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Resume

Résumé Fiche de lecture : Daniel Gaxie, Le cens caché, Paris, Édition Le Seuil, 2000

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-
Vendu
-
Pages
9
Publié le
14-04-2024
Écrit en
2023/2024

Il s'agit d'une fiche de lecture de grande qualité de l’ouvrage de Daniel Gaxie, Le cens caché, publié aux éditions Le Seuil (2000). Ce document clair et structuré de neuf pages s’avèrera idéal pour de nombreux étudiant(e)s en science politique, sociologie, Institut d’Études politiques, IPAG, Droit, AES, GEA… pour préparer certains concours de la Fonction publique et bien entendu pour tout(e) autre intéressé(e).

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Publié le
14 avril 2024
Nombre de pages
9
Écrit en
2023/2024
Type
Resume

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FICHE DE LECTURE
Daniel Gaxie
Le cens caché, Paris, Éd. Le Seuil, 2000




Introduction

Le livre de Daniel Gaxie remet en question la légitimité du système démocratique et de son
corollaire, le suffrage universel. Pour lui, le système actuel a, en pratique, beaucoup de points
communs avec le système censitaire qui existait dans le passé.

En 1991 : 15% des personnes de plus de 15 ans lisent régulièrement un quotidien national,
plus de la moitié des Français qui disposent d’un récepteur de télévision ne regardent jamais
ou que très rarement les émissions traitant de près ou de loin la politique.

La réflexion menée dans Le cens caché débute par l’exposé de l’analyse qui prédomine dans
le champ politique, postulant que tous les citoyens sont attentifs aux évènements
politiques et compétents pour se prononcer sur les enjeux politiques.

Partant du constat que de nombreuses enquêtes sociologiques ont montré que l’intérêt pour la
politique est loin d’être universellement partagé et qu’il est inégalement distribué selon les
classes sociales, les classes supérieures dans la hiérarchie sociale étant les plus politisées,
Daniel Gaxie remet en cause cette analyse relevant du sens commun.

L’auteur s’oppose donc à la théorie démocratique, en conduisant une enquête sociologique
sur la politisation non pas dans l’optique d’un intérêt et d’une compétence universelle
pour la politique, mais selon la thèse que la politisation est soumise à des conditions
sociales déterminées.

L’analyse empirique est conduite selon la problématique suivante :

- Quel est le degré réel d’attention accordé par les agents sociaux aux
évènements politiques ?
- Quels sont les facteurs qui favorisent la politisation ainsi définie ?
- Quelles conséquences produit cette inégale politisation ?

L’analyse secondaire de données issues de sondages permet à l’auteur de définir les variables
sociales qui déterminent les inégalités de politisation et de les expliquer. Nous allons donc
nous demander comment l’auteur est parvenu à rompre avec le sens commun en matière de
politisation et quel est le système théorique qu’il utilise pour expliquer les inégalités de
politisation.



I) La technique de rupture avec l’illusion démocratique.

Difficile de rompre avec le sens commun en matière de politisation, c’est-à-dire avec la
théorie démocratique, puisque celle-ci est l’objet d’un attachement fort au sein de l’ensemble


1

, de la société et qu’elle justifie et légitime l’ensemble du système politique en place dans
les sociétés occidentales.

A. L’illusion démocratique.

Dans le premier chapitre intitulé « La démocratie et le citoyen », Daniel Gaxie expose
l’étendue des prénotions relatives à la politisation. La théorie démocratique postule en effet
l’existence d’un intérêt universellement partagé par les citoyens universellement
compétents pour se prononcer sur tous les enjeux.

Tout citoyen est donc considéré comme capable de produire une opinion politique. Par
conséquent tous les votes sont considérés comme une opinion politique et comme un choix
réfléchi et motivé approuvant les principes fondamentaux, par rapport aux positions prises par
les acteurs politiques qui bénéficient de ces choix.

Cette représentation de l’attitude des citoyens vis-à-vis de la politique et des comportements
électoraux est fonctionnelle : elle permet en effet de légitimer la démocratie comme
système de gouvernement. Si tous les citoyens sont capables d’énoncer des opinions
proprement politiques et donc d’effectuer un véritable choix politique à travers leur vote, cela
signifie logiquement que ce sont bien tous les citoyens qui exercent le pouvoir au sein de
la démocratie à travers des représentants choisis de manière réfléchie.

Ces postulats légitiment également les professionnels de la politique dans l’exercice du
pouvoir puisqu’ils sont censés représenter les intérêts et les positions politiques de leurs
électeurs. La lutte pour le pouvoir est supposée être sanctionnée par le vote, qui permettrait
aux citoyens tous intéressés par la politique et compétents pour se prononcer sur des enjeux
politiques, les acteurs politiques détenant alors le pouvoir de manière légitime. La théorie de
la démocratie participative fondée sur ces présupposés permet de légitimer la détention
du pouvoir politique par une minorité.

L’apogée de cette croyance est atteint avec l’adoption du suffrage universel. Lorsque
certaines classes sociales, certaines classes d’âge ou les femmes sont exclues du processus
électoral, c’est dans le but d’écarter des choix politiques des catégories sociales considérés
comme incompétentes pour se prononcer sur des enjeux politiques. Avec le suffrage
universel, on admet l’idée d’un corps électoral universellement attentif aux évènements
politiques et universellement compétent en matière politique.

Comment cette illusion démocratique s’impose-t-elle non seulement dans le champ politique,
mais aussi dans l’ensemble de la société ?

L’affirmation des votes comme l’expression d’une opinion politique se fait par l’intermédiaire
du discours des professionnels de la politique, lors de leur lutte pour l’appropriation des
électorats, la revendication du choix de leurs positions par les électeurs étant la condition de la
légitimation de leur exercice du pouvoir dans le système politique. Des acteurs politiquement
opposés véhiculent, répètent et diffusent donc ces prénotions.

Ce sens commun est renforcé par l’existence d’un sens commun savant véhiculé par les
analyses des politologues et par les sondages d’opinion, qui théorise ces prénotions et les pare
d’une justification empirique.



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