CROISSANCE : LES FAITS.
Première et deuxième révolutions industrielles : Des ruptures ?
Introduction :
Le terme de RI a été évoqué par Adolphe Blanqui, 1837, Histoire de l’économie politique en Europe. Il fait l’analogie avec la
Révolution Française. Marx reprend cette notion par la suite.
Paul Bairoch : la RI « est la plus profonde mutation que le monde ait connu depuis le néolithique ».
Fernand Braudel : la RI est aussi selon lui un processus de plus longue durée, progressif et souvent peu discernable. Il met l’accent
sur la continuité.
La 1ère RI s’est développée sur une centaine d’années : fin XVIIIème – fin XIXème. On ne remarque le bouleversement qu’après
coup.
Les historiens et les économistes vont peu à peu remettre en question l’expression de RI sur deux plans : rupture ou continuité ? et
sur « industrielle ». On a gardé le terme « industrielle » car cette période marque la naissance de l’industrie mais la Révolution
apparaît dans tous les domaines. Elle touche tous les systèmes techniques fondés sur des interdépendances entre branches, entre
secteurs, fondées sur un cadre socio-institutionnel avec un processus d’accélération des innovations.
Patrick Verley, La révolution industrielle, 1997 : insiste sur cette idée d’interdépendance et de continuité. Causes multiples, mêlées.
NB : lorsque l’on note RI (majuscules) = 1ère révolution industrielle.
On recense trois RI :
- 1ère : fin XVIIIème jusque fin XIXème. A partir de 1760-80, concerne la GB, puis la F. Gershenkron qualifie la F et la GB
de Early Starters : premiers pays à rentrer dans la RI. Il montre que les Late Comers (pays qui rentrent plus tard dans la
RI) se développeront plus rapidement. Deuxième vague de pays qui se développent : Allemagne et EU. Branches
motrices : textile, puis métallurgie-sidérurgie. Energie : vapeur à partir du charbon ce qui va autoriser les machines à
vapeur. Puis, la RI s’étend aux chemins de fer. Elle est marquée par le factory system et la mécanisation.
- 2ème : à partir de 1870-80. Nouveaux entrants. Pays qui partent sur un nouvel élan : EU, Canada, Japon, d’autres états
européens. Branches motrices : chimie, moteur à explosion qui va permettre l’automobile. Energies nouvelles :
électricité mais le pétrole aussi qui progresse déjà. Nouveautés : OST (taylorisme / fordisme) + transformation de
l’entreprise (concentration). Cette 2ème RI est interrompue par les 2 guerres et la crise de 29 et repart d’une certaine
façon après la 2GM. Les innovations de la 2ème RI se généralisent après la 2GM.
- 3ème : à partir de 1970-80. Branches motrices : électronique, informatique, toutes les nouvelles technologies (NTIC),
automatisation et non plus la mécanisation. Question de l’énergie : ne s’impose pas pour l’instant une énergie nouvelle
(multiples énergies : pétrole ne déclin, électricité, énergies renouvelables). Arrivée de nouveaux pays : pays émergents
(BRICS, NPI). Tertiarisation qui fait que l’on parle de post-industrialisation aujourd’hui. Toyotisme. Mondialisation
comme dernière étape.
I / La Révolution Industrielle du XIXème : une ou des révolutions ?
On considère que la Révolution Industrielle s’est développée dans des sociétés préindustrielles que l’on considère comme bloquées
mais qui, en réalité, connaissent déjà des innovations, des poches de développement, de la proto-industrie et des débuts
d’urbanisation. La RI est vue comme une accélération et une extension des progrès.
A- Le rôle de la transition démographique dans la RI.
Transition démographique : passage d’un régime démographique de haut niveau dans lequel la population a du mal à croître (haut
taux de natalité, haut taux de mortalité mais faible accroissement naturel = différence entre les deux taux) à un régime
démographique de bas niveau. Pendant cette transition démographique, la mortalité diminue fortement, la natalité aussi mais moins
rapidement. Accroissement naturel fort. Période exceptionnelle. Cette transition démographique prend beaucoup d’années.
NB : Malthus écrit à cette époque.
C’est lors de la transition démographique que la population augmente le plus.
Mortalité chute du fait du progrès dans la médecine, l’hygiène, l’agriculture, meilleure alimentation. Taux de natalité élevé mais taux
de mortalité infantile plus faible. Pas de guerres pendant cette période, moins de famines.
La natalité prend un temps avant de s’ajuster du fait des mentalités. Les enfants qui naissent vivent, on a moins besoin d’avoir des
beaucoup d’enfants. Mais il faut plusieurs générations pour comprendre. Poids de la religion (variable selon les pays). Individualisme,
fait que l’on se ressert sur la famille, nouvelle définition de la famille. Les enfants ont chacun une place à part entière = moins
d’enfants.
