Cégep Garneau Alexandre Gendreau
340-102-MQ Groupe 009
Professeure: Mme Marie-France Viel 3247 mots
Le mardi 25 avril 2022
Table ronde portant sur L’Adversaire d’Emmanuel Carrère
L’auteur, Emmanuel Carrère, est présent dans le livre. Quelle attitude adopte t’il à l’égard
de Jean-Claude Romand, d’une part, et à l’égard de son projet d’écriture, d’autre part?
Au début de sa relation avec Jean-Claude Romand, le romancier français Emmanuel Carrère est
prudent vis-à-vis de ses échanges avec ce dernier, puis l’on peut constater un rapprochement au
fur et à mesure qu’ils apprennent à se connaître, Carrère s’efforce de maintenir une relation
cordiale avec cet homme malgré les actes odieux qu’il a pu commettre. En conservant cette
objectivité et ce calme dans ses recherches et dans ses correspondances, il s’assure d’une
communication viable avec Romand. Son projet d’écriture d’un livre sur la vie de Jean-Claude
Romand est un moyen afin d’en savoir plus sur les motifs ayant conduit Romand à ces
mensonges, à cette hypocrisie et ultimement à ces meurtres froids et cruels. Bref, son objectif est
de faire le portrait de l’homme derrière le tueur.
Initialement, son approche ne convient pas à transmettre l’émotion et le caractère de Romand
véritable qu’il désire transposer dans son livre, car il éprouve de la difficulté à s’approprier cette
histoire comme la sienne. Ainsi, il a besoin de connaître Romand davantage et plus de temps lui
est nécessaire pour que sa vision de cet homme soit suffisamment claire. Pour savoir comment il
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, pense, il avait besoin de développer une relation personnelle avec l’homme à l’intérieur du
prisonnier. Il devait se défaire des préjugés et de quoi il pouvait bien penser de cet homme
auparavant. Ainsi, Emmanuel Carrère n’est pas son juge, ni son avocat mais il tient le rôle du
confident neutre où Romand ne doit pas avoir peur d’exprimer ses moindres pensées afin de
s’ouvrir sur cette tragédie et de permettre aux lecteurs de se faire leur propre idée de cette
homme qu’il décrit dans les premières pages comme étant « avoir été poussé à bout par des
forces qui le dépassent [...]1» Cependant, la neutralité s’affiche elle aussi comme un défi majeur
pour Carrère lorsque l’on s’imagine les corps calcinés de sa femme et de ses enfants à l’intérieur
de leur propre maison.
Faites ressortir différents subterfuges qui ont permis à Romand de camoufler aussi
longtemps la vérité.
Les nombreux subterfuges ayant permis à Romand de camoufler la vérité sont notamment de
prétendre d’avoir un lymphome ce qui contraint ceux qu’il appelait ses amis, à faire preuve de
pitié humaine en l’acceptant dans leur cercle d’amis. Ainsi, en s'entourant d’amitiés de longue
date, Jean-Claude s’assure de n’avoir personne à ses côtés qui se douterait de sa capacité à leur
mentir. Puis, la capacité d'auto-persuasion de Romand a également été déterminante sur la durée
pour être en mesure de vivre sur ces mensonges toutes ces années et de résister à plus de 250
1 Emmanuel CARRÈRE, L’Adversaire, Paris, P.O.L édituers, 2000, p. 36.
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340-102-MQ Groupe 009
Professeure: Mme Marie-France Viel 3247 mots
Le mardi 25 avril 2022
Table ronde portant sur L’Adversaire d’Emmanuel Carrère
L’auteur, Emmanuel Carrère, est présent dans le livre. Quelle attitude adopte t’il à l’égard
de Jean-Claude Romand, d’une part, et à l’égard de son projet d’écriture, d’autre part?
Au début de sa relation avec Jean-Claude Romand, le romancier français Emmanuel Carrère est
prudent vis-à-vis de ses échanges avec ce dernier, puis l’on peut constater un rapprochement au
fur et à mesure qu’ils apprennent à se connaître, Carrère s’efforce de maintenir une relation
cordiale avec cet homme malgré les actes odieux qu’il a pu commettre. En conservant cette
objectivité et ce calme dans ses recherches et dans ses correspondances, il s’assure d’une
communication viable avec Romand. Son projet d’écriture d’un livre sur la vie de Jean-Claude
Romand est un moyen afin d’en savoir plus sur les motifs ayant conduit Romand à ces
mensonges, à cette hypocrisie et ultimement à ces meurtres froids et cruels. Bref, son objectif est
de faire le portrait de l’homme derrière le tueur.
Initialement, son approche ne convient pas à transmettre l’émotion et le caractère de Romand
véritable qu’il désire transposer dans son livre, car il éprouve de la difficulté à s’approprier cette
histoire comme la sienne. Ainsi, il a besoin de connaître Romand davantage et plus de temps lui
est nécessaire pour que sa vision de cet homme soit suffisamment claire. Pour savoir comment il
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, pense, il avait besoin de développer une relation personnelle avec l’homme à l’intérieur du
prisonnier. Il devait se défaire des préjugés et de quoi il pouvait bien penser de cet homme
auparavant. Ainsi, Emmanuel Carrère n’est pas son juge, ni son avocat mais il tient le rôle du
confident neutre où Romand ne doit pas avoir peur d’exprimer ses moindres pensées afin de
s’ouvrir sur cette tragédie et de permettre aux lecteurs de se faire leur propre idée de cette
homme qu’il décrit dans les premières pages comme étant « avoir été poussé à bout par des
forces qui le dépassent [...]1» Cependant, la neutralité s’affiche elle aussi comme un défi majeur
pour Carrère lorsque l’on s’imagine les corps calcinés de sa femme et de ses enfants à l’intérieur
de leur propre maison.
Faites ressortir différents subterfuges qui ont permis à Romand de camoufler aussi
longtemps la vérité.
Les nombreux subterfuges ayant permis à Romand de camoufler la vérité sont notamment de
prétendre d’avoir un lymphome ce qui contraint ceux qu’il appelait ses amis, à faire preuve de
pitié humaine en l’acceptant dans leur cercle d’amis. Ainsi, en s'entourant d’amitiés de longue
date, Jean-Claude s’assure de n’avoir personne à ses côtés qui se douterait de sa capacité à leur
mentir. Puis, la capacité d'auto-persuasion de Romand a également été déterminante sur la durée
pour être en mesure de vivre sur ces mensonges toutes ces années et de résister à plus de 250
1 Emmanuel CARRÈRE, L’Adversaire, Paris, P.O.L édituers, 2000, p. 36.
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