ante-pierre-deschamps/frances/citations-utiles-dissertation-sur-pour-un-
oui-pour-un-non-de-sarraute/128103944
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-au-bac/disserter-sur-pour-un-oui-ou-pour-un-non-de-nathalie-sarraute-4-exercices-corriges-
pour-reussir-l-introduction.html
🌀 1. Les tropismes : l’influence des micro-mouvements intérieurs
📌 Citation :
“C'est… c'est plutôt que ce n'est rien…ce qui s’appelle rien…”
Analyse :
Ces formulations désignent l'impossibilité de nommer précisément la cause de la dispute.
Le “rien” devient le cœur de l’intrigue. On touche ici au théâtre de l’absurde : des mots
creux, des explications impossibles, mais des conséquences réelles et destructrices.
«Rien» n’est issu du latin rem, accusatif de res, qui signifie… «la chose». Il a donc été
employé pour désigner «quelque chose»
📌 Citation :
“Ce ne n’est pas ce que tu as dit… c’est ce que tu as laissé entendre.”
Analyse :
Cette phrase résume l'essence du tropisme : une réaction émotionnelle provoquée non par
le sens littéral, mais par l'impression ressentie. Ce que dit H2, c’est que le mal est né non
des mots, mais de l'invisible, de l'intonation, du sous-entendu. Cela montre que la
communication humaine est un terrain miné de micro-perceptions, souvent inconscientes.
📌 Citation :
“Ce n’était rien… et pourtant ça a tout changé.”
Analyse :
-un détail apparemment insignifiant déclenche une rupture profonde entre deux amis.
-rôle dramatique des non-dits et des micro-événements dans le théâtre de la dispute : un
mot, une intonation, une impression de condescendance peuvent suffire à faire éclater une
relation longtemps jugée solide
-le « rien » prend une dimension explosive, car il révèle des rancœurs enfouies et des
malaises jamais exprimés.
, -la véritable violence ne réside pas toujours dans des actes ou des paroles fortes, mais dans
les failles invisibles du langage, dans ces zones grises où les interprétations divergent. Ce
détail devient alors le miroir de l’incommunicabilité humaine, transformant la scène en
champ de bataille psychologique.
-Le théâtre devient le lieu idéal pour explorer cette fragilité, car il donne à voir l’invisible : les
silences, les hésitations, les tensions souterraines. La pièce montre donc que les conflits les
plus marquants peuvent naître d’un « rien », et que ce rien est souvent tout.
📌 Citation :
H.1: “Des mots ? Entre nous? (..) je m'en serais souvenu.
H2: Non pas des mots comme ça(..) pas ceux dont on dit qu'on les a "eus"...
Des mots qu'on n'a pas "eus", justement… On ne sait pas comment ils nous
viennent…
Analyse :
Cette phrase joue sur l’expression “avoir des mots” — euphémisme pour “se disputer”. Le
fait de ne pas “avoir eu des mots” mais d’en être affecté suggère la puissance du non-dit.
Sarraute explore la communication floue, les mots absents qui pèsent plus que ceux
prononcés.
📌 Citation :
« Ce sont des mouvements indéfinissables, qui glissent très rapidement aux limites de notre
conscience ; ils sont à l'origine de nos gestes, de nos paroles, des sentiments que nous
manifestons. »
Sarraute, Tropismes
🗣️ 2. Intonation et sous-entendus
📌 Citation :
H1 : Vraiment, c'est le cas de le dire : pour un oui ou pour un non… parce que j'ai dit : «
c'est bien, ça. » Oh pardon, je ne l'ai pas prononcé comme il fallait : « C'est biiiien ça. »
Analyse :
H1 réagit au reproche étrange que lui fait H2 : il a été blessé par ce qui semble plutôt, au
premier abord, un encouragement : « c’est bien, ça ». H1 se montre donc sceptique « c’est
le cas de le dire : pour un oui, pour un non ». C’est-à-dire, sur tout et sur rien… Prononcé ici,
juste après le premier reproche, le titre de la pièce prend toute sa force : sur quoi repose
vraiment la dispute, quelle est son origine, « pour » quelle raison, « pour » quelle « cause »