quiproquos et ce modèle est présent davantage
chez Molière. Ce qui donne à l’œuvre sa singularité est la satire de la société inégalitaire qui est
déployée et avant tout la complexité des personnages qui se coupent dans les répliques, qui
interagissent et qui offrent un dynamisme ne laissant pas de répits au spectateur. Ces personnages
présentent des caractéristiques qu’on ne retrouve pas dans d’autres pièces comiques, ils sont liés par
une histoire ancienne. Les personnages principaux sont tous issus de la première pièce de la trilogie
Le Roman de la famille Almaviva, le Barbier de Séville et en réemployant ces personnages il passe de
la comédie classique à l’étude des mœurs. Un des thèmes principaux de la pièce qu’on retrouve dans
beaucoup d’autres comédies est le renversement des rôles entre le valet et le maitre, Figaro le valet
ingénieux, le héro populaire qui malgré sa condition de naissance parvient à triompher du Seigneur
qui concentre tous les pouvoir mais qui n’est ni honnête, ni vertueux. Comme beaucoup de pièces
elle s’est confrontée à la censure car elle montre une opposition à la noblesse et la thèse du mérite
qui l’emporte sur la naissance, qui est explicitée dans la fameuse réplique de Figaro « parce que vous
êtes un grand seigneur, vous vous croyez un génie ! Noblesse, fortune, rang, des places : tout cela
rend si fière ! Qu’avez-vous fait pour tant de bien ? Vous vous êtes donnés la peine de naître et rien
de plus ». Ce qui donne à cette pièce sa spécificité et son aspect innovant, la volonté de
Beaumarchais d’évoquer les mœurs et la puissance de l’instinct et de l’amour dans un siècle ou la
raison l’emporte avec les Lumières. Tous les personnages contribuent à enrichir les péripéties et la
réflexion du spectateur, Chérubin est un jeune page espiègle et naïf qui symbolise l’instinct
amoureux, il est épris de la Comtesse mais aussi de Suzanne et de Fanchette, il est en réalité
amoureux de la femme. Le sentiment amoureux se manifeste de manière variable chez les
personnages d’âge différents, le Comte est séducteur et symbolise le désir qui va à l’encontre des
règles morales, Marceline est amoureuse de son propre fils et la Comtesse est sensible aux
interventions de Chérubin dont elle est pourtant la marraine. Beaumarchais surpasse les normes
attendus et use de personnages ambigus et controversés pour célébrer la liberté sentimentale. Un
Française en 1781
La pièce commence le matin du mariage entre Figaro valet du Comte Almaviva et Suzanne camériste
de la Comtesse. Suzanne manifeste un trouble et révèle que le Comte lui fait des avances et souhaite
user de son droit de cuissage. Ce dernier est aussi jaloux, soupçonnant Chérubin le page d’être
amoureux de la Comtesse décidant de la renvoyer. Les motivations du Comte sont dévoilées
notamment lors de la scène comique du fauteuil, lorsque le Comte ignorant la présence de Chérubin
derrière le fauteuil et se croyant seul avec Suzanne lui fait des avances. En voyant Basile, le Comte se
cache mais finit par découvrir Chérubin qui connait alors ses projets. Son caractère tyrannique lui
met à dos Suzanne, Chérubin, Figaro et la Comtesse qui décident de le piéger. Le Comte recevra deux
billets, le premier lui informant que sa femme a un prétendant et le suivant de Suzanne donnant
rendez-vous au Comte le soir même. Il rejoint Suzanne et lui déclare sa flamme sans se douter qu’il
s’agissait de la Comtesse déguisée en Suzanne. Tous assistent à la supercherie et le Comte ridiculisé
se jette à genoux devant son épouse qui finit par lui pardonner. Retournements de situations et
péripéties caractérisent l’œuvre notamment le moment de révélation lorsqu’on apprend que
Marceline est en réalité la mère de Figaro. L’amour triomphe et la pièce se termine sur les noces de
Suzanne et Figaro.
Ce qui caractérise la pièce n’est pas l’intrigue typique de la comédie puisqu’on retrouve un triangle
amoureux avec des personnages stéréotypes : Figaro le valet rusé, le Comte oppressant. La pièce a
pour vocation de faire rire par biais de nombreux quiproquos et ce modèle est présent davantage
chez Molière. Ce qui donne à l’œuvre sa singularité est la satire de la société inégalitaire qui est
déployée et avant tout la complexité des personnages qui se coupent dans les répliques, qui
interagissent et qui offrent un dynamisme ne laissant pas de répits au spectateur. Ces personnages
présentent des caractéristiques qu’on ne retrouve pas dans d’autres pièces comiques, ils sont liés par
une histoire ancienne. Les personnages principaux sont tous issus de la première pièce de la trilogie
Le Roman de la famille Almaviva, le Barbier de Séville et en réemployant ces personnages il passe de
la comédie classique à l’étude des mœurs. Un des thèmes principaux de la pièce qu’on retrouve dans
beaucoup d’autres comédies est le renversement des rôles entre le valet et le maitre, Figaro le valet
ingénieux, le héro populaire qui malgré sa condition de naissance parvient à triompher du Seigneur
qui concentre tous les pouvoir mais qui n’est ni honnête, ni vertueux. Comme beaucoup de pièces
elle s’est confrontée à la censure car elle montre une opposition à la noblesse et la thèse du mérite
qui l’emporte sur la naissance, qui est explicitée dans la fameuse réplique de Figaro « parce que vous
êtes un grand seigneur, vous vous croyez un génie ! Noblesse, fortune, rang, des places : tout cela
rend si fière ! Qu’avez-vous fait pour tant de bien ? Vous vous êtes donnés la peine de naître et rien
de plus ». Ce qui donne à cette pièce sa spécificité et son aspect innovant, la volonté de
Beaumarchais d’évoquer les mœurs et la puissance de l’instinct et de l’amour dans un siècle ou la
raison l’emporte avec les Lumières. Tous les personnages contribuent à enrichir les péripéties et la
réflexion du spectateur, Chérubin est un jeune page espiègle et naïf qui symbolise l’instinct
amoureux, il est épris de la Comtesse mais aussi de Suzanne et de Fanchette, il est en réalité
amoureux de la femme. Le sentiment amoureux se manifeste de manière variable chez les
personnages d’âge différents, le Comte est séducteur et symbolise le désir qui va à l’encontre des
règles morales, Marceline est amoureuse de son propre fils et la Comtesse est sensible aux
interventions de Chérubin dont elle est pourtant la marraine. Beaumarchais surpasse les normes
attendus et use de personnages ambigus et controversés pour célébrer la liberté sentimentale. Un
