Matthieu
PATAULT
107 Sujet : Le seul objectif de Mme de La Fayette, dans la Princesse de Clèves, est-il de
condamner les passions ?
C’est en 1678 que la Princesse de Clèves fit son apparition, écrit par Mme de la Fayette ce
roman raconte une histoire d’amour impossible au sein de la cour de Henri II. Bien qu’il
appartienne au classicisme on ne peut s’empêcher d’y voir aussi l’influence d’autre courant de
pensé comme la préciosité, le jansénisme ou même le tragique. Dans ce roman, le personnage
principale, la Princesse de Clèves, est face à un dilemme, elle est éperdument amoureuse du Duc de
Nemours mais elle est mariée au Prince de Clèves, deux choix s’offrent alors à elle : tromper et
écouter sa passion ou rester fidèle et respecter sa vertu. Alors, l’unique objectif de Mme de La
Fayette, dans la Princesse de Clèves, est-il de condamner les passions, d’apporter un discours
moralisateur sur cette dernière ? Dans une première partie nous pourrons voir que que Mme de La
Fayette utilise son roman pour condamner les passions, puis nous verrons que les passions on tout
de même un véritable intérêt romanesque, enfin nous qu’en fait, ce n’est pas son unique objectif en
écrivant son roman.
Mme de La Fayette utilise en effet son roman pour condamner les passion. Dans ce dernier
la passion est à l’origine de comportements immoraux, les personnages victimes de celle-ci
commettent des actes qu’ils n’auraient jamais fait en temps normal. Le duc de Nemours vol un
portrait de la Princesse de Clèves sous ses yeux alors qu’elle le laisse faire : cette actes est bien sûr
égoïste et immature. Le Duc de Nemours, personne respectable de la haute société de la cours,
s’abaisse à un actes comme celui-ci à cause de son amour pour la Princesse de Clèves. La passion
est bien moteurs de comportements immoraux.
Dans La Princesse de Clèves, la passion rend aussi l’individu malheureux, les personnages
sont tristes à cause de leurs passions. Le Prince de Clèves, va mourir de chagrin seul et fou
amoureux de sa femme, qui en aime un autre : « Que ferais-je de la vie, reprit-il, pour la passer avec
une personne que j'ai tant aimée, et dont j'ai été si cruellement trompé, ou pour vivre séparé de cette
même personne, et en venir à un éclat et à des violences si opposées à mon humeur et à la passion
que j'avais pour vous ». Ce discours pathétique du Prince de Clèves sur son lit de mort témoigne
parfaitement de l’amour fou pour sa femme mais aussi de la grande tristesse qu’il ressent, ce qui
nous amène à conclure que, dans ce roman, les individu passionnés souffrent.
Enfin, on se rend compte que la passion est aussi destructrice, la vie de La Princesse de
Clèves se voit détruite à cause de son amour pour le Duc de Nemours. Le registre tragique est assez
présent dans le roman : dans le tragique on retrouve certain grand thèmes comme le dilemme, un
choix difficile qui ne peut aboutir qu’à une issue malheureuse, une notion de force supérieur contre
laquelle le héro ou l’héroïne se bat, l’impuissance face à cette même force. Se sont souvent ces
forces ou ces entités supérieurs qui sont à l’origine de la destruction dans les tragédies. Dans la
Princesse de Clèves on retrouve chacun de ces thèmes : la princesse doit choisir entre amour et
vertu, tromper son mari ou renoncé à son amour pour le Duc de Nemours, elle se bat contre sa
passion, qui est trop puissant et qui prend même parfois le dessus, elle ne peut rien faire pour s’en
défaire. La présence du registre tragique où l’héroïne se bat contre ses sentiments montre en effet le
côté destructeur de ces derniers.
Nous venons de voir que la Mme de La Fayette utilise bien son roman pour condamner les
passions car elles y sont sources de souffrances et de malheurs. Nous allons maintenant nous
demander si la passion au sein de La Princesse de Clèves n’a pas aussi un intérêt romanesque.
La passion est un ressort important à l’histoire, elle est moteur de l’intrigue et la fait
rebondir. Guidé par son amour, le Duc de Nemours va se rendre à la maison de campagne des
Clèves à Coulommiers et va surprendre une conversation, celle où la Princesse avoue son amour
pour un autre à son mari, mais elle ne donnera pas de nom. Le Duc de Nemours a maintenant la
confirmation que la Princesse l’aime, d’un amour assez puissant pour la pousser à l’avoué à son