Cours 1
31.01
Psychologie sociale Tisserant
Les objectifs de ce cours :
– Comprendre les processus de discrimination.
– L'usage de la diversité permet-il de réduire les inégalités ?
Chapitre 1 : La théorie de l'identité sociale et des relations intergroupes
L'identité ou la question du « Qui suis-je ? »
Le paradoxe de l'identité :
– Individuelle / collective
– Identique / unique
– Stable / malléable
– Identité pour soi / identité pour autrui
Plan du cours :
1. L'expérience de l'estimation de longueur de lignes
2. L'expérience du groupe minimal
3. La TIS ( théorie de l'identité sociale)
4. Compléments à la TIS
I) L'estimation de la longueur de lignes de Tajfel et Wilkes, 1963
8 lignes différentes, exposées à 3 groupes
1er groupe :chaque personne doit déterminer la longueur des lignes
2eme groupe : pareil mais avec en dessous des ligne « A et B ». Les lettres A, pour les plus petite
ligne, les B avec les plus grandes lignes.
3ème groupe : pareil mais les « A et B » pas dans le même ordre, ordre aléatoire.
Le correcteur fait la moyenne pour chaque groupe de chaque ligne. Ensuite, il mesure réellement les
lignes. Pour chaque groupe, la moyenne est très différente, c'est le groupe 1 qui à fait la meilleure
estimation Le fait qu'il y a des lettres, ça porte à confusion.
Résultats : Le groupe 1 meilleure estimation
2 : a sous-estimé la longueur des lignes A et sur estimé la longueur des B
3 : groupe contrôle, pas de résultat significatifs
Généralisation des résultats de l'expérience à la perception des personnes : expliquer « l'action
d'établir une différence »
« La pertinence des résultats pour les phénomènes sociopsychologiques est évidente (...)si des
individus appartiennent à des catégories différentes, ils seront jugés plus différents les uns des
autres d'un certain point de vue (…)
, II) L 'expérience du groupe minimal (Tajfel et col., 1971)
Expérience :
Sujets répartis, au hasard, en deux groupes selon une procédure consistant à leur faire croire qu'ils
se retrouvent ainsi à partir des préférences qu'ils ont préalablement exprimées envers des peintures
abstraites (de Klee ou de Kandinsky). Expérience ds une classe d'enfant. Les expérimentateurs,
montrent 2 tableaux et demandent aux enfants lequel ils préfèrent. Ensuite ils vont en récré et les
correcteurs jettent les copies et disent aux petits au hasard qu'ils appartiennent au groupe A ou B.
On fabrique 2 catégories : création de sentiment appartenance qui n'existait pas jusqu'ici.
Groupe minimal : condition minimaliste de constitution des groupes (Basé sur un seul fait). Le
groupe est inventé dans l'instant, rentrer en compétition et se dévaloriser.
Pour récompenser les enfants, ils ont des bonbons et demandent aux enfants de choisir un domino
pour partager les bonbons. (Matrice) récompense à se partager suivant la volonté de chacun soit
équité totale, soit plus pour eux moins pour les autres vise versa.
Résultats : Valorisation du groupe d'appartenance et de dévalorisation du groupe de non
appartenance. Endogroupe : groupe auquel j'appartiens
Exogroupe : groupe auquel je m'oppose
Biais d'homogénéisation intragroupe : généraliser sur l'ensemble du groupe
1ere expérience : explique les stéréotypes (les lignes)
2ème expérience : explique les préjugés (les tableaux)
Expérience de la discrimination : RadioCanada dans une école de primaire. Documentaire tiré de
l’émission ENJEUX, SOCIÉTÉ RADIO-Canada production. Pasquale TURBIDE et Lucie
PAYEUR/ Canada – 2006
Conclusion
Prédisposition à produire des différences et à les exagérer.
Plus la prédisposition à dévaloriser autrui dans sa différence = discrimination
PARADIGME EXPÉRIMENTAL DES GROUPES MINIMAUX TAJFEL
1- Formation de 2 groupes sur une base arbitraire (pile ou face)
2- Aucune histoire de conflits ou de compétition entre les membres des groupes qui sont créés
pour les besoins de l’expérience
3- Anonymat complet des sujets, dans le but de contrôler l’attraction et les conflits
interpersonnels : personne ne sait qui fait partie de tel ou tel groupe
4- Aucune interaction sociale à l’intérieur et entre les groupes : expérience des peintres, quand
ils effectuent les matrices, personne n’interagit
5- Aucun lien instrumental entre les réponses des sujets et leur intérêt personnel : les sujets
distribuent les ressources à des membres de l’endogroupe et de l’exogroupe, jamais à eux-
mêmes
III) La TIS (théorie de l’identité sociale)
Test du qui suis-je ?
