et Lamartine (Les Méditations poétiques)
INTRODUCTION
_La question du moi est centrale chez les romantiques : ce qu'on connaît du mvmt
romantique, le moi en expression, lamentation, l'homme et la nature....
__Occurrences du mot « moi » dans les œuvres :
Rousseau = 358 occurrences
Lamartine = 117 occurrences
→ Donc notion très présente dans les deux œuvres, voire omniprésente chez Rousseau
(et on ne prend pas en compte les « je », les pronoms possessifs etc...)
Mais pourquoi étudier le « moi » et non pas le « je » ? Le je est lyrique, poétique, connoté
d'un genre... Or Les Rêveries ne relèvent pas directement du lyrisme directement (ce n'est pas une
œuvre poétique) même si on peut trouver des traces de lyrisme dans les descriptions de paysage,
surtout à la 5ème Promenade, la plus « romantique ».
Le moi est beaucoup plus général ? Beaucoup plus personnel au contraire ?
Le moi possède une dimension psychanalytique (le moi, sur-moi...). Donc une dimension beaucoup
plus inconsciente ? Le je s'affirme et s'exprime en tant qu'instance poétique mais le moi s'étudie
dans les tréfonds de l'âme, il se cherche et peut nous échapper. (On peut remettre en question cela à
la lecture de l’œuvre de Gérard de Nerval, dans son recueil Les Chimères il ne cesse de chercher
son « je » lyrique, en somme son identité)
_Donc peut affirmer son « je » par le lyrisme mais le « moi » reste en question le plus souvent
CHEZ ROUSSEAU / CHEZ LAMARTINE
Le moi est en question chez rousseau : « que suis-je ? » (première promenade). Mais ici il ne
s'interroge pas sur l'intériorité, l'identité mais plus particulièrement sur la composition, presque
scientifique du moi → « que », de quelle matière suis-je fait ? → d'où l'image du « baromètre » à la
Première Promenade, appareil servant à déterminer la pression atmosphérique, donc appareil qui
donne des informations sur un élément. Dans La profession de foi du vicaire savoyard Rousseau
pose en revanche la question du « qui suis-je ? », ici il s'inscrit dans une démarche d'introspection,
connaître son intériorité. C'est d'ailleurs une « lumière intérieure », sa conscience qui le guidera
dans ses choix moraux. La recherche du moi peut donc être multiple chez l'auteur.