en Thessalie qu’il passe les dernières ann ées de sa vie et
meurt, après y avoir connu une fois de plus la cél ébrité. Le
secret de sa longue vie - 107 ans peut-être fut, disait -il , de
*
n ’ avoir jamais agi en vue du plaisir, pas même du plaisir des
autres lï se pré valait particuli èrement de n’avoir jamais fait
,
un dieu de son ventre, ni accept é les invitations à faire bonne
chère. Platon Ta mis en scène dans le dialogue qui porte son
nom, Gorgias. C’ est là que Socrate l 'interroge sur la nature et
les vertus de la rhétorique. « Qu ’est-ce que tu enseignes ? lui
3
demande-t - il aussi Est-ce de la croyance ou de la science ? »
*
Nous verrons qu ’aux prises avec ces difficiles questions notre
rhéteur ne s’entête pas. Il se retire, au contraire, tout
simplement devant Socrate, ce qui ne veut pas dire que le vrai
Gorgias se reconnaî t dans le portrait que trace de lui Platon .
« Comme Platon sait bien manier la satire ! » , aurait- il
reconnu pourtant, en lisant le dialogue.
Ses oeuvres peuvent se ranger en trois groupes. Le
premier comprend des textes philosophiques, comme Sur le
non-être, ou sur la nature; le second , des discours, comme
celui qu’il prononça à Olympie, vers 392; le troisi ème, des
écrits qui touchent la technique rh étorique, Y À rt oratoiret par
exemple.
En disciple extrêmement libre de Parménide , Gorgias
se plaî t à souligner les difficultés des sp éculations sur P être.
Le non- être ne saurait être, pensc-t-i.1, et P être n’a pas
d’existence concrète. On ne peut même pas dire qu’il y a
quelque chose, car le sensible est inintelligible et ce qui se
conçoit n’a pas d’existence sensible Il n’y a rien, ni être , ni
*
non-être. Si quelque chose était, on ne pourrait d’ailleurs pas
le conna î tre ; si on le connaissait, il serait impossible de
l’exprimer, chacun interpr étant les mots à sa façon . L’être
rfest ni pensé, ni pensable. Il échappe au langage et demeure
meurt, après y avoir connu une fois de plus la cél ébrité. Le
secret de sa longue vie - 107 ans peut-être fut, disait -il , de
*
n ’ avoir jamais agi en vue du plaisir, pas même du plaisir des
autres lï se pré valait particuli èrement de n’avoir jamais fait
,
un dieu de son ventre, ni accept é les invitations à faire bonne
chère. Platon Ta mis en scène dans le dialogue qui porte son
nom, Gorgias. C’ est là que Socrate l 'interroge sur la nature et
les vertus de la rhétorique. « Qu ’est-ce que tu enseignes ? lui
3
demande-t - il aussi Est-ce de la croyance ou de la science ? »
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Nous verrons qu ’aux prises avec ces difficiles questions notre
rhéteur ne s’entête pas. Il se retire, au contraire, tout
simplement devant Socrate, ce qui ne veut pas dire que le vrai
Gorgias se reconnaî t dans le portrait que trace de lui Platon .
« Comme Platon sait bien manier la satire ! » , aurait- il
reconnu pourtant, en lisant le dialogue.
Ses oeuvres peuvent se ranger en trois groupes. Le
premier comprend des textes philosophiques, comme Sur le
non-être, ou sur la nature; le second , des discours, comme
celui qu’il prononça à Olympie, vers 392; le troisi ème, des
écrits qui touchent la technique rh étorique, Y À rt oratoiret par
exemple.
En disciple extrêmement libre de Parménide , Gorgias
se plaî t à souligner les difficultés des sp éculations sur P être.
Le non- être ne saurait être, pensc-t-i.1, et P être n’a pas
d’existence concrète. On ne peut même pas dire qu’il y a
quelque chose, car le sensible est inintelligible et ce qui se
conçoit n’a pas d’existence sensible Il n’y a rien, ni être , ni
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non-être. Si quelque chose était, on ne pourrait d’ailleurs pas
le conna î tre ; si on le connaissait, il serait impossible de
l’exprimer, chacun interpr étant les mots à sa façon . L’être
rfest ni pensé, ni pensable. Il échappe au langage et demeure