Le sexe féminin donne plus souvent leur appartenance au sexe que les hommes
La théorie de l’identité sociale et des relations intergroupes
Définition de l’I.S selon TAJFEL (1972) DIAPO
3 postulats
- besoin d’une estime de soi positive : on ne peut pas vivre normalement durablement avec
, une mauvaise estime de soi (théorie d’I.S)
- comparaison endogroupe/exogroupe associés : on se compare en permanence, la vie est faite
que de moment de comparaison. L’I.S repose sur une comparaison intergroupe
- stratégies individuelles ou collectives pour maintenir ou retrouver une identité sociale
positive : on développe des stratégies quand sa va bien ou pas
L'individu et sa catégorisation de l'environnement social
Selon tajfel
L'identité sociale d'un individu est liée à la connaissance de son appartenance à certains groupes.
La question de l'identité social prend en compte la catégorisation que l'individu fait de
l'environnement sociale. Il y a des grandes catégorisation qui permet de nous ranger dans ces
catégories.
On, a notre fleur identitaire → chaque pétale représente notre identité (homme, adulte, jeune … )
appartenance sociale saillant : le fait que dans un contexte donné on a une catégorie social qui soit
activé. Le sentiment d'appartenance dépend du contexte dans lequel on se trouve.
Remarque : lorsque l'identité sociale est insatisfaite, l'individu tente soit de quitter son groupe pour
rejoindre un groupe plus positif et/ou de rendre son groupe distinct dans un sens positif
Exemple : l'assimilation des français algérien
Le mouvement ni pute ni soumise
IV) Compléments à la TIS
• A partir de la catégorie de l'auto catégorisation TAC
• La catégorisation croisée
• Relation intergroupe « dominant dominé » réponse complémentaire à la question du qui suis je
par les hommes.
• L'influence du statut et du pouvoir
1) TAC
Elle a été inventé par Turner qui complète la TIS en proposant la TAC :
– Les auto-catégorisation ou les catégorisation de soi
– La structure verticale des catégorisation : 3 niveaux de catégorisation
1er niveau : identité personnel (moche, beau ...) ; 2eme niveau : identité sociale (origine ...) ; 3ème
niveau : identité humaine (être humaine)
– la structure horizontale des catégories : la saillance de la catégorie de Soi
Remarque : le plus souvent TIS + TAC = « théorie de l'identité sociale »
2) La catégorisation croisée
Deschamps et Doise (1979) la discrimination entre groupes peut s'affaiblir jusqu'à disparaître dans
certaines conditions → nuance avec les TIS la catégorisation croisée a pour but de réintroduire un
autre type de catégorisation, c'est une association systématique de deux catégories provenant de
catégorisation différentes : Exemple : introduction des catégories « rouge »/ »bleue » (chacune de
ces catégories comprenant 3 filles et 3 garçons).
3) La relation intergroupe « dominant-dominé »
Lorenzi-Cioldi démontre que l'effet d'homogénéisation de l'intragroupe est lié au caractère
31.01
Psychologie sociale Tisserant
Les objectifs de ce cours :
– Comprendre les processus de discrimination.
– L'usage de la diversité permet-il de réduire les inégalités ?
Chapitre 1 : La théorie de l'identité sociale et des relations intergroupes
L'identité ou la question du « Qui suis-je ? »
Le paradoxe de l'identité :
– Individuelle / collective
– Identique / unique
– Stable / malléable
– Identité pour soi / identité pour autrui
Plan du cours :
1. L'expérience de l'estimation de longueur de lignes
2. L'expérience du groupe minimal
3. La TIS ( théorie de l'identité sociale)
4. Compléments à la TIS
I) L'estimation de la longueur de lignes de Tajfel et Wilkes, 1963
8 lignes différentes, exposées à 3 groupes
1er groupe :chaque personne doit déterminer la longueur des lignes
2eme groupe : pareil mais avec en dessous des ligne « A et B ». Les lettres A, pour les plus petite
ligne, les B avec les plus grandes lignes.
3ème groupe : pareil mais les « A et B » pas dans le même ordre, ordre aléatoire.
Le correcteur fait la moyenne pour chaque groupe de chaque ligne. Ensuite, il mesure réellement les
lignes. Pour chaque groupe, la moyenne est très différente, c'est le groupe 1 qui à fait la meilleure
estimation Le fait qu'il y a des lettres, ça porte à confusion.
Résultats : Le groupe 1 meilleure estimation
2 : a sous-estimé la longueur des lignes A et sur estimé la longueur des B
3 : groupe contrôle, pas de résultat significatifs
Généralisation des résultats de l'expérience à la perception des personnes : expliquer « l'action
d'établir une différence »
« La pertinence des résultats pour les phénomènes sociopsychologiques est évidente (...)si des
individus appartiennent à des catégories différentes, ils seront jugés plus différents les uns des
autres d'un certain point de vue (…)
, II) L 'expérience du groupe minimal (Tajfel et col., 1971)
Expérience :
Sujets répartis, au hasard, en deux groupes selon une procédure consistant à leur faire croire qu'ils
se retrouvent ainsi à partir des préférences qu'ils ont préalablement exprimées envers des peintures
abstraites (de Klee ou de Kandinsky). Expérience ds une classe d'enfant. Les expérimentateurs,
montrent 2 tableaux et demandent aux enfants lequel ils préfèrent. Ensuite ils vont en récré et les
correcteurs jettent les copies et disent aux petits au hasard qu'ils appartiennent au groupe A ou B.
