La participation électorale
Introduction :
•Il faut un lien de fraternité entre les individus, sinon la démocratie ne serait qu’une
juxtaposition d’égoïsme.
I] - L’opinion publique comme objet politique
•L’opinion publique se compose de plusieurs aspects :
- 1er :Un aspect philosophique : forme d’autonomie de l’opinion publique, qu’il faut la
prendre comme telle,
- 2e :Un aspect médiatique : l’opinion publique est un support d’information, que les
politiques utilisent pour faire passer des messages, qu’on cherche à sonder
-3e : L’aspect sociologique : interroge l’homogénéité de l’opinion publique
•L’opinion publique possède toutefois plusieurs paradoxes :
-1er : Celle-ci est présentée comme un argument, qui renvoie à la capacité de
délibération
On se demande si elle relève de l’émotion/ la passion ( patos ) ou la raison (logos )
= ambiguïté car elle tient des 2
-2e : Ce n’est pas parce que l’opinion publique est portée par le plus grand nombre
qu’elle est forcément vraie – la majorité peut parfois être induite en erreur.
-3e Enfin, on perçoit l’opinion publique comme autonome mais, en même temps, la
notion d’influence est très forte en démocratie
→ Ce sont ces trois paradoxes de l’opinion qui posent la question de savoir ce qu’est
l’opinion publique et la place qu’occupe l’opinion publique en démocratie.
A) – Archéologie de l’opinion publique
• 4 époques qui caractérisent l’évolution de l’opinion publique :
- Antiquité : l’Agora = destiné seulement aux hommes
-17e/18e: les salons = destiné qu’à l’aristocratie
- 19e s : presse et cafés = bourgeois et classe moyenne
- aujourd’hui : virtuel, forum = tout le monde y a accès
→ Cette évolution montre que :
- il existe caractère non homogène de l’opinion public
-’il y a une évolution de l’opinion publique, qui passe d’une élite culturelle à la foule.
B) – La mesure de l’opinion publique : les sondages
• Les sondages sont apparus en 1935, (avec George Gallup → un morceau de la presse
qu’il fallait remplir pour renvoyer au siège).
• C’est à partir de 1940 que les sondages ont été introduit en France avec l’IFOP, à savoir
l’Institut Française de l’Opinion Publique.
→ ceux ci essayent de montrer que l’opinion public est existant, homogène
• Mais Pierre Bourdieu montre que l’opinion publique n’existe pas :
- Il montre que les sondages sont des artefacts, ( constructions artificielles ) et que
dans la vraie vie, la plupart des gens n’ont pas d’opinion sur les grands sujets de la
politique, donc les interroger n’a pas vraiment de sens.
C’est pour cela qu’il y a un certain nombre de sans réponse
, - On a aussi le postulat que toutes les idées se valent et que les personnes auraient
des opinions de même poids ‡ pour lui : il y a des personnes plus instruites donc il y a des
arguments qui sont mieux fondés que d’autres.
- biais dans les questions posées ( élément qui vient modifier, travestir la question sous
l’effet d’une intention politique )→ elles répondent à une intention politique donc ne sont
pas neutres .
→ Il y a en effet un abus de langage de parler d’opinion publique pour Bourdieu,
« L’effet fondamental de l’enquête d’opinion est de constituer l’idée qu’il existe une
opinion publique unanime donc de légitimer une politique et de renforcer les rapports de
force qui la rendent possible. Le seul sondage suffit à légitimer une politique. Il suffit de
dire qu’il y a 65 % des personnes qui pensent que pour mettre en place une certaine
décision politique. »
•Il insiste que la publication dans la presse des sondages contribue à mettre en scène
l’opinion publique et à lui donner une existence autonome, à légitimer des politiques, mais
aussi contribuer à renforcer le poids de l’opinion publique,
• De même, la publication des sondages n’est pas anodine → influence des sondages.
