Texte 19 : Phèdre
Introduction :
Cet extrait est issu de la pièce de théâtre Phèdre jouée pour la première fois en 1677. Cette tragédie, écrite par Racine, est
représentative du théâtre classique français et s’inscrit donc dans le mouvement du Classicisme du XVIIème siècle. Dans
cette pièce, Racine s’inspire énormément d’une pièce d’Euripide de l’Antiquité intitulé Hippolyte.
Phèdre est une tragédie racontant une histoire sans solution car Phèdre aime le seul homme qu’elle n’a pas le droit d’aimer,
le fils de son mari. Emportée par la passion, elle finira par lui avouer. Thésée, son mari qui est un tueur de monstre revient
et Phèdre ment en lui disant qu’Hippolyte est amoureux d’elle. Dans cette scène, Thésée confronte son fils. Cet extrait
appartient au parcours : «crise personnelle, crise familiale».
Axe de lecture : Le commentaire montrera comment s’exprime la fureur vengeresse de Thésée.
Analyse :
Vers n°1 : L’extrait commence par une question rhétorique qui équivaut à une affirmation exprimant la surprise et
l’indignation. Thésée oppose le «tu» et le «moi», donc Hippolyte et lui. C’est une opposition que l’on retrouvera tout le
long du passage.
Le texte commence par une violente apostrophe «perfide» qui est mise en valeur par sa position en tête de vers et la
rupture. Cet apostrophe «perfide» précise la nature de l’opposition entre le «moi» et le «tu» car d’après Thésée, «je» et
«tu» ne peuvent plus se rencontrer car l’un a trahi l’autre. Une trahison telle qu’elle suscite plusieurs questions entre un
père et son fils. Les lois naturels des sentiments ne résiste pas à l’ampleur de la trahison et de l’indignation.
Vers n°2 : Une nouvelle apostrophe : «monstre», mise en valeur de la même manière que l’apostrophe «perfide» au
premier vers. Avec ce mot, le père exclus son fils de l’humanité. Mais surtout, le père met son fils au même niveau que
les créatures malfaisantes qu’il a poursuivie toute sa vie.
Cette apostrophe est accompagnée par la proposition relative «qu’a trop longtemps épargné le tonnerre» qui rappelle le
caractère anormale de l’existence d’Hippolyte aux yeux de Thésée. En disant cela, Thésée le menace et c’est une manière
de dire qu’il devrait déjà être mort.
Vers n°3 : De nouveau une apostrophe : «Reste impur des brigands dont j’ai purgé la terre.» L’apostrophe est le mode
d’expression de la colère de Thésée. Après avoir exclus l’humanité d’Hippolyte, avec le mot «brigand», il l’exclut des
honnêtes gens. De plus, ce mot le met au même rang que les 2 catégories d’ennemis de Thésée.
Le thème de la souillure est introduit avec l’adjectif «impur» et le verbe «purger» qui est important car il a un sens
religieux surtout chez les grecs. Ainsi, non seulement Hippolyte a trahi son père mais aussi les dieux.
Chacune de ses trois apostrophes est un coup porté à Hippolyte. Thésée ne veut pas frapper physiquement son fils, il le
fait donc symboliquement avec les mots.
Introduction :
Cet extrait est issu de la pièce de théâtre Phèdre jouée pour la première fois en 1677. Cette tragédie, écrite par Racine, est
représentative du théâtre classique français et s’inscrit donc dans le mouvement du Classicisme du XVIIème siècle. Dans
cette pièce, Racine s’inspire énormément d’une pièce d’Euripide de l’Antiquité intitulé Hippolyte.
Phèdre est une tragédie racontant une histoire sans solution car Phèdre aime le seul homme qu’elle n’a pas le droit d’aimer,
le fils de son mari. Emportée par la passion, elle finira par lui avouer. Thésée, son mari qui est un tueur de monstre revient
et Phèdre ment en lui disant qu’Hippolyte est amoureux d’elle. Dans cette scène, Thésée confronte son fils. Cet extrait
appartient au parcours : «crise personnelle, crise familiale».
Axe de lecture : Le commentaire montrera comment s’exprime la fureur vengeresse de Thésée.
Analyse :
Vers n°1 : L’extrait commence par une question rhétorique qui équivaut à une affirmation exprimant la surprise et
l’indignation. Thésée oppose le «tu» et le «moi», donc Hippolyte et lui. C’est une opposition que l’on retrouvera tout le
long du passage.
Le texte commence par une violente apostrophe «perfide» qui est mise en valeur par sa position en tête de vers et la
rupture. Cet apostrophe «perfide» précise la nature de l’opposition entre le «moi» et le «tu» car d’après Thésée, «je» et
«tu» ne peuvent plus se rencontrer car l’un a trahi l’autre. Une trahison telle qu’elle suscite plusieurs questions entre un
père et son fils. Les lois naturels des sentiments ne résiste pas à l’ampleur de la trahison et de l’indignation.
Vers n°2 : Une nouvelle apostrophe : «monstre», mise en valeur de la même manière que l’apostrophe «perfide» au
premier vers. Avec ce mot, le père exclus son fils de l’humanité. Mais surtout, le père met son fils au même niveau que
les créatures malfaisantes qu’il a poursuivie toute sa vie.
Cette apostrophe est accompagnée par la proposition relative «qu’a trop longtemps épargné le tonnerre» qui rappelle le
caractère anormale de l’existence d’Hippolyte aux yeux de Thésée. En disant cela, Thésée le menace et c’est une manière
de dire qu’il devrait déjà être mort.
Vers n°3 : De nouveau une apostrophe : «Reste impur des brigands dont j’ai purgé la terre.» L’apostrophe est le mode
d’expression de la colère de Thésée. Après avoir exclus l’humanité d’Hippolyte, avec le mot «brigand», il l’exclut des
honnêtes gens. De plus, ce mot le met au même rang que les 2 catégories d’ennemis de Thésée.
Le thème de la souillure est introduit avec l’adjectif «impur» et le verbe «purger» qui est important car il a un sens
religieux surtout chez les grecs. Ainsi, non seulement Hippolyte a trahi son père mais aussi les dieux.
Chacune de ses trois apostrophes est un coup porté à Hippolyte. Thésée ne veut pas frapper physiquement son fils, il le
fait donc symboliquement avec les mots.