On fabrique 2 catégories : création de sentiment appartenance qui n'existait pas jusqu'ici.
Groupe minimal : condition minimaliste de constitution des groupes (Basé sur un seul fait). Le
groupe est inventé dans l'instant, rentrer en compétition et se dévaloriser.
Pour récompenser les enfants, ils ont des bonbons et demandent aux enfants de choisir un domino
pour partager les bonbons. (Matrice) récompense à se partager suivant la volonté de chacun soit
équité totale, soit plus pour eux moins pour les autres vise versa.
Résultats : Valorisation du groupe d'appartenance et de dévalorisation du groupe de non
appartenance. Endogroupe : groupe auquel j'appartiens
Exogroupe : groupe auquel je m'oppose
Biais d'homogénéisation intragroupe : généraliser sur l'ensemble du groupe
1ere expérience : explique les stéréotypes (les lignes)
2ème expérience : explique les préjugés (les tableaux)
Expérience de la discrimination : RadioCanada dans une école de primaire. Documentaire tiré de
l’émission ENJEUX, SOCIÉTÉ RADIO-Canada production. Pasquale TURBIDE et Lucie
PAYEUR/ Canada – 2006
Conclusion
Prédisposition à produire des différences et à les exagérer.
Plus la prédisposition à dévaloriser autrui dans sa différence = discrimination
PARADIGME EXPÉRIMENTAL DES GROUPES MINIMAUX TAJFEL
1- Formation de 2 groupes sur une base arbitraire (pile ou face)
2- Aucune histoire de conflits ou de compétition entre les membres des groupes qui sont créés
pour les besoins de l’expérience
3- Anonymat complet des sujets, dans le but de contrôler l’attraction et les conflits
interpersonnels : personne ne sait qui fait partie de tel ou tel groupe
4- Aucune interaction sociale à l’intérieur et entre les groupes : expérience des peintres, quand
ils effectuent les matrices, personne n’interagit
5- Aucun lien instrumental entre les réponses des sujets et leur intérêt personnel : les sujets
distribuent les ressources à des membres de l’endogroupe et de l’exogroupe, jamais à eux-
mêmes
III) La TIS (théorie de l’identité sociale)
Test du qui suis-je ?
Le sexe féminin donne plus souvent leur appartenance au sexe que les hommes
La théorie de l’identité sociale et des relations intergroupes
Définition de l’I.S selon TAJFEL (1972) DIAPO
3 postulats
- besoin d’une estime de soi positive : on ne peut pas vivre normalement durablement avec
, une mauvaise estime de soi (théorie d’I.S)
- comparaison endogroupe/exogroupe associés : on se compare en permanence, la vie est faite
que de moment de comparaison. L’I.S repose sur une comparaison intergroupe
- stratégies individuelles ou collectives pour maintenir ou retrouver une identité sociale
positive : on développe des stratégies quand sa va bien ou pas
L'individu et sa catégorisation de l'environnement social
Selon tajfel
L'identité sociale d'un individu est liée à la connaissance de son appartenance à certains groupes.
La question de l'identité social prend en compte la catégorisation que l'individu fait de
l'environnement sociale. Il y a des grandes catégorisation qui permet de nous ranger dans ces
catégories.
On, a notre fleur identitaire → chaque pétale représente notre identité (homme, adulte, jeune … )
appartenance sociale saillant : le fait que dans un contexte donné on a une catégorie social qui soit
activé. Le sentiment d'appartenance dépend du contexte dans lequel on se trouve.
Remarque : lorsque l'identité sociale est insatisfaite, l'individu tente soit de quitter son groupe pour
rejoindre un groupe plus positif et/ou de rendre son groupe distinct dans un sens positif
Exemple : l'assimilation des français algérien
Le mouvement ni pute ni soumise
IV) Compléments à la TIS
• A partir de la catégorie de l'auto catégorisation TAC
• La catégorisation croisée
• Relation intergroupe « dominant dominé » réponse complémentaire à la question du qui suis je
par les hommes.
• L'influence du statut et du pouvoir
1) TAC
Elle a été inventé par Turner qui complète la TIS en proposant la TAC :
– Les auto-catégorisation ou les catégorisation de soi
– La structure verticale des catégorisation : 3 niveaux de catégorisation
1er niveau : identité personnel (moche, beau ...) ; 2eme niveau : identité sociale (origine ...) ; 3ème
niveau : identité humaine (être humaine)
– la structure horizontale des catégories : la saillance de la catégorie de Soi
Remarque : le plus souvent TIS + TAC = « théorie de l'identité sociale »
2) La catégorisation croisée
Deschamps et Doise (1979) la discrimination entre groupes peut s'affaiblir jusqu'à disparaître dans
certaines conditions → nuance avec les TIS la catégorisation croisée a pour but de réintroduire un
autre type de catégorisation, c'est une association systématique de deux catégories provenant de
catégorisation différentes : Exemple : introduction des catégories « rouge »/ »bleue » (chacune de
ces catégories comprenant 3 filles et 3 garçons).
3) La relation intergroupe « dominant-dominé »
Lorenzi-Cioldi démontre que l'effet d'homogénéisation de l'intragroupe est lié au caractère