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Première et deuxième révolutions industrielles : Des ruptures ?
Introduction :
Le terme de RI a été évoqué par Adolphe Blanqui, 1837, Histoire de l’économie politique en Europe. Il fait l’analogie avec la
Révolution Française. Marx reprend cette notion par la suite.
Paul Bairoch : la RI « est la plus profonde mutation que le monde ait connu depuis le néolithique ».
Fernand Braudel : la RI est aussi selon lui un processus de plus longue durée, progressif et souvent peu discernable. Il met l’accent
sur la continuité.
La 1ère RI s’est développée sur une centaine d’années : fin XVIIIème – fin XIXème. On ne remarque le bouleversement qu’après
coup.
Les historiens et les économistes vont peu à peu remettre en question l’expression de RI sur deux plans : rupture ou continuité ? et
sur « industrielle ». On a gardé le terme « industrielle » car cette période marque la naissance de l’industrie mais la Révolution
apparaît dans tous les domaines. Elle touche tous les systèmes techniques fondés sur des interdépendances entre branches, entre
secteurs, fondées sur un cadre socio-institutionnel avec un processus d’accélération des innovations.
Patrick Verley, La révolution industrielle, 1997 : insiste sur cette idée d’interdépendance et de continuité. Causes multiples, mêlées.
NB : lorsque l’on note RI (majuscules) = 1ère révolution industrielle.
On recense trois RI :
- 1ère : fin XVIIIème jusque fin XIXème. A partir de 1760-80, concerne la GB, puis la F. Gershenkron qualifie la F et la GB
de Early Starters : premiers pays à rentrer dans la RI. Il montre que les Late Comers (pays qui rentrent plus tard dans la
RI) se développeront plus rapidement. Deuxième vague de pays qui se développent : Allemagne et EU. Branches
motrices : textile, puis métallurgie-sidérurgie. Energie : vapeur à partir du charbon ce qui va autoriser les machines à
vapeur. Puis, la RI s’étend aux chemins de fer. Elle est marquée par le factory system et la mécanisation.
- 2ème : à partir de 1870-80. Nouveaux entrants. Pays qui partent sur un nouvel élan : EU, Canada, Japon, d’autres états
européens. Branches motrices : chimie, moteur à explosion qui va permettre l’automobile. Energies nouvelles :
électricité mais le pétrole aussi qui progresse déjà. Nouveautés : OST (taylorisme / fordisme) + transformation de
l’entreprise (concentration). Cette 2ème RI est interrompue par les 2 guerres et la crise de 29 et repart d’une certaine
façon après la 2GM. Les innovations de la 2ème RI se généralisent après la 2GM.
- 3ème : à partir de 1970-80. Branches motrices : électronique, informatique, toutes les nouvelles technologies (NTIC),
automatisation et non plus la mécanisation. Question de l’énergie : ne s’impose pas pour l’instant une énergie nouvelle
(multiples énergies : pétrole ne déclin, électricité, énergies renouvelables). Arrivée de nouveaux pays : pays émergents
(BRICS, NPI). Tertiarisation qui fait que l’on parle de post-industrialisation aujourd’hui. Toyotisme. Mondialisation
comme dernière étape.
I / La Révolution Industrielle du XIXème : une ou des révolutions ?
On considère que la Révolution Industrielle s’est développée dans des sociétés préindustrielles que l’on considère comme bloquées
mais qui, en réalité, connaissent déjà des innovations, des poches de développement, de la proto-industrie et des débuts
d’urbanisation. La RI est vue comme une accélération et une extension des progrès.
A- Le rôle de la transition démographique dans la RI.
Transition démographique : passage d’un régime démographique de haut niveau dans lequel la population a du mal à croître (haut
taux de natalité, haut taux de mortalité mais faible accroissement naturel = différence entre les deux taux) à un régime
démographique de bas niveau. Pendant cette transition démographique, la mortalité diminue fortement, la natalité aussi mais moins
rapidement. Accroissement naturel fort. Période exceptionnelle. Cette transition démographique prend beaucoup d’années.
NB : Malthus écrit à cette époque.
C’est lors de la transition démographique que la population augmente le plus.
Mortalité chute du fait du progrès dans la médecine, l’hygiène, l’agriculture, meilleure alimentation. Taux de natalité élevé mais taux
de mortalité infantile plus faible. Pas de guerres pendant cette période, moins de famines.
La natalité prend un temps avant de s’ajuster du fait des mentalités. Les enfants qui naissent vivent, on a moins besoin d’avoir des
beaucoup d’enfants. Mais il faut plusieurs générations pour comprendre. Poids de la religion (variable selon les pays). Individualisme,
fait que l’on se ressert sur la famille, nouvelle définition de la famille. Les enfants ont chacun une place à part entière = moins
d’enfants.
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