Texte 10 : De l’esclavage des nègres
Introduction :
Ce célèbre texte est tiré d’un ouvrage intitulé L’Esprit des lois publié en 1748 par Montesquieu . C’est un ouvrage
juridique et philosophique dans lequel Montesquieu réfléchit sur ce que devrait être les lois du pays pour que les gens y
vivent heureux. Montesquieu appartient à un mouvement de pensée du XVIIIème siècle qui est celui des Lumières. Cet
extrait appartient au parcours : «rire et savoir».
Axe de lecture : Le commentaire montrera que Montesquieu use ici de l’ironie pour montrer que les arguments des
esclavagistes sont irrecevables. Pour commenter ce texte, nous allons voir les arguments les uns après les autres pour
montrer en quoi ils ne sont pas acceptables.
Analyse linéaire :
Ligne n°1 : Le texte débute avec une phrase au conditionnel qui nous avertit donc que ce qui suit dans le texte n’est pas
la pensée de Montesquieu mais la pensée des esclavagiste dont il fait semblant de prendre parti. Il s’agit donc d’une
situation hypothétique. Il est normal que Montesquieu s’occupe de la question de l’esclavage, qui était à son apogée durant
le XVIIIème siècle, car elle est centrale dans la pensée des Lumières.
Argument n°1 : Le premier argument est économique. Il a l’air sérieux car il repose sur une vérité : «Les peuples d’Europe
(…) tant de terres.» (l.3-4). Les Européens n’avaient plus d’esclaves en Amérique, il a donc fallu qu’ils en trouvent
ailleurs. L’argument semble recevable sur le stricte plan économique. En revanche, sur le plan moral l’argument est
inacceptable car il transforme les individus en outils qu’on peut facilement remplacer. L’emploi du nom «peuples» au
pluriel montre l’ampleur du phénomène, et donc du crime. L’emploi du verbe «devoir» dans l’expression «ils ont dû» (l.3)
exprime une obligation, une contrainte. Cela laisse entendre que les esclavagistes n’ont pas pu faire autrement. On voit
bien qu’il s’agit d’une obligation économique et non morale.
Argument n°2 : Le deuxième argument est lui aussi très juste sur un plan strictement économique : «Le sucre (…)
impossible de les plaindre.» (l.5-6). Ici l’homme n’est considéré que comme un outil utilisé pour faire baisser les prix. De
plus, il s’agit du sucre qui est un produit de luxe pas du tout indispensable. C’est d’autant plus scandaleux qu’on réduise
des hommes en esclavage pour un produit de luxe dont très peu profite.
Le texte commence par deux arguments moralement inacceptables mais qui ont une logique économique. Le reste des
arguments n’est qu’un tissu d’absurdité, qui défie toute les lois de la logique. C’est une manière pour Montesquieu de
montrer qu’à part la défense de leurs intérêts économiques, les esclavagistes n’ont rien à dire de cohérent pour défendre
leur comportement.
Argument n°3 : «Ceux dont il s’agit sont noirs (…) impossible de les plaindre.» (l.6-7). Voici un argument qui a
l’apparence de la logique mais qui est absurde. Il est en deux parties comme s’il y avait un lien fort entre elles alors qu’il
y en a évidemment aucun. «il sont noirs (…) ils ont le nez écrasé», nous avons affaire à une proposition de conséquence
alors que l’argument n’en évoque aucune. En effet, avoir un nez écrasé et être plain n’a pas de rapport logique.
Introduction :
Ce célèbre texte est tiré d’un ouvrage intitulé L’Esprit des lois publié en 1748 par Montesquieu . C’est un ouvrage
juridique et philosophique dans lequel Montesquieu réfléchit sur ce que devrait être les lois du pays pour que les gens y
vivent heureux. Montesquieu appartient à un mouvement de pensée du XVIIIème siècle qui est celui des Lumières. Cet
extrait appartient au parcours : «rire et savoir».
Axe de lecture : Le commentaire montrera que Montesquieu use ici de l’ironie pour montrer que les arguments des
esclavagistes sont irrecevables. Pour commenter ce texte, nous allons voir les arguments les uns après les autres pour
montrer en quoi ils ne sont pas acceptables.
Analyse linéaire :
Ligne n°1 : Le texte débute avec une phrase au conditionnel qui nous avertit donc que ce qui suit dans le texte n’est pas
la pensée de Montesquieu mais la pensée des esclavagiste dont il fait semblant de prendre parti. Il s’agit donc d’une
situation hypothétique. Il est normal que Montesquieu s’occupe de la question de l’esclavage, qui était à son apogée durant
le XVIIIème siècle, car elle est centrale dans la pensée des Lumières.
Argument n°1 : Le premier argument est économique. Il a l’air sérieux car il repose sur une vérité : «Les peuples d’Europe
(…) tant de terres.» (l.3-4). Les Européens n’avaient plus d’esclaves en Amérique, il a donc fallu qu’ils en trouvent
ailleurs. L’argument semble recevable sur le stricte plan économique. En revanche, sur le plan moral l’argument est
inacceptable car il transforme les individus en outils qu’on peut facilement remplacer. L’emploi du nom «peuples» au
pluriel montre l’ampleur du phénomène, et donc du crime. L’emploi du verbe «devoir» dans l’expression «ils ont dû» (l.3)
exprime une obligation, une contrainte. Cela laisse entendre que les esclavagistes n’ont pas pu faire autrement. On voit
bien qu’il s’agit d’une obligation économique et non morale.
Argument n°2 : Le deuxième argument est lui aussi très juste sur un plan strictement économique : «Le sucre (…)
impossible de les plaindre.» (l.5-6). Ici l’homme n’est considéré que comme un outil utilisé pour faire baisser les prix. De
plus, il s’agit du sucre qui est un produit de luxe pas du tout indispensable. C’est d’autant plus scandaleux qu’on réduise
des hommes en esclavage pour un produit de luxe dont très peu profite.
Le texte commence par deux arguments moralement inacceptables mais qui ont une logique économique. Le reste des
arguments n’est qu’un tissu d’absurdité, qui défie toute les lois de la logique. C’est une manière pour Montesquieu de
montrer qu’à part la défense de leurs intérêts économiques, les esclavagistes n’ont rien à dire de cohérent pour défendre
leur comportement.
Argument n°3 : «Ceux dont il s’agit sont noirs (…) impossible de les plaindre.» (l.6-7). Voici un argument qui a
l’apparence de la logique mais qui est absurde. Il est en deux parties comme s’il y avait un lien fort entre elles alors qu’il
y en a évidemment aucun. «il sont noirs (…) ils ont le nez écrasé», nous avons affaire à une proposition de conséquence
alors que l’argument n’en évoque aucune. En effet, avoir un nez écrasé et être plain n’a pas de rapport logique.