LL A la santé
Guillaume Apollinaire est un poète français du début du XX ème siècle, précurseur des
surréalistes. Il est influencé par un « esprit nouveau » avec une effervescence culturelle remarquable,
portée par des mouvements comme le Cubisme et le Futurisme. Son recueil « Alcools » réunit une
grande diversité de poèmes écrits entre 1898 et 1913, ce qui lui donne une dimension
autobiographique. Il se présente comme une œuvre originale qui s’inscrit entre tradition et
modernité. D’ailleurs, dès sa parution en 1913, Alcools devient le manifeste de la poésie moderne
notamment par la suppression de toute ponctuation et par des vers libérés des règles de versification
traditionnelles. Apollinaire a composé « A la santé » pendant son incarcération à la prison du même
nom, pendant quelques jours, accusé de complicité dans le vol de la « La Joconde ». Ce court séjour
en prison a profondément affecté Apollinaire qui rend compte de cette expérience à travers une
série de poèmes. Nous nous demanderons comment Apollinaire nous faire partager l’expérience
traumatisante d’une incarcération.
I
Avant d’entrer dans ma cellule
Il a fallu me mettre nu
Et quelle voix sinistre ulule
Guillaume qu’es-tu devenu
Le Lazare entrant dans la tombe
Au lieu d’en sortir comme il fit
Adieu Adieu chantante ronde
Ô mes années ô jeunes filles
1er mouvement des vers 1 à 8 : L’arrivée à la prison
Dans ce premier poème on trouve une atmosphère pesante avec les thermes « cellule » ;
« sinistre ». La cellule est comparée à une « tombe » qui connote la mort.
Dès son arrivée en prison, Apollinaire subit l’humiliation de se « mettre nu » En effet tous les
prisonniers doivent revêtir le même uniforme pour des raisons de sécurité. En outre l’expression
se mettre à nue signifie également dévoiler la vérité et dans le cas des prisonniers avouer leur
faute.
La question rhétorique « Guillaume qu’es-tu devenu » qu’Apollinaire se pose à lui-même évoque
une remise en question, une introspection de la part du poète. Cette question est posée par une
« voix sinistre » qui « ulule ». Ainsi, tel un gémissement, cette question résonne dans la tête
d’Apollinaire qui se demande comment il s’est retrouvé ici.
Il utilise une image biblique, plutôt humoristique, pour décrire sa situation : « Le Lazare entrant
dans la tombe ». A l’inverse de Lazare qui sort de son tombeau, ressuscité par Jésus, Apollinaire
entre dans sa cellule qui est comparée à une tombe. Cette comparaison est également mise en
évidence avec le parallélisme de construction entre le vers 1 et le vers 5.
Guillaume Apollinaire est un poète français du début du XX ème siècle, précurseur des
surréalistes. Il est influencé par un « esprit nouveau » avec une effervescence culturelle remarquable,
portée par des mouvements comme le Cubisme et le Futurisme. Son recueil « Alcools » réunit une
grande diversité de poèmes écrits entre 1898 et 1913, ce qui lui donne une dimension
autobiographique. Il se présente comme une œuvre originale qui s’inscrit entre tradition et
modernité. D’ailleurs, dès sa parution en 1913, Alcools devient le manifeste de la poésie moderne
notamment par la suppression de toute ponctuation et par des vers libérés des règles de versification
traditionnelles. Apollinaire a composé « A la santé » pendant son incarcération à la prison du même
nom, pendant quelques jours, accusé de complicité dans le vol de la « La Joconde ». Ce court séjour
en prison a profondément affecté Apollinaire qui rend compte de cette expérience à travers une
série de poèmes. Nous nous demanderons comment Apollinaire nous faire partager l’expérience
traumatisante d’une incarcération.
I
Avant d’entrer dans ma cellule
Il a fallu me mettre nu
Et quelle voix sinistre ulule
Guillaume qu’es-tu devenu
Le Lazare entrant dans la tombe
Au lieu d’en sortir comme il fit
Adieu Adieu chantante ronde
Ô mes années ô jeunes filles
1er mouvement des vers 1 à 8 : L’arrivée à la prison
Dans ce premier poème on trouve une atmosphère pesante avec les thermes « cellule » ;
« sinistre ». La cellule est comparée à une « tombe » qui connote la mort.
Dès son arrivée en prison, Apollinaire subit l’humiliation de se « mettre nu » En effet tous les
prisonniers doivent revêtir le même uniforme pour des raisons de sécurité. En outre l’expression
se mettre à nue signifie également dévoiler la vérité et dans le cas des prisonniers avouer leur
faute.
La question rhétorique « Guillaume qu’es-tu devenu » qu’Apollinaire se pose à lui-même évoque
une remise en question, une introspection de la part du poète. Cette question est posée par une
« voix sinistre » qui « ulule ». Ainsi, tel un gémissement, cette question résonne dans la tête
d’Apollinaire qui se demande comment il s’est retrouvé ici.
Il utilise une image biblique, plutôt humoristique, pour décrire sa situation : « Le Lazare entrant
dans la tombe ». A l’inverse de Lazare qui sort de son tombeau, ressuscité par Jésus, Apollinaire
entre dans sa cellule qui est comparée à une tombe. Cette comparaison est également mise en
évidence avec le parallélisme de construction entre le vers 1 et le vers 5.
