Intro :
o Durant 20e siècle
o Jean-Luc Lagarce:
Comédien, metteur en scène et auteur contemporain
Né le 14 février 1957
Devient célèbre grâce à sa mise en scène de La Cantatrice chauve de Ionesco
Ecrit beaucoup à propos du retour, de la disparition, de la perte et de la difficulté à
communiquer
1988 : apprend qu’il est séropositif et donc condamné
2 ans plus tard : grâce bourse 6 mois à Berlin il écrit Jlfdm qui devait s'appeler à
l'origine Les adieux puisqu’il se retrouvait dans le personnage principal Louis.
Malgré sa mort prématurée en 1995, il connaîtra succès posthume
o Tragédie contemporaine, Juste la fin du monde
Partie de la trilogie Le pays lointain
repose sur l'annonce de Louis à sa famille de sa maladie qui va l'entrainer à une mort
certaine.
o La pièce se passe dans la maison de la mère de Louis un dimanche
o Cet extrait de la scène 3 de la deuxième partie est le dénouement. Elle met en scène Louis et
sans doute ses derniers mots. De plus, elle concentre et accumule toute la tension dramatique
de la pièce car Antoine exprime toutes ses rancœurs et peurs à l’égard de son frère Louis.
o Pb : En quoi la scène de dénouement révèle-t-elle que la crise n’a pas été résolue ?
o Mouvements :
1er : les deux frères face à face (V1-V25)
2e : le personnage pathétique d’Antoine (V26-V34)
3e : un échange impossible (V35-V45)
Analyse 1er mouvement :
V1-V11 : Tout d’abord, Antoine semble chercher à s’assurer de la présence de Louis par
l’intermédiaire de l’anaphore « tu es là » aux vers 1 et 11 et de la question finale « Louis ? ». Cette
anaphore structure le texte.
V1-V16 : De plus, l’adverbe de lieu « là » affirme la présence de Louis sur scène ensuite confirmée
avec « je te vois » au vers 16. Cette insistance sur sa présence physique vient souligner son silence.
L'adverbe est ensuite repris et précisé par la préposition « devant moi ». Il s’agit donc d'un face à
face.
V2-7 : Des vers 2 à 7 Antoine commence à déplier sa colère à l'aide du champ lexical de l’inquiétude
avec l’antithèse « accuser sans mots », « plains », « pitié », « peur », « inquiétude », « colère » et «
mal ». Toutes ces émotions montrent qu’on est à l’acmé (= point le plus fort en émotions) de la
pièce.
V4-V6 : Les noms communs mis en valeur par l’allitération en [p] « pitié » et « peur » réfèrent à la
catharsis. Ce passage semble donc méta-théâtral. De plus, le groupe nominal « un vieux mot » fait
référence à Aristote, un dramaturge antique grec qui définit la pitié dans son œuvre La Poétique.
V7 : La préposition « malgré » révèle qu'en dépit de sa colère, Antoine ne veut aucun mal à son
frère, c’est ensuite confirmé par le reste du vers.
V8-9 : Le jeu entre les adverbes « déjà » et « encore » suggèrent que le départ de Louis est
imminent. De plus, ce départ est en fait sa mort comme le montre l’équivoque au vers 9.