•Patrick Champagne, (élève de Bourdieu) montra que cette dimension marchande du
sondage exerce également une influence. Pour lui, les manifestations dans la rue sont
plus intéressantes pour connaître l’état d’esprit d’une société que les sondages.
• Il y a trois types de sondages :
- Les enquêtes de perception : évaluent des réactions et des décisions à un projet,
- Les enquêtes électorales :intentions de vote
- Les enquêtes de popularité : mesure la popularité dune personne publique par
exemple les évaluations de la notoriété des candidats.
• La technique du sondage remonte à celle de la statistique ( dès XVIIIème siècle ), avec
l’idée de pouvoir calculer de manière statistique à partir d’un échantillon
Mais impossible de représenter fidèlement une globalité à travers un sondage car il y a
des données propres à notre génération:
-l’indécision, ( ex : 15 % des français qui rentrent dans l’isoloir et qui ne savent pas
pour qui voter )
- mensonges → certains mentent car n’assument pas leurs choix
- volatilité politique ( plus de fidélité aux partis ) = Habert avec « l’engament post-it » et
vote sur enjeux ( on ne vote pas pour un parti politique mais pour une cause/ enjeux )
C) la fabrication de l’opinion publique
a) la démocratie d’opinion : une forme achevée de la démocratie ?
• C’est une expression que l’on retrouve chez Loïc Blondiaux, un politologue montrant que
les sondages donnent aux politiques et aux décideurs une forme d’espoir.
Les sondages participent à ce que Dominique Rousseau évoque le nom de la démocratie
continue, à partir des années 90, et qui évoque le fait qu’en sondant la population, les
décideurs ont une forme d’instrument de pilotage à vue – c’est une démocratie en continu
et qui permanente qui donne l’idée d’un outil à vue pour que les politiques puissent
avancer sur telles ou telles décisions.
•Si les sondages donnent ce sentiment aux politiques, ils ont quand même l’avantage de
constituer un contre-pouvoir. Les sondages, en fait, formalisent, c’est-à-dire qu’ils
permettent de rendre concret une concurrence entre deux idées. On appelle cela la
Introduction :
•Il faut un lien de fraternité entre les individus, sinon la démocratie ne serait qu’une
juxtaposition d’égoïsme.
I] - L’opinion publique comme objet politique
•L’opinion publique se compose de plusieurs aspects :
- 1er :Un aspect philosophique : forme d’autonomie de l’opinion publique, qu’il faut la
prendre comme telle,
- 2e :Un aspect médiatique : l’opinion publique est un support d’information, que les
politiques utilisent pour faire passer des messages, qu’on cherche à sonder
-3e : L’aspect sociologique : interroge l’homogénéité de l’opinion publique
•L’opinion publique possède toutefois plusieurs paradoxes :
-1er : Celle-ci est présentée comme un argument, qui renvoie à la capacité de
délibération
On se demande si elle relève de l’émotion/ la passion ( patos ) ou la raison (logos )
= ambiguïté car elle tient des 2
-2e : Ce n’est pas parce que l’opinion publique est portée par le plus grand nombre
qu’elle est forcément vraie – la majorité peut parfois être induite en erreur.
-3e Enfin, on perçoit l’opinion publique comme autonome mais, en même temps, la
notion d’influence est très forte en démocratie
→ Ce sont ces trois paradoxes de l’opinion qui posent la question de savoir ce qu’est
l’opinion publique et la place qu’occupe l’opinion publique en démocratie.
A) – Archéologie de l’opinion publique
• 4 époques qui caractérisent l’évolution de l’opinion publique :
- Antiquité : l’Agora = destiné seulement aux hommes
-17e/18e: les salons = destiné qu’à l’aristocratie
- 19e s : presse et cafés = bourgeois et classe moyenne
- aujourd’hui : virtuel, forum = tout le monde y a accès
→ Cette évolution montre que :
- il existe caractère non homogène de l’opinion public
-’il y a une évolution de l’opinion publique, qui passe d’une élite culturelle à la foule.
