Texte 11 : Le Nègre de Surinam
Introduction :
Il s’agit d’un extrait d’un conte philosophique intitulé Candide publié par Voltaire en 1759. Dans ce conte, Voltaire
promène son personnage principale, Candide, pour lui faire découvrir comment vivent les hommes. Voltaire ne pouvait
pas ne pas confronter son personnage à la question de l’esclavage qui est centrale dans la pensée des Lumières. C’est
pourquoi dans ce passage, le personnage Candide se retrouve face à un esclave maltraité en Guyane hollandaise. Voltaire
appartient à un mouvement de pensée du XVIIIème siècle qui est celui des Lumières. Cet extrait appartient au parcours :
«rire et savoir».
Axe de lecture : Notre commentaire montrera que ce texte, pour dénoncer l’esclavage, utilise les ressources du
pathétique.
Analyse linéaire :
Ce texte comporte 3 parties, qui montre bien qu’on a affaire à un récit philosophique.
• Tout d’abord, nous avons la rencontre entre Candide et l’esclave
• Ensuite, pour la plus grande partie du texte et la partie qui est la plus importante, la réplique de l’esclave. C’est
évidemment ce passage qui va concentrer le pathétique.
• Enfin, dans l’extrême fin, nous avons la conclusion philosophique et une conclusion sur l’idée de bonheur.
Étape n°1 : La rencontre (l.1 à 5)
L’essentiel arrive très vite : «En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre» (l.1). On a là une écriture très efficace,
qui va vite à l’essentiel.
Le nègre n’est caractérisé que par des manques :
• D’abord il est par terre, c’est-à-dire qu’il est comparé ici à un objet.
• Il n’a plus que la moitié d’un habit.
• “Il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite” (l.2).
Ces manques sont presque mis sur le même niveau. On nous parle de son habit et puis dans la même phrase «il manquait
(…) la jambe gauche et la main droite».
Dans cette première étape, qui est celle de la rencontre, le personnage est décrit de manière objective. Il y a comme un
temps d’arrêt entre le constat de ses handicaps et la réaction affective.
D’emblée, la réaction de Candide est de le considérer comme un être humain, ce qui n’est pas le cas chez les esclavagistes.
En effet, il emploie le mot «homme». Ce terme ici, traduit l’état d’esprit de Candide.
Ensuite, il compatit, on a le vocabulaire de l’expression de la compassion notamment avec l’adjectif «pauvre» et le «Eh !
mon Dieu !» qui marque le scandale. Il y a également le groupe nominal «l’état horrible». Mais surtout, il l’interroge,
c’est-à-dire qu’il ne passe pas devant lui de manière indifférente car le penseur des Lumières ne peut pas être indifférent
Introduction :
Il s’agit d’un extrait d’un conte philosophique intitulé Candide publié par Voltaire en 1759. Dans ce conte, Voltaire
promène son personnage principale, Candide, pour lui faire découvrir comment vivent les hommes. Voltaire ne pouvait
pas ne pas confronter son personnage à la question de l’esclavage qui est centrale dans la pensée des Lumières. C’est
pourquoi dans ce passage, le personnage Candide se retrouve face à un esclave maltraité en Guyane hollandaise. Voltaire
appartient à un mouvement de pensée du XVIIIème siècle qui est celui des Lumières. Cet extrait appartient au parcours :
«rire et savoir».
Axe de lecture : Notre commentaire montrera que ce texte, pour dénoncer l’esclavage, utilise les ressources du
pathétique.
Analyse linéaire :
Ce texte comporte 3 parties, qui montre bien qu’on a affaire à un récit philosophique.
• Tout d’abord, nous avons la rencontre entre Candide et l’esclave
• Ensuite, pour la plus grande partie du texte et la partie qui est la plus importante, la réplique de l’esclave. C’est
évidemment ce passage qui va concentrer le pathétique.
• Enfin, dans l’extrême fin, nous avons la conclusion philosophique et une conclusion sur l’idée de bonheur.
Étape n°1 : La rencontre (l.1 à 5)
L’essentiel arrive très vite : «En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre» (l.1). On a là une écriture très efficace,
qui va vite à l’essentiel.
Le nègre n’est caractérisé que par des manques :
• D’abord il est par terre, c’est-à-dire qu’il est comparé ici à un objet.
• Il n’a plus que la moitié d’un habit.
• “Il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite” (l.2).
Ces manques sont presque mis sur le même niveau. On nous parle de son habit et puis dans la même phrase «il manquait
(…) la jambe gauche et la main droite».
Dans cette première étape, qui est celle de la rencontre, le personnage est décrit de manière objective. Il y a comme un
temps d’arrêt entre le constat de ses handicaps et la réaction affective.
D’emblée, la réaction de Candide est de le considérer comme un être humain, ce qui n’est pas le cas chez les esclavagistes.
En effet, il emploie le mot «homme». Ce terme ici, traduit l’état d’esprit de Candide.
Ensuite, il compatit, on a le vocabulaire de l’expression de la compassion notamment avec l’adjectif «pauvre» et le «Eh !
mon Dieu !» qui marque le scandale. Il y a également le groupe nominal «l’état horrible». Mais surtout, il l’interroge,
c’est-à-dire qu’il ne passe pas devant lui de manière indifférente car le penseur des Lumières ne peut pas être indifférent