Texte 20 : Antigone
Introduction :
Cet extrait est issu de la pièce Antigone présentée pour la première fois par Jean Anouilh en 1944. Cette tragédie est une
réécriture moderne de plusieurs pièces de l’Antiquité mais surtout d’une pièce en particulier du même titre, donc Antigone,
de Sophocle ayant vécu au Vème siècle avant notre ère.
À Thèbes, après la mort du roi Oedipe, ses deux fils Étéocle et Polynice, décident de régner chacun à un an. Mais au
terme de la première année, Étéocle refuse de quitter le trône et les deux frères s’entretuent. Une fois Créon, leur oncle,
arrivé au pouvoir, il ordonne qu’on rende hommage à Étéocle tandis que Polynice doit servir d’exemple et être laissé sans
sépulture. Une décision qu’Antigone, soeur des deux frères refuse catégoriquement contrairement à sa soeur Ismène.
Dans cette scène, les deux soeurs parlent de la situation de Polynice et des dangers qu’elles pourraient concourir si elles
en venaient à enfreindre la décision de leur oncle. Cet extrait appartient au parcours : «crise personnelle, crise familiale».
Axe de lecture : Le commentaire montrera comment le dramaturge met en scène l’opposition radicale qui sépare les
deux sœurs.
Analyse linéaire :
Réplique 1 : Antigone se compare à sa sœur. Elle est une enfant «si malheureuse», tourmentée par la jalousie, jusqu’à la
cruauté : elle en donne 4 exemples :
• 2 sont à l’imparfait et qui se sont donc répétés (imparfait de répétition),
• 2 au passé simple, les plus violents, qui ne se sont produits qu’une fois : « une fois ».
On a ici une enfant malheureuse de ne pas être belle et une enfant qui a tout, car elle est belle. Une qui veut changer le
monde et une autre qui n’en voit pas l’intérêt puisqu’elle a tout.
Cette jalousie a pris fin , on le comprend avec l’expression : « cela me rassure ce matin que tu sois belle ».
Mais la différence entre les 2 sœurs existe toujours. Antigone est toujours tourmentée, puisqu’elle a besoin d’être rassurée.
La chevelure, la beauté, est une métaphore : Ismène ne pense pas de bêtises, donc Antigone en pense. Les mèches
d’Ismène sont « lisses et bien ordonnées », comme ses idées. Elle est obéissante et conformiste, tandis que l’esprit
d’Antigone est rempli de « bêtises », de ce qui doit apparaître aux yeux d’I comme des bêtises.
Répliques 2-3 : Ismène ne la comprend pas. Antigone le lui fait remarquer, sans explication. Comme si Ismène ne pouvait
pas la comprendre.
Répliques 4-7 : Les répliques 4 à 7 sont symétriques, ce qui met en lumière cette différence entre les 2 sœurs : Antigone
est folle. Elles s’accordent sur cette différence essentielle. L’adjectif « folle » reprend le mot « bêtises » de la réplique 1.
Antigone accepte d’être vue comme folle en disant « oui » (réplique 7), car elle sait qu’il y a des choses plus importantes
que celles que la raison nous dicte.
Introduction :
Cet extrait est issu de la pièce Antigone présentée pour la première fois par Jean Anouilh en 1944. Cette tragédie est une
réécriture moderne de plusieurs pièces de l’Antiquité mais surtout d’une pièce en particulier du même titre, donc Antigone,
de Sophocle ayant vécu au Vème siècle avant notre ère.
À Thèbes, après la mort du roi Oedipe, ses deux fils Étéocle et Polynice, décident de régner chacun à un an. Mais au
terme de la première année, Étéocle refuse de quitter le trône et les deux frères s’entretuent. Une fois Créon, leur oncle,
arrivé au pouvoir, il ordonne qu’on rende hommage à Étéocle tandis que Polynice doit servir d’exemple et être laissé sans
sépulture. Une décision qu’Antigone, soeur des deux frères refuse catégoriquement contrairement à sa soeur Ismène.
Dans cette scène, les deux soeurs parlent de la situation de Polynice et des dangers qu’elles pourraient concourir si elles
en venaient à enfreindre la décision de leur oncle. Cet extrait appartient au parcours : «crise personnelle, crise familiale».
Axe de lecture : Le commentaire montrera comment le dramaturge met en scène l’opposition radicale qui sépare les
deux sœurs.
Analyse linéaire :
Réplique 1 : Antigone se compare à sa sœur. Elle est une enfant «si malheureuse», tourmentée par la jalousie, jusqu’à la
cruauté : elle en donne 4 exemples :
• 2 sont à l’imparfait et qui se sont donc répétés (imparfait de répétition),
• 2 au passé simple, les plus violents, qui ne se sont produits qu’une fois : « une fois ».
On a ici une enfant malheureuse de ne pas être belle et une enfant qui a tout, car elle est belle. Une qui veut changer le
monde et une autre qui n’en voit pas l’intérêt puisqu’elle a tout.
Cette jalousie a pris fin , on le comprend avec l’expression : « cela me rassure ce matin que tu sois belle ».
Mais la différence entre les 2 sœurs existe toujours. Antigone est toujours tourmentée, puisqu’elle a besoin d’être rassurée.
La chevelure, la beauté, est une métaphore : Ismène ne pense pas de bêtises, donc Antigone en pense. Les mèches
d’Ismène sont « lisses et bien ordonnées », comme ses idées. Elle est obéissante et conformiste, tandis que l’esprit
d’Antigone est rempli de « bêtises », de ce qui doit apparaître aux yeux d’I comme des bêtises.
Répliques 2-3 : Ismène ne la comprend pas. Antigone le lui fait remarquer, sans explication. Comme si Ismène ne pouvait
pas la comprendre.
Répliques 4-7 : Les répliques 4 à 7 sont symétriques, ce qui met en lumière cette différence entre les 2 sœurs : Antigone
est folle. Elles s’accordent sur cette différence essentielle. L’adjectif « folle » reprend le mot « bêtises » de la réplique 1.
Antigone accepte d’être vue comme folle en disant « oui » (réplique 7), car elle sait qu’il y a des choses plus importantes
que celles que la raison nous dicte.