Lecture linéaire OBJ1 Texte 4- La cour du lion, J. de La Fontaine
Parcours : La Comédie Sociale
Introduction :
La Fontaine, poète français du XVIIème siècle, s’est rendu célèbre pour ses Fables, qu’il a écrite en s’inspirant
des fabulistes latin Phèdre, et grec Esope. Mais sous le masque des animaux, le moraliste n’en dépeint pas
moins la société de son temps et les relations de la Cour du roi Soleil.
La fable « La cour du lion » est extraite du Livre VII publiée en 1678. Alternant alexandrins et octosyllabes, La
fontaine présente quatre figures animales : un lion, un ours, un singe et un renard dans le but de peindre les
vices humains observables à Versailles.
LECTURE
Nous verrons donc comment, au travers d’un récit plaisant, répondant à l’une des ambitions de l’apologue
(placere) et développé, le fabuliste cherche également à nous instruire (docere) en proposant une critique
politique virulente.
I - Des vers 1 -14, le fabuliste présente le contexte, la situation initiale
V1-2 : Situation initiale qui montre la toute puissance de la Lionne : Alexandrins donc vers longs et nobles +
Diérèse « Li-onne » et « nati-ons » + référence à l’absolutisme avec la mention du « ciel » qui « l’avait fait
maître »
Le moraliste distille déjà quelques éléments de critique légère :
- La périphrase qui permet de désigner le roi « Sa Majesté Lionne » est assez élégante mais laisse
pourtant immédiatement place à une critique du monarque.
- Le CC de temps : « un jour » nous indique que cette décision s’apparente à un caprice. Le désir de
connaître son peuple ne l’animait pas jusqu’alors. En outre, il est assez vaniteux, désirant mesurer sa
puissance.
V3 : l’action débute au passé simple de manière vigoureuse avec des octosyllabes (vers plus courts). Le verbe
d’obligation : « mander », en premier lieu, révèle son autorité.
V4-7 : La suite d’enjambements et les octosyllabes installent un rythme plus rapide au sein de la fable, mettent
en exergue sa toute-puissance : « Ses vassaux de toute nature, / Envoyant de tous les côtés / Une circulaire
écriture, / Avec son sceau. » Le CC de lieu : « de tous les côtés » sous-entend que son royaume est vaste ce qui
accentue sa domination. Le rejet : « Avec son sceau » permet d’insister sur son pouvoir et le caractère impératif
de la convaocation.
V 7 -11 Il est vrai que le champ lexical de la richesse et de la grandeur, dans les vers suivants, vise à montrer le
faste du règne de Louis XIV : « Cour plénière » (v 9), « fort grand festin » (v 10), « tours de Fagotin » (v 11), + La
durée des festivités : « un mois durant » (v 8), le spectacle proposé : « tours de Fagotin » et l’abondance de la
nourriture servie, rendue visible par l’hyperbole : « un fort grand festin » révèlent le caractère excessif,
l’absence de mesure du roi Soleil.
V 12-13 : « magnificence » (v 12) = verbe péjoratif « étalait » : <Le roi désire en effet impressionner ses sujets
de manière excessive.
V14 : on comprend avec le nom propre « Louvre », que le roi les reçoit dans son palais : « En son Louvre il les
invita » . Le fabuliste fait donc un parallèle clair entre le Prince de la fable, et le Roi Soleil.
Parcours : La Comédie Sociale
Introduction :
La Fontaine, poète français du XVIIème siècle, s’est rendu célèbre pour ses Fables, qu’il a écrite en s’inspirant
des fabulistes latin Phèdre, et grec Esope. Mais sous le masque des animaux, le moraliste n’en dépeint pas
moins la société de son temps et les relations de la Cour du roi Soleil.
La fable « La cour du lion » est extraite du Livre VII publiée en 1678. Alternant alexandrins et octosyllabes, La
fontaine présente quatre figures animales : un lion, un ours, un singe et un renard dans le but de peindre les
vices humains observables à Versailles.
LECTURE
Nous verrons donc comment, au travers d’un récit plaisant, répondant à l’une des ambitions de l’apologue
(placere) et développé, le fabuliste cherche également à nous instruire (docere) en proposant une critique
politique virulente.
I - Des vers 1 -14, le fabuliste présente le contexte, la situation initiale
V1-2 : Situation initiale qui montre la toute puissance de la Lionne : Alexandrins donc vers longs et nobles +
Diérèse « Li-onne » et « nati-ons » + référence à l’absolutisme avec la mention du « ciel » qui « l’avait fait
maître »
Le moraliste distille déjà quelques éléments de critique légère :
- La périphrase qui permet de désigner le roi « Sa Majesté Lionne » est assez élégante mais laisse
pourtant immédiatement place à une critique du monarque.
- Le CC de temps : « un jour » nous indique que cette décision s’apparente à un caprice. Le désir de
connaître son peuple ne l’animait pas jusqu’alors. En outre, il est assez vaniteux, désirant mesurer sa
puissance.
V3 : l’action débute au passé simple de manière vigoureuse avec des octosyllabes (vers plus courts). Le verbe
d’obligation : « mander », en premier lieu, révèle son autorité.
V4-7 : La suite d’enjambements et les octosyllabes installent un rythme plus rapide au sein de la fable, mettent
en exergue sa toute-puissance : « Ses vassaux de toute nature, / Envoyant de tous les côtés / Une circulaire
écriture, / Avec son sceau. » Le CC de lieu : « de tous les côtés » sous-entend que son royaume est vaste ce qui
accentue sa domination. Le rejet : « Avec son sceau » permet d’insister sur son pouvoir et le caractère impératif
de la convaocation.
V 7 -11 Il est vrai que le champ lexical de la richesse et de la grandeur, dans les vers suivants, vise à montrer le
faste du règne de Louis XIV : « Cour plénière » (v 9), « fort grand festin » (v 10), « tours de Fagotin » (v 11), + La
durée des festivités : « un mois durant » (v 8), le spectacle proposé : « tours de Fagotin » et l’abondance de la
nourriture servie, rendue visible par l’hyperbole : « un fort grand festin » révèlent le caractère excessif,
l’absence de mesure du roi Soleil.
V 12-13 : « magnificence » (v 12) = verbe péjoratif « étalait » : <Le roi désire en effet impressionner ses sujets
de manière excessive.
V14 : on comprend avec le nom propre « Louvre », que le roi les reçoit dans son palais : « En son Louvre il les
invita » . Le fabuliste fait donc un parallèle clair entre le Prince de la fable, et le Roi Soleil.