Thème 2 : La société, le droit, l’Etat « moderne »
Chapitre 1 :
La Renaissance entre pragmatisme et utopie
I/ La « machiavelisation » de la pensée politique
Machiavel (1469-1527), Le Prince
Rédigé vers 1513 et publié vers 1531 (post-mortem), ce livre expose une façon
d’envisager la politique qui a pas mal choqué. Machiavel donne des conseils
pour mieux gouverner, dans certaines circonstances concrètes, à un Prince.
Ces conseils étant de ne puiser dans aucune moral, ni traditionnelle ni
religieuse.
Discours sur les dix premiers livres de l’Histoire de Tite Live (1513-1520)
Machiavel expose ses idées politiques
1. Quelques principes de la pensée de Machiavel
Max Weber « L’Etat a le monopole de la violence physique légitime »
C’est une phrase que Machiavel aurait pu dire, même si chez lui il est plus
difficile de discerner une véritable théorie de la violence. Pour lui, il faut toujours
choisir la stratégie la plus efficace, le problème de la violence c’est qu’elle
fait apparaître une contre violence, donc si on peut obtenir le même résultat sans
avoir recours à la violence il faut mieux utiliser cet autre moyen.
L’important n’est pas d’avoir des convictions mais de faire croire
qu’on en a. On ne présente pas toujours au peuple la même façade.
Machiavel est en rupture avec les thématiques qui l’on précédé qui visent
à toujours situer l’action politique à partir du meilleure absolu c’est-à-dire le Bon
régime et la Bonne action.
On assimile souvent le machiavélisme à la fameuse maxime « la fin justifie les
moyens ». Machiavel relèverait cependant « quelle fin ? », pour lui il faut
toujours préciser quelle fin le politique se doit de rechercher, qui est sa propre
gloire qui s’obtient en soutenant l’existence d’un état puissant, riche, brillant et
capable d’étendre son territoire au détriment des autres. La politique chez
Machiavel est au service d’une certaine grandeur.
Machiavel et l’Antiquité
Machiavel a une très bonne connaissance de la culture et de l’Histoire antique.
- Son attitude par rapport aux grands hommes politiques :
Il y a une admiration pour les hommes politiques (César, Alexandre) de
l’Antiquité dont il célèbre la grandeur, la hauteur de vue et il déplore
parallèlement le fait qu’à la Renaissance l’activité politique soit tombée à un
niveau de médiocrité extrême. Dans le modèle de l’homme politique
machiavélien, il y a toujours cette image des grands fondateurs d’empire qui ont
réussi à créer, par leur charisme, des états puissants, brillants et même des
véritables empires à partir de rien (cas d’Alexandre le Grand et de la Macédoine).
C’est à la Renaissance que l’on voit apparaitre le thème selon lequel l’artiste, par
sa puissance créatrice, tend à s’égaler à Dieu. Ce thème, Machiavel le transpose
aux grands hommes politiques qui, dans leur domaine, ont eu la capacité de
créer quelque chose aux dimensions infinies à partir d’un territoire aux
proportions minuscules.
Cette perte de la force créatrice chez les hommes politiques de la
Renaissance, Machiavel l’attribue à l’emprise de la religion chrétienne. Il pense
Chapitre 1 :
La Renaissance entre pragmatisme et utopie
I/ La « machiavelisation » de la pensée politique
Machiavel (1469-1527), Le Prince
Rédigé vers 1513 et publié vers 1531 (post-mortem), ce livre expose une façon
d’envisager la politique qui a pas mal choqué. Machiavel donne des conseils
pour mieux gouverner, dans certaines circonstances concrètes, à un Prince.
Ces conseils étant de ne puiser dans aucune moral, ni traditionnelle ni
religieuse.
Discours sur les dix premiers livres de l’Histoire de Tite Live (1513-1520)
Machiavel expose ses idées politiques
1. Quelques principes de la pensée de Machiavel
Max Weber « L’Etat a le monopole de la violence physique légitime »
C’est une phrase que Machiavel aurait pu dire, même si chez lui il est plus
difficile de discerner une véritable théorie de la violence. Pour lui, il faut toujours
choisir la stratégie la plus efficace, le problème de la violence c’est qu’elle
fait apparaître une contre violence, donc si on peut obtenir le même résultat sans
avoir recours à la violence il faut mieux utiliser cet autre moyen.
L’important n’est pas d’avoir des convictions mais de faire croire
qu’on en a. On ne présente pas toujours au peuple la même façade.
Machiavel est en rupture avec les thématiques qui l’on précédé qui visent
à toujours situer l’action politique à partir du meilleure absolu c’est-à-dire le Bon
régime et la Bonne action.
On assimile souvent le machiavélisme à la fameuse maxime « la fin justifie les
moyens ». Machiavel relèverait cependant « quelle fin ? », pour lui il faut
toujours préciser quelle fin le politique se doit de rechercher, qui est sa propre
gloire qui s’obtient en soutenant l’existence d’un état puissant, riche, brillant et
capable d’étendre son territoire au détriment des autres. La politique chez
Machiavel est au service d’une certaine grandeur.
Machiavel et l’Antiquité
Machiavel a une très bonne connaissance de la culture et de l’Histoire antique.
- Son attitude par rapport aux grands hommes politiques :
Il y a une admiration pour les hommes politiques (César, Alexandre) de
l’Antiquité dont il célèbre la grandeur, la hauteur de vue et il déplore
parallèlement le fait qu’à la Renaissance l’activité politique soit tombée à un
niveau de médiocrité extrême. Dans le modèle de l’homme politique
machiavélien, il y a toujours cette image des grands fondateurs d’empire qui ont
réussi à créer, par leur charisme, des états puissants, brillants et même des
véritables empires à partir de rien (cas d’Alexandre le Grand et de la Macédoine).
C’est à la Renaissance que l’on voit apparaitre le thème selon lequel l’artiste, par
sa puissance créatrice, tend à s’égaler à Dieu. Ce thème, Machiavel le transpose
aux grands hommes politiques qui, dans leur domaine, ont eu la capacité de
créer quelque chose aux dimensions infinies à partir d’un territoire aux
proportions minuscules.
Cette perte de la force créatrice chez les hommes politiques de la
Renaissance, Machiavel l’attribue à l’emprise de la religion chrétienne. Il pense
