La question du souverain bien occupe l’esprit de l’être humain depuis des
millénaires. Cette préoccupation était à son apogée à l’époque de la Grèce antique,
époque que l’on désigne souvent comme étant l’âge d’or de la philosophie. Beaucoup se
demandaient : quel est le but ultime de la vie et comment y parvenir? Plusieurs
philosophes se sont penchés sur la question et chacun adhère à différentes positions. Il
sera donc question de comparer les positions des stoïciens, un groupe de philosophes
fondé vers -300 et d’Épicure, un philosophe né en 341 avant Jésus Christ. Puis, nous
comparerons les points de vue de ces philosophes de renom au mien.
Pour débuter, les stoïciens sont d’avis que le monde dans lequel nous vivons est
un grand être vivant dans lequel chaque espèce doit jouer un rôle. Ce rôle correspond au
but fondamental de l’espèce en question. Tout comme Aristote, les stoïciens adhèrent à
l’eudémonisme c’est-à-dire « toute doctrine qui fait du bonheur, soit individuel, soit
collectif, la fin suprême à laquelle tend toute activité humaine 1». Donc les stoïciens font
du bonheur le but ultime de la vie. Afin d’accéder à ce bonheur, il suffit de deux
éléments. Le premier est de développer la vertu pratique et théorique, en d’autres mots,
nous devons à la fois bien penser et bien agir. Puis, afin d’atteindre un bonheur
inébranlable, l’homme doit construire une citadelle intérieure. Il s’agit de remparts qui le
protègent du malheur. Afin de bâtir la citadelle, il faut pratiquer deux exercices spirituels,
le premier est de distinguer les deux sortes de réalités, celles qui dépendent de nous et
celles sur lesquelles nous n’avons aucun pouvoir. Le second est tout simplement
d’accepter ce qui ne dépend pas de nous. Les stoïciens affirment que « s’il s’agit de
quelque chose qui ne dépend pas de nous, tiens toute prête cette réponse : “Ce n’est rien
pour moi” 2». C’est donc pour cette raison que selon les stoïciens, le bonheur est le but
ultime de la vie.
De son côté, Épicure n’est pas tout à fait du même avis que les stoïciens. En effet,
Épicure adhère à la fois au concept de l’eudémonisme et au concept de l’hédonisme.
L’hédonisme est une « doctrine faisant du plaisir le Souverain Bien de l’homme 3», donc
pour Épicure, le bonheur et le plaisir veulent sensiblement dire la même chose. Pour
atteindre l’ataraxie, ou la forme parfaite du bonheur, il faut atteindre un maximum de
plaisir et ressentir un minimum de souffrance. Sachant que tout plaisir vient avec son lot
de souffrances nous devons juger correctement. Épicure affirme qu’« il existe […] des
situations où nous laissons de côté de nombreux plaisirs, du fait justement qu’il en
découle pour nous un désagrément plus grand4». De plus, il classe les différents plaisirs
de l’homme en trois catégories. Il y en a qui sont à la fois naturels et nécessaires, comme
manger et boire, ceux-ci sont faciles à satisfaire. Puis, il y en a qui sont naturels et non-
nécessaires que nous devons modérer et finalement certains plaisirs sont non-naturels et
non-nécessaires et il faut y renoncer complètement. Épicure nous propose également un
remède afin de cesser d’être tourmenté. Il s’agit en fait du quadruple remède qui veut que
1
Laurence Hansen-Love. La philosophie de A à Z. Hatier. Paris. 2011., p. 163.
2
Extraits du Manuel d’Épictète, I.5.
3
Laurence Hansen-Love. La philosophie de A à Z. Hatier. Paris. 2011., p. 198.
4
Lettre à Ménécée, section 2b
millénaires. Cette préoccupation était à son apogée à l’époque de la Grèce antique,
époque que l’on désigne souvent comme étant l’âge d’or de la philosophie. Beaucoup se
demandaient : quel est le but ultime de la vie et comment y parvenir? Plusieurs
philosophes se sont penchés sur la question et chacun adhère à différentes positions. Il
sera donc question de comparer les positions des stoïciens, un groupe de philosophes
fondé vers -300 et d’Épicure, un philosophe né en 341 avant Jésus Christ. Puis, nous
comparerons les points de vue de ces philosophes de renom au mien.
Pour débuter, les stoïciens sont d’avis que le monde dans lequel nous vivons est
un grand être vivant dans lequel chaque espèce doit jouer un rôle. Ce rôle correspond au
but fondamental de l’espèce en question. Tout comme Aristote, les stoïciens adhèrent à
l’eudémonisme c’est-à-dire « toute doctrine qui fait du bonheur, soit individuel, soit
collectif, la fin suprême à laquelle tend toute activité humaine 1». Donc les stoïciens font
du bonheur le but ultime de la vie. Afin d’accéder à ce bonheur, il suffit de deux
éléments. Le premier est de développer la vertu pratique et théorique, en d’autres mots,
nous devons à la fois bien penser et bien agir. Puis, afin d’atteindre un bonheur
inébranlable, l’homme doit construire une citadelle intérieure. Il s’agit de remparts qui le
protègent du malheur. Afin de bâtir la citadelle, il faut pratiquer deux exercices spirituels,
le premier est de distinguer les deux sortes de réalités, celles qui dépendent de nous et
celles sur lesquelles nous n’avons aucun pouvoir. Le second est tout simplement
d’accepter ce qui ne dépend pas de nous. Les stoïciens affirment que « s’il s’agit de
quelque chose qui ne dépend pas de nous, tiens toute prête cette réponse : “Ce n’est rien
pour moi” 2». C’est donc pour cette raison que selon les stoïciens, le bonheur est le but
ultime de la vie.
De son côté, Épicure n’est pas tout à fait du même avis que les stoïciens. En effet,
Épicure adhère à la fois au concept de l’eudémonisme et au concept de l’hédonisme.
L’hédonisme est une « doctrine faisant du plaisir le Souverain Bien de l’homme 3», donc
pour Épicure, le bonheur et le plaisir veulent sensiblement dire la même chose. Pour
atteindre l’ataraxie, ou la forme parfaite du bonheur, il faut atteindre un maximum de
plaisir et ressentir un minimum de souffrance. Sachant que tout plaisir vient avec son lot
de souffrances nous devons juger correctement. Épicure affirme qu’« il existe […] des
situations où nous laissons de côté de nombreux plaisirs, du fait justement qu’il en
découle pour nous un désagrément plus grand4». De plus, il classe les différents plaisirs
de l’homme en trois catégories. Il y en a qui sont à la fois naturels et nécessaires, comme
manger et boire, ceux-ci sont faciles à satisfaire. Puis, il y en a qui sont naturels et non-
nécessaires que nous devons modérer et finalement certains plaisirs sont non-naturels et
non-nécessaires et il faut y renoncer complètement. Épicure nous propose également un
remède afin de cesser d’être tourmenté. Il s’agit en fait du quadruple remède qui veut que
1
Laurence Hansen-Love. La philosophie de A à Z. Hatier. Paris. 2011., p. 163.
2
Extraits du Manuel d’Épictète, I.5.
3
Laurence Hansen-Love. La philosophie de A à Z. Hatier. Paris. 2011., p. 198.
4
Lettre à Ménécée, section 2b