Texte 2 : Les Aveugles
Introduction :
Le poème «Les Aveugles» est un extrait du recueil Les Fleurs du Mal publié en 1861 par Charles Baudelaire qui s’inscrit dans
le mouvement des Romantiques. Ce poème apparaît dans la section «Tableaux Parisiens». C'est une section dans laquelle le
poète réfléchi sur la difficulté d'être un artiste dans le monde moderne du second Empire. Ce poème appartient au parcours :
«l’alchimie du poète».
Axe de lecture : Le commentaire montrera l’ambivalence des personnages parce que, d’un côté les aveugles sont privés
de vue pourtant ils semblent dotés d’une étrange faculté de voir.
Analyse linéaire :
On reconnaît cette forme de poème qui est un sonnet, formé de deux quatrains et de deux tercets. C’est une forme fréquemment
utilisé par Charles Baudelaire.
Titre : Le titre «les aveugles» est un terme qui indique que les personnages sont réduits à un seul de leurs aspects : la cécité.
On peut donc penser dès le début que le thème principale de ce sonnet sera la vue. On a un collectif, c’est à dire que dès le
titre, aucun personnage n’est individualisé.
Strophe n°1 :
Vers n°1 : Le verbe «contempler» suppose une dimension esthétique. L’adjectif «affreux» est le mot le plus fort et se situe en
fin de vers. Ce mot semblent en contradiction avec l’idée de contemplation qu’on trouve en tête de vers.
Le vers est coupé en deux, on a l’impression d’avoir affaire à deux mondes très différents. D’un côté, il y a cette invitation à
la contempler et de l’autre, il y a la laideur.
L’adjectif «affreux» est renforcé par l’adverbe «vraiment» qui met un point définitif à ce jugement. Le point d’exclamation
semble vouloir dire avec force à quel point ce constat est marquant.
Avec l’expression mon «âme» le poète s’adresse à lui même et il s’invite lui même. C’est à son âme qu’il semble donner
l’injonction d’aller à l’encontre des habitudes. Voilà un texte dont l’enjeu principal est intellectuel.
Il s’impose un projet qui consiste à aller à l’encontre des habitudes et il se force à voir, comme beaucoup, ce que l’on ne
considère comme laid.
Vers n°2 : L’expression au vers 2 «Pareils aux mannequins» est une comparaison qui déshumanise. Les aveugles n’ont ici que
l’apparence de l’humanité. L’adjectif «ridicule» les éloigne encore de nous, lecteur, et empêche la compassion car on en fait
des objet de rire. L’adverbe «vaguement» atténue la brutalité de l’adjectif mais tous ces termes éloignent les aveugles de la
normalité humaines.
Vers n°3 : L’adjectif «terrible» est très fort d’autant plus qu’il est en tête de vers et séparé par une virgule. «affreux»,
«ridicules» et «terribles» sont des termes qui expriment un malaise de la part de celui qui les regarde. Pour l’auteur, ce sont
forcément des personnes qui suscitent des réactions fortes. «singuliers comme les somnambules» avec cette expression, on
commence à voir apparaître l’idée que les aveugles sont peut être dotés d’un vue particulière, notamment avec le terme
«somnambule».
Vers n°4 : Tout est dit ici sur l’ambivalence des personnages. Ils semblent voir quelque chose puisqu’ils dirigent leurs yeux
quelque part. Mais ce qu’ils dirigent n’est qu’une forme, un globe, qui avec l’adjectif «ténébreux» suggère les ténèbres de la
cécité. Cette étrangeté est mise en valeur par «on ne sait où» qui laisse entendre que les aveugles savent.
Introduction :
Le poème «Les Aveugles» est un extrait du recueil Les Fleurs du Mal publié en 1861 par Charles Baudelaire qui s’inscrit dans
le mouvement des Romantiques. Ce poème apparaît dans la section «Tableaux Parisiens». C'est une section dans laquelle le
poète réfléchi sur la difficulté d'être un artiste dans le monde moderne du second Empire. Ce poème appartient au parcours :
«l’alchimie du poète».
Axe de lecture : Le commentaire montrera l’ambivalence des personnages parce que, d’un côté les aveugles sont privés
de vue pourtant ils semblent dotés d’une étrange faculté de voir.
Analyse linéaire :
On reconnaît cette forme de poème qui est un sonnet, formé de deux quatrains et de deux tercets. C’est une forme fréquemment
utilisé par Charles Baudelaire.
Titre : Le titre «les aveugles» est un terme qui indique que les personnages sont réduits à un seul de leurs aspects : la cécité.
On peut donc penser dès le début que le thème principale de ce sonnet sera la vue. On a un collectif, c’est à dire que dès le
titre, aucun personnage n’est individualisé.
Strophe n°1 :
Vers n°1 : Le verbe «contempler» suppose une dimension esthétique. L’adjectif «affreux» est le mot le plus fort et se situe en
fin de vers. Ce mot semblent en contradiction avec l’idée de contemplation qu’on trouve en tête de vers.
Le vers est coupé en deux, on a l’impression d’avoir affaire à deux mondes très différents. D’un côté, il y a cette invitation à
la contempler et de l’autre, il y a la laideur.
L’adjectif «affreux» est renforcé par l’adverbe «vraiment» qui met un point définitif à ce jugement. Le point d’exclamation
semble vouloir dire avec force à quel point ce constat est marquant.
Avec l’expression mon «âme» le poète s’adresse à lui même et il s’invite lui même. C’est à son âme qu’il semble donner
l’injonction d’aller à l’encontre des habitudes. Voilà un texte dont l’enjeu principal est intellectuel.
Il s’impose un projet qui consiste à aller à l’encontre des habitudes et il se force à voir, comme beaucoup, ce que l’on ne
considère comme laid.
Vers n°2 : L’expression au vers 2 «Pareils aux mannequins» est une comparaison qui déshumanise. Les aveugles n’ont ici que
l’apparence de l’humanité. L’adjectif «ridicule» les éloigne encore de nous, lecteur, et empêche la compassion car on en fait
des objet de rire. L’adverbe «vaguement» atténue la brutalité de l’adjectif mais tous ces termes éloignent les aveugles de la
normalité humaines.
Vers n°3 : L’adjectif «terrible» est très fort d’autant plus qu’il est en tête de vers et séparé par une virgule. «affreux»,
«ridicules» et «terribles» sont des termes qui expriment un malaise de la part de celui qui les regarde. Pour l’auteur, ce sont
forcément des personnes qui suscitent des réactions fortes. «singuliers comme les somnambules» avec cette expression, on
commence à voir apparaître l’idée que les aveugles sont peut être dotés d’un vue particulière, notamment avec le terme
«somnambule».
Vers n°4 : Tout est dit ici sur l’ambivalence des personnages. Ils semblent voir quelque chose puisqu’ils dirigent leurs yeux
quelque part. Mais ce qu’ils dirigent n’est qu’une forme, un globe, qui avec l’adjectif «ténébreux» suggère les ténèbres de la
cécité. Cette étrangeté est mise en valeur par «on ne sait où» qui laisse entendre que les aveugles savent.