B) – La mesure de l’opinion publique : les sondages
• Les sondages sont apparus en 1935, (avec George Gallup → un morceau de la presse
qu’il fallait remplir pour renvoyer au siège).
• C’est à partir de 1940 que les sondages ont été introduit en France avec l’IFOP, à savoir
l’Institut Française de l’Opinion Publique.
→ ceux ci essayent de montrer que l’opinion public est existant, homogène
• Mais Pierre Bourdieu montre que l’opinion publique n’existe pas :
- Il montre que les sondages sont des artefacts, ( constructions artificielles ) et que
dans la vraie vie, la plupart des gens n’ont pas d’opinion sur les grands sujets de la
politique, donc les interroger n’a pas vraiment de sens.
C’est pour cela qu’il y a un certain nombre de sans réponse
, - On a aussi le postulat que toutes les idées se valent et que les personnes auraient
des opinions de même poids ‡ pour lui : il y a des personnes plus instruites donc il y a des
arguments qui sont mieux fondés que d’autres.
- biais dans les questions posées ( élément qui vient modifier, travestir la question sous
l’effet d’une intention politique )→ elles répondent à une intention politique donc ne sont
pas neutres .
→ Il y a en effet un abus de langage de parler d’opinion publique pour Bourdieu,
« L’effet fondamental de l’enquête d’opinion est de constituer l’idée qu’il existe une
opinion publique unanime donc de légitimer une politique et de renforcer les rapports de
force qui la rendent possible. Le seul sondage suffit à légitimer une politique. Il suffit de
dire qu’il y a 65 % des personnes qui pensent que pour mettre en place une certaine
décision politique. »
•Il insiste que la publication dans la presse des sondages contribue à mettre en scène
l’opinion publique et à lui donner une existence autonome, à légitimer des politiques, mais
aussi contribuer à renforcer le poids de l’opinion publique,
• De même, la publication des sondages n’est pas anodine → influence des sondages.
•Patrick Champagne, (élève de Bourdieu) montra que cette dimension marchande du
sondage exerce également une influence. Pour lui, les manifestations dans la rue sont
plus intéressantes pour connaître l’état d’esprit d’une société que les sondages.
• Il y a trois types de sondages :
- Les enquêtes de perception : évaluent des réactions et des décisions à un projet,
- Les enquêtes électorales :intentions de vote
- Les enquêtes de popularité : mesure la popularité dune personne publique par
exemple les évaluations de la notoriété des candidats.
• La technique du sondage remonte à celle de la statistique ( dès XVIIIème siècle ), avec
l’idée de pouvoir calculer de manière statistique à partir d’un échantillon
Mais impossible de représenter fidèlement une globalité à travers un sondage car il y a
des données propres à notre génération:
-l’indécision, ( ex : 15 % des français qui rentrent dans l’isoloir et qui ne savent pas
pour qui voter )
- mensonges → certains mentent car n’assument pas leurs choix
- volatilité politique ( plus de fidélité aux partis ) = Habert avec « l’engament post-it » et
vote sur enjeux ( on ne vote pas pour un parti politique mais pour une cause/ enjeux )
C) la fabrication de l’opinion publique
a) la démocratie d’opinion : une forme achevée de la démocratie ?
• C’est une expression que l’on retrouve chez Loïc Blondiaux, un politologue montrant que
les sondages donnent aux politiques et aux décideurs une forme d’espoir.
Les sondages participent à ce que Dominique Rousseau évoque le nom de la démocratie
continue, à partir des années 90, et qui évoque le fait qu’en sondant la population, les
décideurs ont une forme d’instrument de pilotage à vue – c’est une démocratie en continu
et qui permanente qui donne l’idée d’un outil à vue pour que les politiques puissent
avancer sur telles ou telles décisions.
•Si les sondages donnent ce sentiment aux politiques, ils ont quand même l’avantage de
constituer un contre-pouvoir. Les sondages, en fait, formalisent, c’est-à-dire qu’ils
permettent de rendre concret une concurrence entre deux idées. On appelle cela la
